Biographies
Premiers ministres du Québec
- Barrette, Antonio
- Bertrand, Jean-Jacques
- Boucher de Boucherville, Charles-Eugène
- Bourassa, Robert
- Chapleau, Joseph-Adolphe
- Chauveau, Pierre-Joseph-Olivier
- Duplessis, Maurice
- Flynn, Edmund James
- Godbout, Joseph-Adélard
- Gouin, Joseph-Alfred-Lomer
- Johnson, Daniel
- Joly de Lotbinière, Henri-Gustave
- Landry, Bernard
- Lesage, Jean
- Lévesque, René
- Marchand, Félix-Gabriel
- Mercier, Honoré
- Mousseau, Joseph-Alfred
- Ouimet, Gédéon
- Parent, Simon-Napoléon
- Parizeau, Jacques
- Ross, John Jones
- Sauvé, Paul
- Taillon, Louis-Olivier
- Taschereau, Louis-Alexandre
Barrette, Antonio
Né(e) le 26 mai 1899Décédé(e) le 15 décembre 1968
Ouvrier devenu courtier d’assurances, Antonio Barrette est un homme engagé socialement. Battu à l’élection de 1935 dans le comté de Joliette, il s’y fait élire sous la bannière de l’Union nationale l’année suivante et représentera la circonscription jusqu’en 1960. Ministre du Travail de 1944 à 1960, il est désigné premier ministre après le décès subit de Paul Sauvé, au début de janvier 1960, et termine la session.
Son parti ayant été défait aux élections, il abandonne la vie politique. Il sera ambassadeur du Canada en Grèce de 1963 à 1966. Il est décédé à Montréal en 1968 et a été inhumé à Joliette, dans le cimetière de la paroisse de Saint-Pierre.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Joliette, le 26 mai 1899, fils d'Ernest Barrette, employé civil, et de Robéa Côté.
Étudia à l'académie Saint-Viateur, puis suivit des cours privés.
Travailla au Canadien National comme messager, de 1914 à 1921, puis comme machiniste, de 1921 à 1931. Ingénieur mécanicien en chef à l'Acme Glove Work Ltd. de Joliette de 1931 à 1935. Secrétaire de l'International Association of Machinists du district de Joliette en 1932 et en 1933. Cofondateur, en 1936, de la société Barrette et Lépine, courtiers d'assurance. Secrétaire du comité d'étude du Syndicat national de rachat des rentes seigneuriales du 26 juillet 1938 au 22 août 1939. Président du Conseil régional du travail en temps de guerre. Président d'Antonio Barrette et fils, courtiers d'assurance à Joliette, de 1966 à 1968.
Fondateur, en 1930, et président, jusqu'en 1936, de l'Association des jeunes conservateurs du comté de Joliette. Candidat conservateur défait dans Joliette en 1935. Élu député de l'Union nationale dans la même circonscription en 1936. Réélu en 1939, en 1944, en 1948, en 1952, en 1956 et en 1960. Ministre du Travail du 30 août 1944 au 8 janvier 1960 dans les cabinets Duplessis et Sauvé. Choisi chef de l'Union nationale le 8 janvier 1960. Premier ministre, président du Conseil exécutif et ministre du Travail du 8 janvier au 5 juillet 1960. Démissionna comme député et chef de l'Union nationale le 15 septembre 1960. Ambassadeur du Canada en Grèce du 4 avril 1963 au 12 juillet 1966.
Membre fondateur de la Société des oliviers, organisme constitué en 1922. Lieutenant-colonel honoraire du Régiment de Joliette et capitaine de« l'Escadron D» des gardes-frontières. Membre du Club canadien, du Seigniory Club, du Club Renaissance de Québec et des Chevaliers de Colomb. Secrétaire de l'Association des jeunes hommes d'affaires de Joliette. Membre de l'Association des courtiers d'assurances de la province de Québec.
Docteur en sciences sociales honoris causa de l'université Laval en 1945, il reçut également le titre de docteur rerum civilium scientia de l'université de Montréal en 1948, de docteur jure civili du Collège Bishop's en 1954, puis de docteur juris atriusque de l.Université McGill . Honoré du titre de grand officier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand et de grand cordon de l'Ordre royal de Georges de Grèce.
A publié : Considérations sur les relations industrielles en démocratie (1953); le Communisme est-il une menace? (1954); Mémoires (1966).
Décédé à Montréal, le 15 décembre 1968, à l'âge de 69 ans et 6 mois. Inhumé à Joliette, dans le cimetière de la paroisse Saint-Pierre, le 19 décembre 1968.
Avait épousé à Joliette, le 2 juillet 1924, Marie-Estelle Guilbault, fille d'Osias Guilbault, notaire et registrateur, et de Victoria Froment.
Source : Assemblée nationale du Québec
Bertrand, Jean-Jacques
Né(e) le 20 juin 1916Décédé(e) le 22 février 1973
À la suite du décès de Daniel Johnson, Bertrand lui succède comme premier ministre et il exerce cette fonction jusqu’en 1970. Il assume en outre les responsabilités de ministre de la Justice et de ministre des Affaires intergouvernementales en 1968 et 1969 ainsi que de ministre des Finances en 1969. Après la défaite de son parti aux élections, il devient chef de l’opposition officielle en 1970. Il remettra sa démission comme chef de parti en 1971, mais il continuera à siéger comme député jusqu’à son décès en 1973.
Jean-Jacques Bertrand assure la succession de Daniel Johnson avec la même équipe ministérielle. Trois ministères s’ajoutent toutefois à ceux qui sont déjà en place, soit les ministères de l’Immigration, des Communications et de la Fonction publique. Au chapitre des réalisations du gouvernement Bertrand, il faut souligner le réseau de l’Université du Québec, le Protecteur du citoyen, Loto-Québec et la Société québécoise d’initiatives pétrolières (SOQUIP).
Enfin, c’est pendant son mandat qu’on abolit le Conseil législatif, que l’Assemblée législative devient l’Assemblée nationale et que l’orateur en devient le président. C’est aussi le gouvernement dirigé par Bertrand qui reconnaît aux Autochtones le droit de vote aux élections provinciales. Décédé à Montréal en 1973, Jean-Jacques Bertrand a été inhumé à Cowansville, dans le cimetière de la paroisse de Sainte-Rose-de-Lima.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Sainte-Agathe-des-Monts le 20 juin 1916, Jean-Jacques Bertrand est le fils de Lorenzo Bertrand, chef de gare et télégraphiste, et de Bernadette Bertrand.
Bertrand étudie aux universités d'Ottawa et de Montréal. Admis à la pratique du droit en 1941, il exerce sa profession au cabinet de Louis-Arthur Giroux à Sweetsburg. Il s'associe plus tard à l'avocat Gérard Turmel, puis aux avocats Jacques Meunier et Gilles Mercure. Il est directeur de la Compagnie d'expansion industrielle de Cowansville, secrétaire-trésorier des corporations municipales et scolaires de Sweetsburg de 1942 à 1948 et président de la Chambre de commerce des jeunes de Cowansville en 1946 et 1947.
Député de l'Union nationale dans la circonscription de Missisquoi à l'Assemblée législative et à l'Assemblée nationale de 1948 à 1973, Bertrand est nommé adjoint parlementaire du ministre des Terres et Forêts et du ministre des Ressources hydrauliques en 1954. Il est ministre des Terres et Forêts de 1958 à 1960, ministre de la Jeunesse et du Bien-être social en 1960, ministre de l'Éducation en 1966 et 1967 et ministre de la Justice de 1966 à 1968. Nommé chef intérimaire de l'Union nationale le 2 octobre 1968, à la suite du décès du premier ministre Daniel Johnson, Bertrand est premier ministre du Québec de 1968 à 1970. Il occupe également les fonctions de ministre de la Justice et ministre des Affaires intergouvernementales en 1968 à 1969, et de ministre des Finances en 1969. Il dirige l'opposition en 1970 et 1971.
Il est décédé en fonction à Montréal le 22 février 1973. Il est inhumé à Cowansville, dans le cimetière de la paroisse de Sainte-Rose-de-Lima.
Il avait épousé à Sweetsburg, en 1944, Gabrielle Giroux, fille de Louis-Arthur Giroux, avocat, et de Juliette Bolduc.
Source : Conseil du patrimoine culturel
Boucher de Boucherville, Charles-Eugène
Né(e) le 4 mai 1822Décédé(e) le 10 septembre 1915
Comme ses prédécesseurs, il cumule les fonctions de secrétaire et de registraire de la province et de ministre de l’Instruction publique jusqu’en 1876. Par la suite, en plus de diriger le gouvernement, il assume la responsabilité de l’Agriculture et des Travaux publics. C’est le renvoi d’office par le lieutenant-gouverneur qui met un terme à son mandat comme premier ministre en 1878. En 1891, il est appelé par le lieutenant-gouverneur à former le gouvernement dans des circonstances assez similaires. Décédé à Montréal en 1915, il repose dans la crypte de l’église de Sainte-Famille, à Boucherville.
Charles-Eugène Boucher de Boucherville a été désigné personnage historique le 1er novembre 2012. Ce personnage historique est désigné, avec les autres premiers ministres décédés du Québec, pour les motifs suivants:
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Montréal le 4 mai 1822, Charles-Eugène Boucher de Boucherville est le fils de Pierre-Amable Boucher de Boucherville, seigneur, et de Marguerite-Émilie Sabrevois de Bleury.
Après ses études de médecine à Montréal, Boucher de Boucherville fait un stage dans des cliniques à Paris et obtient un doctorat en médecine de l'Université de Paris. En 1843, il reçoit son permis du Collège des médecins et chirurgiens du Bas-Canada. Il pratique dans la région de Montréal jusqu'en 1860.
Député de Chambly à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1861 à 1867, Boucher de Boucherville siège comme indépendant avant d'appuyer le Parti bleu. Après la Confédération, il est nommé représentant de la division de Montarville au Conseil législatif, poste qu'il conserve jusqu'à sa mort. Il préside les travaux du Conseil de 1867 à 1873. Chef des conservateurs, il devient premier ministre du Québec en 1874 et conserve ce poste jusqu'au renvoi d'office de son gouvernement par le lieutenant-gouverneur Luc Letellier de Saint-Just, le 8 mars 1878. Il occupe également les fonctions de secrétaire et registraire de la province de 1874 à 1876, de ministre de l'Instruction publique de 1874 à 1876, ainsi que de commissaire de l'Agriculture et des Travaux publics de 1876 à 1878. Il est nommé sénateur de la division de Montarville en 1879 et devient de nouveau premier ministre du Québec en 1891 et 1892.
Il est décédé en fonction à Montréal le 10 septembre 1915. Il est inhumé dans la crypte de l'église de Sainte-Famille, à Boucherville.
Il avait épousé à Montréal, en 1861, Susan Elizabeth Morrogh, fille du protonotaire Robert Lester Morrogh et de Catherine Margaret Mackenzie; puis, à Varennes, en 1866, Marie-Céleste-Esther Lussier, fille du seigneur Félix Lussier et d'Angélique Deschamps.
Source : Assemblée nationale du Québec
Bourassa, Robert
Né(e) le 14 juillet 1933Décédé(e) le 2 octobre 1996
Après sa défaite aux élections de 1976, il se consacre à nouveau à l’enseignement universitaire dans divers établissements européens et américains et il agit comme conseiller économique et financier. Réélu chef du Parti libéral en 1983, il sort victorieux dans le comté de Bertrand à l’élection partielle du 3 juin 1985 et devient chef de l’opposition. Il est toutefois défait aux élections générales de décembre de la même année, alors que le Parti libéral reprend le pouvoir. Élu dans Saint-Laurent à l’élection partielle du 20 janvier 1986, il conservera ce siège jusqu’en 1994. Il est premier ministre du 12 décembre 1985 au 11 janvier 1994. Il se retire ensuite de la politique et retourne à l’enseignement, à la Faculté de droit de l’Université de Montréal.
Son premier mandat est marqué par la mise en vigueur du régime d’assurance maladie, du régime des allocations familiales du Québec et de l’aide juridique. Son gouvernement adopte aussi la loi rendant le français langue officielle du Québec et la Charte des droits et libertés de la personne. Or, le nom de Robert Bourassa est surtout associé au développement hydroélectrique de la baie James. Son second mandat est caractérisé par les négociations constitutionnelles et les tentatives de redressement des finances publiques. Robert Bourassa est décédé à Montréal en 1996 et a été inhumé au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Montréal le 14 juillet 1933, Robert Bourassa est le fils d'Aubert Bourassa et d'Adrienne Courville.
Après ses études à l'Université de Montréal, Bourassa est admis à la pratique du droit en 1957. Il obtient une maîtrise en sciences économiques et politiques de l'Université d'Oxford, en Angleterre, en 1959, et une maîtrise en fiscalité et droit financier de l'Université Harvard, aux États-Unis, en 1960.
D'abord conseiller fiscal au ministère fédéral du Revenu national de 1960 à 1963, Bourassa occupe ensuite les fonctions de secrétaire et de directeur des recherches de la Commission Bélanger sur la fiscalité de 1963 à 1965. Il est également conseiller spécial sur les questions économiques et fiscales auprès du ministère fédéral des Finances.
Bourassa occupe aussi des postes de professeur, notamment en sciences économiques et en fiscalité à l'Université d'Ottawa, de 1961 à 1963, et en finances publiques à l'Université Laval et à l'Université de Montréal, de 1966 à 1969.
Député libéral de Mercier à l'Assemblée nationale de 1966 à 1976, Bourassa devient chef du Parti libéral du Québec en 1970. Premier ministre du Québec de 1970 à 1976, il occupe aussi les fonctions de ministre des Finances (1970) et de ministre des Affaires intergouvernementales (1971, 1972 et 1976). Peu après son accession au pouvoir, il doit faire face à la crise d'Octobre. Sous son administration, l'assurance-maladie est mise en place, la Charte québécoise des droits et libertés est adoptée et le potentiel hydroélectrique du bassin de la baie James est développé.
En 1978, il enseigne au Center of Advanced International Studies de la John Hopkins University à Washington, et à partir de 1979, aux départements des sciences politiques de l'Université Laval et de l'Université de Montréal.
Bourassa est cependant réélu chef du Parti libéral du Québec en 1983. Élu député libéral dans Bertrand en 1985, il est d'abord chef de l'opposition, avant de redevenir premier ministre de 1985 à 1994. À partir de 1986, il représente la circonscription de Saint-Laurent. Au cours de cette deuxième période à la tête du gouvernement québécois, il signe l'entente constitutionnelle du lac Meech en 1987, de même que l'accord constitutionnel de Charlottetown en 1993.
Il a entre autres publié Bourassa Québec (1970), La baie James (1973), Deux fois la baie James (1981), L'énergie du Nord: la force du Québec (1985), Le défi technologique (1985) et Gouverner le Québec (1995).
Il est décédé à Montréal le 2 octobre 1996. Il est inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges.
Il avait épousé à Sorel, en 1958, Andrée Simard, fille d'Édouard Simard, industriel, et d'Orise Brunelle.
Source : Assemblée nationale du Québec
Chapleau, Joseph-Adolphe
Né(e) le 9 novembre 1840Décédé(e) le 13 juin 1898
C’est sous son mandat que le Crédit foncier franco-canadien – fonds social financé par des banques françaises en vue de consentir des prêts aux cultivateurs, aux municipalités, aux commissions scolaires, aux fabriques paroissiales, et même au gouvernement de la province – voit le jour. Joseph-Adolphe Chapleau crée également un fonds consolidé d’emprunt municipal.
En 1882, Chapleau démissionne pour accepter le poste de secrétaire d’État à Ottawa et il poursuivra sa carrière sur la scène fédérale jusqu’en 1892. Il sera alors nommé lieutenant-gouverneur de la province de Québec. De 1878 à 1898, Chapleau a aussi enseigné le droit criminel, puis international au campus montréalais de l’Université Laval. Il est décédé à Montréal en 1898 et a été inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Sainte-Thérèse le 9 novembre 1840, Joseph-Adolphe Chapleau est le fils de Pierre Chapleau, maçon, et de Zoé Sigouin.
Chapleau étudie le droit à Montréal auprès des avocats Gédéon Ouimet, Louis-Siméon Morin et Louis-François-Wilfrid Marchand. Admis à la pratique en 1861, il exerce la profession d'avocat à Montréal. En 1862, Chapleau participe à la fondation du journal Le Colonisateur. Plus tard, il devient actionnaire et directeur politique du journal La Minerve, de même que bailleur de fonds, puis directeur politique, du journal La Presse.
Député conservateur de Terrebonne à l'Assemblée législative de la province de Québec, de 1867 à 1872 et de 1873 à 1882, Chapleau occupe les fonctions de solliciteur général de 1873 à 1874, de ministre sans portefeuille en 1876 et de secrétaire et registraire de la province de 1876 à 1878. Chef des conservateurs à partir de 1878, il dirige l'opposition de 1878 à 1879. Premier ministre du Québec de 1879 à 1882, il exerce aussi les fonctions de commissaire de l'Agriculture et des Travaux publics, de 1879 à 1881, et de commissaire des Chemins de fer en 1881.
Chapleau poursuit sa carrière politique sur la scène fédérale en 1882. Il est alors élu député conservateur de Terrebonne à la Chambre des communes. Il est secrétaire d'État de 1882 à 1892 et ministre des Douanes en 1892. Il quitte son poste à la suite de sa nomination comme lieutenant-gouverneur de la province de Québec, fonction qu'il occupe de 1892 à 1898.
Au cours de sa carrière, Chapleau est également directeur de la Laurentides Railway Co. et de la Compagnie du chemin de fer de jonction de Pontiac au Pacifique. Promoteur et vice-président du Crédit foncier franco-canadien, il est aussi directeur du Crédit foncier du Bas-Canada et directeur de la Banque d'épargne de la cité et du district de Montréal. Il est également professeur de droit criminel à l'Université Laval, à Montréal, de 1878 à 1885, puis professeur titulaire de droit international de 1885 à 1898.
Il est décédé à Montréal le 13 juin 1898. Il est inhumé à Montréal, dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges.
Il avait épousé à Sherbrooke, en 1874, Marie-Louise King, fille de Charles King, lieutenant-colonel et major de brigade, et de Bessie Harrington.
Source : Assemblée nationale du Québec
Chauveau, Pierre-Joseph-Olivier
Né(e) le 30 mai 1820Décédé(e) le 4 avril 1890
Chauveau est le premier à exercer la fonction de premier ministre de la province de Québec après la Confédération de 1867. En formant son cabinet, il se réserve les charges de secrétaire et de registraire de la province ainsi que le ministère de l’Instruction publique. Le premier ministre québécois est confronté à des défis de taille : la mise en place d’un appareil étatique, le partage de la dette du Canada-Uni, l’organisation du système scolaire, le développement du réseau ferroviaire et l’émigration aux États-Unis. Il remet sa démission en 1873.
Après avoir dirigé le gouvernement provincial, Chauveau occupe divers postes, notamment celui de shérif de Montréal et de professeur à la Faculté de droit du campus montréalais de l’Université Laval. Il publie aussi plusieurs articles et quelques livres, tout en poursuivant son implication dans des sociétés savantes. Son ouvrage Charles Guérin : roman de mœurs canadiennes, publié en 1854, le consacre comme l’un des pionniers de la littérature québécoise. Pierre-Joseph-Olivier Chauveau est décédé à Québec en 1890 et a été inhumé dans la chapelle des Ursulines.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né le 30 mai 1820 à Charlesbourg (Québec), Pierre-Joseph-Olivier Chauveau est le fils de Pierre-Charles Chauveau, marchand, et de Marie-Louise Roy.
Il étudie au petit séminaire de Québec de 1829 à 1837, puis fait son apprentissage du droit auprès d'André-Rémi Hamel, de Louis-David Roy et de George O'kill Stuart. Il obtient sa commission d'avocat le 30 août 1841.
En plus de pratiquer le droit en compagnie de Roy, puis en association avec Philippe Baby Casgrain, Chauveau prend activement part à la vie intellectuelle et culturelle de Québec. Il participe à la fondation du Journal de Québec et de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec en 1842, puis de la Société canadienne d'études littéraires et scientifiques en 1843. La même année, il est nommé président de la Société littéraire et historique de Québec. Conférencier et président de l'Institut canadien de Québec en 1851 et 1852, il devient vice-président de l'Association de la bibliothèque de Québec.
Chauveau se lance en politique au côté de Louis-Hippolyte La Fontaine et devient député de Québec à l'Assemblée législative de la province du Canada en 1844. Réélu à deux reprises, il occupe la fonction de solliciteur général de 1851 à 1855. Ayant quitté son siège de député, Chauveau est nommé surintendant du bureau d'éducation, poste qu'il occupe jusqu'en 1867. Il travaille notamment la mise en place des écoles normales, en 1857, ainsi que du Conseil de l'instruction publique en 1859. De même, il dirige et écrit presque en totalité le Journal de l'Instruction publique de 1857 à 1867.
De retour sur la scène politique en 1867, Chauveau est premier ministre de la province de Québec et président du Conseil exécutif, en plus d'être secrétaire et registraire de la province et ministre de l'Instruction publique jusqu'en 1873.
Shérif de Montréal de 1877 jusqu'à sa mort, Chauveau est aussi professeur à la faculté de droit de l'Université Laval à Montréal de 1878 à 1890. Il est président de la Société historique de Montréal, de l'Institut canadien-français de Montréal de 1865 à 1866, de la Société d'archéologie et de numismatique de Montréal de 1878 à 1883 et de la Société royale du Canada de 1883 à 1884.
Il est notamment l'auteur de Charles Guérin : roman de moeurs canadiennes (1852-1853), La pléiade rouge : biographies humoristiques (1854), L'instruction publique au Canada : précis historique et statistique (1876) et François-Xavier Garneau : sa vie et ses oeuvres (1883).
Il est décédé à Québec le 4 avril 1890. Il est inhumé dans la chapelle des Ursulines.
Il avait épousé à Québec, en 1840, Marie-Louis-Flore Masse, fille de Pierre Masse, marchand, et de Marie-Anne Boucher.
Source : Assemblée nationale du Québec
Duplessis, Maurice
Né(e) le 20 avril 1890Décédé(e) le 7 septembre 1959
Il assume également les fonctions de ministre des Terres et des Forêts en 1937 et 1938 et de ministre de la Voirie en 1938. Défait aux élections de 1939, il redevient chef de l’opposition. L’Union nationale est réélue en 1944 et elle conserve le pouvoir jusqu’en 1960. Le chef Maurice Duplessis reprend alors ses fonctions de premier ministre et de procureur général. Duplessis gère la province en maintenant les systèmes d’éducation, de santé et de services sociaux entre les mains des communautés religieuses.
S’il s’oppose à une trop grande intervention de l’État dans les affaires sociales, il est favorable aux investissements dans les infrastructures (routes, hôpitaux, écoles et réseau électrique). Il défend l’autonomie des provinces envers le gouvernement fédéral et donne au Québec son drapeau, le fleurdelisé. C’est également sous Duplessis que les régions de la Côte-Nord et de Chibougamau, riches en minerai de fer, se développent grâce à des capitaux étrangers. Il faut dire que la seconde partie du règne de Duplessis coïncide avec la période de forte croissance économique de l’après-guerre. Cela contribue aux surplus budgétaires que la province enregistre à cette époque. Très populaire en milieu rural, Duplessis s’aliène cependant de nombreux intellectuels, qui dénoncent son intransigeance envers les syndicats, son autoritarisme et son favoritisme érigé en système.
Maurice Duplessis est décédé lors d’un voyage dans la ville minière de Schefferville en septembre 1959. Des milliers de citoyens lui ont rendu un dernier hommage, à l’hôtel du Parlement ainsi qu’à Trois-Rivières, où des funérailles d’État ont été célébrées et où il a été inhumé, dans le cimetière Saint-Louis.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Trois-Rivières le 20 avril 1890, dans la paroisse de l'Immaculée-Conception, Maurice Le Noblet Duplessis est le fils de Nérée Le Noblet Duplessis, avocat, député et maire, et de Marie-Catherine-Camille-Berthe Genest.
Duplessis fait ses études de droit à l'Université Laval, à Montréal. Admis à la pratique en 1913, il exerce la profession d'avocat à Trois-Rivières. Il est nommé bâtonnier du Barreau de Trois-Rivières en 1937 et bâtonnier du Barreau de la province de Québec en 1937 et en 1938.
Député conservateur de la circonscription de Trois-Rivières à l'Assemblée législative de la province de Québec, de 1927 à 1935, Duplessis dirige le Parti conservateur de 1933 à 1935. Il est chef de l'opposition de 1932 à 1936. En 1935, il conclut une alliance avec l'Action libérale nationale et fonde l'Union nationale. Aux élections suivantes, le nouveau parti déloge le Parti libéral qui était au pouvoir depuis près de quarante ans. Chef de l'Union nationale, Duplessis devient premier ministre du Québec et procureur général en 1936. Il occupe aussi les fonctions de ministre des Terres et Forêts de 1937 à 1938 et de ministre de la Voirie en 1938. L'Union nationale perd toutefois les élections de 1939.
Aux élections de 1944, Duplessis et l'Union nationale reprennent le pouvoir et le conservent jusqu'en 1960. Au cours de cette seconde période à tête du Québec, Duplessis encourage le développement économique, de même qu'une plus grande autonomie de la province. Il favorise entre autres l'adoption d'un drapeau québécois, la levée d'un impôt provincial et de grands projets de construction tels que les autoroutes, les hôpitaux, les écoles, les universités et les centrales hydroélectriques qui apportent l'électricité au milieu rural. Son attitude autoritaire envers les syndicats et son système de favoritisme lui attire toutefois de nombreuses critiques.
Il est décédé à Schefferville le 7 septembre 1959. Il est inhumé à Trois-Rivières, dans le cimetière Saint-Louis.
Source : Assemblée nationale du Québec
Flynn, Edmund James
Né(e) le 16 novembre 1847Décédé(e) le 7 juin 1927
Lors du retour au pouvoir des conservateurs en 1891, il est de nouveau responsable des Chemins de fer et est procureur général par intérim en 1892. À la suite de la démission de Louis-Olivier Taillon, il est appelé à former le gouvernement. Le premier ministre, qui se réserve le portefeuille des Travaux publics, achève le mandat des conservateurs, mais le gouvernement est battu à l’élection de 1897. Flynn sera chef de l’opposition de 1897 à 1904. Il est décédé à Québec en 1927 et a été inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Percé le 16 novembre 1847, Edmund James Flynn est le fils de James Flynn, pêcheur, et d'Elizabeth Tostevin.
De 1867 à 1869, Flynn travaille comme registraire adjoint, protonotaire adjoint et greffier adjoint à la Cour du banc de la reine. Il est aussi registraire à la Cour de circuit de Gaspé et secrétaire-trésorier de la municipalité de Gaspé avant d'entreprendre ses études de droit à l'Université Laval en 1871. Admis à la pratique en 1873, il exerce d'abord sa profession d'avocat en Gaspésie. En 1874, il s'installe à Québec, où il s'associe avec Édouard Rémillard, François-Xavier Drouin et Jean Gosselin, puis avec son fils Francis.
Flynn est député de Gaspé à l'Assemblée législative de la province de Québec de 1878 à 1890 et de 1892 à 1900, puis député de Nicolet de 1900 à 1904. Il appuie d'abord les libéraux avant de joindre les rangs des conservateurs, avec quatre de ses collègues, en 1879. Il est commissaire des Terres de la Couronne de 1879 à 1882 puis, de 1891 à 1896, commissaire des Chemins de fer de 1884 à 1886, solliciteur général de 1885 à 1887 et procureur général intérimaire en 1892. Premier ministre du Québec de 1896 à 1897, il occupe aussi le poste de commissaire des Travaux publics. Il est chef de l'opposition de 1897 à 1904.
Flynn est aussi professeur de droit romain à l'Université Laval, à Québec, de 1874 à 1927. Il est secrétaire de la Faculté de droit de 1874 à 1880, membre du conseil de l'Université Laval de 1891 à 1927 et doyen de la Faculté de droit de 1915 à 1921. Il est également bâtonnier du Barreau de Québec de 1907 à 1909, juge à la Cour supérieure du district de Beauce de 1914 à 1920, puis juge à la Cour du banc du roi de 1920 jusqu'à sa mort.
Il est décédé à Québec le 7 juin 1927. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont à Québec.
Il avait épousé dans la paroisse de Notre-Dame de Québec, en 1875, Augustine Côté, fille d'Augustin Côté, propriétaire du Journal de Québec, et d'Émilie Lemieux; puis dans la paroisse de Notre-Dame de Montréal, en 1912, Marie-Cécile Pouliot.
Source : Assemblée nationale du Québec
Godbout, Joseph-Adélard
Né(e) le 24 septembre 1892Décédé(e) le 18 septembre 1956
C’est durant cette période que les femmes obtiennent le droit de vote, que l’école devient obligatoire jusqu’à l’âge de 14 ans et que la Commission hydroélectrique du Québec (aujourd’hui Hydro-Québec) est créée. Godbout retourne dans l’opposition en 1944 et il sera défait dans son comté en 1948. Il est nommé sénateur l’année suivante. Il est décédé à Montréal en 1956 des suites d’une chute et a été inhumé à Frelighsburg, où il s’était retiré, dans le cimetière de la paroisse de Saint-François-d’Assise.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Saint-Éloi le 24 septembre 1892, Joseph-Adélard Godbout est le fils d'Eugène Godbout, cultivateur, et de Marie-Louise Duret.
Godbout étudie à l'école d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, puis au Amherst Agricultural College, dans l'État du Massachusetts. Professeur à l'École d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière de 1918 à 1930, il est aussi agronome pour le ministère de l'Agriculture dans le comté de L'Islet de 1922 à 1925. Codirecteur de l'Association des éleveurs de Holstein-Friesian, il est également nommé président de la section Sainte-Anne-de-la-Pocatière de la Société des agronomes canadiens en 1929 et président de l'Association des techniciens agricoles en 1933.
Député libéral de L'Islet à l'Assemblée législative de la province de Québec de 1929 à 1936 et de 1939 à 1948, Godbout est ministre de l'Agriculture dans le gouvernement de Louis-Alexandre Taschereau, de 1930 à 1936. Il devient premier ministre du Québec à la suite de la démission de Taschereau en 1936. Il est en même temps ministre de l'Agriculture et de la Colonisation. Son parti perd le pouvoir aux élections de 1936, mais le reprend en 1939. Godbout est de nouveau premier ministre jusqu'en 1944. Il occupe toujours les fonctions de ministre de l'Agriculture et de ministre de la Colonisation. Pendant son dernier mandat, les femmes obtiennent le droit de vote aux élections provinciales et la fréquentation scolaire devient obligatoire jusqu'à l'âge de quatorze ans. Godbout est chef de l'opposition de 1944 à 1948. Défait dans sa circonscription aux élections de 1948, il est nommé sénateur de la division de Montarville en 1949 et occupe ce poste jusqu'à sa mort.
Il est décédé à Montréal le 18 septembre 1956. Il est inhumé à Frelighsburg, dans le cimetière de la paroisse de Saint-François-d'Assise.
Il avait épousé à L'Islet, en 1923, Dorilda Fortin, fille de Florent Fortin et d'Éliza Lebourdais.
Source : Assemblée nationale du Québec
Gouin, Joseph-Alfred-Lomer
Né(e) le 19 mars 1861Décédé(e) le 28 mars 1929
Simon-Napoléon Parent lui confie le portefeuille des Travaux publics en 1900 et Gouin est nommé ministre de la Colonisation et des Travaux publics en 1901. Lomer Gouin devient premier ministre du Québec en 1905 et le demeure durant 15 ans. Il exerce en même temps la fonction de procureur général jusqu’en 1919. Il la confie alors à Louis-Alexandre Taschereau, à qui il cédera ensuite le pouvoir.
Le premier ministre Lomer Gouin cherche à attirer les capitaux étrangers pour assurer l’essor économique de la province. En 1910, son gouvernement interdit l’exportation du bois à pâte coupé sur les terres de la Couronne, ce qui favorise la fabrication sur place du papier, notamment du papier journal. En 1912, il crée le ministère de la Voirie dans le but d’améliorer le réseau routier provincial. Gouin s’intéresse aussi à l’éducation, en particulier à l’enseignement professionnel.
Sous son règne sont inaugurées de nombreuses écoles normales, les premières écoles techniques, l’École des hautes études commerciales de Montréal, l’École d’arpentage et l’École forestière, rattachées à l’Université Laval. Ces établissements visent à améliorer les qualifications de la main-d’œuvre, mais aussi à accroître la présence francophone dans le milieu des affaires. Malgré des dépenses accrues, la croissance soutenue permet d’équilibrer le budget.
Après sa démission comme premier ministre, Lomer Gouin demeure très actif; il siège notamment à plusieurs conseils d’administration. Élu député libéral dans Laurier-Outremont aux élections fédérales de 1921, il est nommé ministre de la Justice dans le gouvernement de William Lyon Mackenzie King. Il démissionne cependant du cabinet en 1924. Il se voit confier ensuite des mandats relatifs au réseau scolaire de Montréal.
Désigné lieutenant-gouverneur de la province de Québec en 1929, il est décédé lors de sa première sortie officielle au parlement. Des milliers de personnes lui ont rendu un dernier hommage à Spencer Wood, où sa dépouille avait été placée en chapelle ardente. Après les funérailles, son cercueil a été transporté par un train spécial jusqu’à Montréal pour l’inhumation au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Grondines le 19 mars 1861, Lomer Gouin est le fils de Joseph-Nérée Gouin, médecin, et de Séraphine Fugère.
Gouin fait l'apprentissage du droit auprès de Toussaint-Antoine-Rodolphe Laflamme et de John Joseph Caldwell Abbott. Il est admis à la pratique en 1884. Au cours de sa carrière d'avocat, il exerce, entre autres, avec Louis-Olivier Taillon, Raymond Préfontaine, Honoré Mercier (père) et Rodolphe Lemieux.
Lomer Gouin occupe le poste de directeur ou d'administrateur de nombreuses banques et compagnies telles que la Banque d'épargne de la cité et du district de Montréal, la Banque de Montréal, la Shawinigan Water and Power Co., la Mutual Life Insurance, la Montreal Light, Heat and Power Co., la Canada Insurance et la Canadian International Paper Co. Il représente également plusieurs compagnies ferroviaires, dont la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer du Canada. Il est aussi membre du bureau de contrôle de la Banque Provinciale du Canada et du Conseil de l'instruction publique de la province de Québec. En 1920, il devient président du conseil d'administration de l'Université de Montréal et directeur politique du journal La Presse.
Gouin est député libéral à l'Assemblée législative dans Montréal no 2 de 1897 à 1908, puis député de Portneuf de 1908 à 1920. En 1900, il siège également au conseil municipal de Montréal. Commissaire des Travaux publics dans le gouvernement de Simon-Napoléon Parent, de 1900 à 1901, il est ensuite nommé ministre de la Colonisation et des Travaux publics. Gouin devient premier ministre du Québec en 1905 et le demeure jusqu'à sa démission en 1920. Il occupe en même temps la fonction de procureur général. Élu député libéral dans Laurier-Outremont aux élections fédérales de 1921, il est ministre de la Justice dans le gouvernement de William Lyon Mackenzie King, de 1921 à 1924. En janvier 1929, il est nommé lieutenant-gouverneur de la province de Québec.
Il est décédé en fonction à Québec, le 28 mars 1929. Il est inhumé à Montréal, dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges.
Il avait épousé à Montréal, en 1888, Éliza Mercier, fille d'Honoré Mercier (père), premier ministre, et de Léopoldine Boivin; puis, dans la cathédrale de Montréal, en 1911, Alice Amos, fille d'Auguste Amos, industriel, et de Marie-Louise Boyer.
Source : Assemblée nationale du Québec
Johnson, Daniel
Né(e) le 9 avril 1915Décédé(e) le 26 septembre 1968
Le premier ministre Johnson poursuit dans la voie des réformes amorcées sous l’administration libérale. Son gouvernement instaure le programme des prêts et bourses aux étudiants, met sur pied les cégeps, établit la Bibliothèque nationale du Québec, la Société d’habitation du Québec et Radio-Québec (Télé-Québec). Auteur d’Égalité ou indépendance, paru en 1965, Daniel Johnson revendique une plus grande autonomie pour la province de Québec. Il est décédé prématurément en fonction au barrage Manic V, qu’il était venu inaugurer et auquel son nom restera attaché. Sa dépouille a été exposée à l’hôtel du Parlement et ses funérailles ont été célébrées à Québec. Il a été inhumé dans le cimetière de Saint-Pie.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né le 9 avril 1915 à Danville, Daniel Johnson est le fils de Francis Johnson, journalier, et de Marie-Adéline Daniel.
Johnson fait des études de droit à l'Université de Montréal. Il est président de l'Association générale des étudiants de cette université, de la Fédération canadienne des étudiants catholiques et de la section française de l'Union des jeunesses catholiques du Canada.
Johnson fait sa cléricature auprès de l'avocat Henri Crépeau. Admis à la pratique du droit en 1940, il exerce sa profession à Montréal. Il est conseiller juridique de plusieurs associations telles que le Conseil central de Montréal de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada, l'Association des hebdomadaires de langue française, l'Association des hôteliers du Québec, l'Association professionnelle des employés d'Acton Rubber Inc. et la Chambre de commerce des jeunes de la province de Québec et du Canada.
Député de l'Union nationale dans la circonscription de Bagot à l'Assemblée législative de 1946 à 1968, Johnson est adjoint parlementaire du président du Conseil exécutif en 1955, orateur suppléant de 1955 à 1958 et ministre des Ressources hydrauliques de 1958 à 1960. Élu chef de l'Union nationale en 1961, il dirige l'opposition jusqu'en 1966, alors qu'il devient premier ministre du Québec. Il occupe aussi les fonctions de ministre des Richesses naturelles et de ministre des Affaires fédérales-provinciales de 1966 à 1967, puis celles de ministre des Affaires intergouvernementales de 1967 à 1968. Son mandat politique prend brusquement fin alors qu'il meurt au cours d'une visite du chantier du barrage Manic-5 (barrage Daniel-Johnson).
Il a publié, en collaboration avec Réginald D. Tormey, Index to Supreme Court Cases 1923-1950 (1951). Il est aussi l'auteur de l'ouvrage Égalité ou indépendance (1965).
Il est décédé au barrage Manic-5 le 26 septembre 1968. Il est inhumé dans le cimetière de Saint-Pie.
Il avait épousé à Montréal, en 1943, Reine Gagné, fille d'Horace-J. Gagné, avocat, et de Lauretta Demers. Il est le père de Pierre Marc Johnson et de Daniel Johnson, premiers ministres du Québec respectivement en 1985 et en 1994.
Source : Assemblée nationale du Québec
Joly de Lotbinière, Henri-Gustave
Né(e) le 5 décembre 1829Décédé(e) le 16 novembre 1908
Défait sur un vote de non-confiance, il doit céder le pouvoir à l’opposition à l’automne 1879. Il continuera de siéger quelques années, puis il démissionnera en 1885. Après un retour en politique sur la scène fédérale en 1896, Henri-Gustave Joly de Lotbinière terminera sa carrière au poste de lieutenant-gouverneur de la Colombie-Britannique. Tout au long de sa vie, il aura été un ardent protecteur du patrimoine naturel, notamment de la forêt. Il est décédé à Québec en 1908 et a été inhumé au cimetière Mount Hermon.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Épernay, en France, le 5 décembre 1829, Henri-Gustave Joly de Lotbinière est le fils de Gaspard-Pierre-Gustave Joly, marchand, et de Julie-Christine Chartier de Lotbinière.
Après des études à Paris, Joly fait l'apprentissage du droit au Bas-Canada à compter de 1850. Admis à la pratique en 1855, il exerce sa profession à Québec. Il s'occupe aussi de la seigneurie de Lotbinière, propriété de sa mère qui, en 1860, lui en cède les droits.
Élu député de Lotbinière en 1861, il appuie le Parti rouge et s'oppose au projet de Confédération. En 1867, il est député libéral de Lotbinière au fédéral comme au provincial. Il quitte la Chambre des communes en 1874, mais conserve son siège à l'Assemblée législative jusqu'en 1885. Premier ministre du Québec de 1878 à 1879, il est en même temps commissaire de l'Agriculture et des Travaux publics.
En 1896, Joly de Lotbinière effectue un retour en politique fédérale et se fait élire député libéral dans Portneuf. Il est ministre du Revenu de l'intérieur de 1897 à 1900, puis lieutenant-gouverneur de la Colombie-Britannique de 1900 à 1906.
Joly s'est également intéressé au commerce du bois, aux chemins de fer et aux sciences naturelles. Président du Conseil d'agriculture de la province de Québec en 1869, il prôna la modernisation de l'agriculture. Tout au long de sa vie, Joly fût un ardent protecteur et promoteur du patrimoine naturel, et notamment de la forêt. Sa réputation s'étendait jusqu'aux États-Unis et en Europe.
Il est décédé à Québec le 16 novembre 1908. Il est inhumé dans le cimetière de Mount Hermon, à Sillery (Québec).
Il avait épousé, à Québec, en 1856, Margaretta Josepha Gowen, fille du commerçant Hammond Gowen.
Source : Assemblée nationale du Québec
Landry, Bernard
Né(e) le 9 mars 1937Décédé(e) le 6 novembre 2018
Admis au barreau en juin 1965, Bernard Landry se destine plutôt à la fonction publique. Il s’inscrit à l’Institut d’études politiques de Paris et effectue un stage au ministère français des Finances et des Affaires économiques. À son retour au Québec en 1967 avec son diplôme en économie et en finances, il devient chargé de mission au cabinet du ministre de l’Éducation. Très engagé dans le mouvement associatif étudiant, il a notamment participé à la fondation de l’Union générale des étudiants du Québec, puis de l’Association générale des étudiants québécois en France.
En 1969, Bernard Landry adhère au Parti québécois, fondé quelques mois plus tôt. Après avoir tenté en vain de se faire élire sous la bannière de ce nouveau parti en 1970 et en 1973, il accède au pouvoir en 1976. C’est le début d’une carrière politique marquée par l’exercice de plusieurs responsabilités très importantes à la tête de prestigieux ministères : Développement économique, Commerce extérieur, Relations internationales, Finances.
Candidat défait à l’élection de 1985, il amorce une nouvelle carrière de professeur au Département des sciences administratives de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui se poursuivra jusqu’à son retour en politique. Élu député du Parti québécois à l’élection de 1994, il est nommé vice-premier ministre par le premier ministre Jacques Parizeau et il se voit confier également des ministères à vocation économique et internationale. Sous le premier ministre Lucien Bouchard, son influence s’accroît et il contrôle les principaux leviers économiques de l’État. Après la démission de ce dernier, Bernard Landry devient chef du Parti québécois en 2001 et il accède de facto au poste de premier ministre. C’est sous son mandat qu’est signée « la paix des braves », en 2002.
À la suite de la défaite du Parti québécois à l’élection d’avril 2003, Bernard Landry siège comme chef de l’opposition jusqu’à sa démission en 2005. Il se consacrera ensuite principalement à l’enseignement et à la recherche à l’UQAM. Il est décédé à Verchères le 6 novembre 2018.
"Bernard Landry est le 28e premier ministre du Québec. Il a occupé cette fonction du 8 mars 2001 au 29 avril 2003;
Impliqué au sein du Parti québécois dès 1968, il a connu une longue carrière politique marquée par un engagement profond en faveur de l'accession du Québec à la souveraineté. Député à l'Assemblée nationale de 1976 à 1985 et de 1994 à 2005, il a dirigé plusieurs ministères à vocation économique dans les gouvernements de René Lévesque, de Pierre Marc Johnson, de Jacques Parizeau, puis de Lucien Bouchard. Il a contribué de façon significative au développement économique du Québec, notamment dans les domaines du commerce extérieur et des nouvelles technologies. C'est au cours de son mandat comme premier ministre que le gouvernement du Québec a conclu une entente historique avec les Cris pour le développement du territoire de la Baie-James, surnommée « la paix des braves »;
Il a également enseigné à l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal de 1986 à 1994, puis de 2005 à 2018. Il s'est intéressé à la question du libre-échange, thème auquel il a consacré un ouvrage en 1987."
Né à Saint-Jacques le 9 mars 1937, Jean-Bernard Landry est le fils de Bernard Landry, cultivateur, et de Thérèse Granger.
Il étudie à l'Académie Saint-Louis-de-France et au Séminaire de Joliette, puis à l'Université de Montréal, où il obtient une licence en droit et un diplôme en économie et finance. Il est admis à la pratique du droit en 1965. Il poursuit ses études à l'Institut d'études politiques à Paris et fait un stage de perfectionnement au ministère des Finances et des Affaires économiques, à Paris.
Il s'investit dans le mouvement associatif étudiant, notamment en tant que président de l'Association générale des étudiants de l'Université de Montréal. Il contribue à la création de l'Union générale des étudiants du Québec et à l'Association générale des étudiants québécois en France, dont il est le président fondateur.
Bernard Landry devient conseiller technique dans le cabinet du ministre des Richesses naturelles, René Lévesque, en 1964. Il occupe diverses fonctions dans ce ministère jusqu'en 1968, lorsqu'il devient chargé de mission au cabinet du ministre de l'Éducation.
Il adhère au Parti québécois en 1969. Il pratique la profession d'avocat à Joliette et à Montréal de 1969 à 1976. Candidat du Parti québécois, il est défait aux élections de 1970 et de 1973.
Député du comté de Fabre à l'Assemblée nationale de 1976 à 1981 et de Laval-des-Rapides de 1981 à 1985, Bernard Landry est ministre d'État au Développement économique dans le gouvernement de René Lévesque de 1976 à 1982. De 1982 à 1985, il est ministre du Commerce extérieur dans les gouvernements de René Lévesque et de Pierre-Marc Johnson. Il est ministre des Relations internationales en 1984 et en 1985, puis ministre des Finances en 1985.
De 1985 à 1994, Bernard Landry enseigne à la Faculté des sciences administratives à l'Université du Québec à Montréal. Il est le fondateur et le premier titulaire de la Chaire en mondialisation des marchés agroalimentaires de l'Université du Québec. Il milite en faveur de l'Accord de libre-échange en 1988. Il est premier vice-président du Parti québécois de 1989 à 1994.
Député de Verchères de 1994 à 2005, il est vice-premier ministre du Québec et ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles dans le gouvernement de Jacques Parizeau en 1994 et en 1995. Dans le gouvernement de Lucien Bouchard, il est vice-premier ministre et ministre d'État à l'Économie et aux Finances de 1996 à 2001. Il est ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie de 1996 à 1998, ministre de l'Industrie et du Commerce de 1998 à 2001, ministre des Finances de 1996 à 2001 et ministre du Revenu de 1996 à 1998 et en 1999. Il oeuvre notamment à la fondation de Placements Québec et à l'établissement de mesures fiscales incitatives pour l'industrie des jeux vidéo.
À la suite de la démission de Lucien Bouchard en 2001, Bernard Landry devient chef du Parti québécois et premier ministre du Québec, fonction qu'il assume jusqu'en 2003. Durant son mandat, le gouvernement du Québec signe en 2002 une entente historique avec les Cris, surnommée « la paix des braves ». Il est chef de l'opposition officielle de 2003 à 2005, année de sa démission.
Après son retrait de la politique active, Bernard Landry redevient professeur à l'Université du Québec à Montréal, à l'École des sciences de la gestion. Il est aussi chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques et conseiller stratégique pour le cabinet d'avocats Lapointe Rosenstein à Montréal.
Il a entre autres publié les énoncés de politiques économiques Bâtir le Québec (1979) et Virage technologique (1982), ainsi que Commerce sans frontières : le sens du libre-échange (1987) et La cause du Québec (2002).
Il est décédé à Verchères, le 6 novembre 2018.
Il avait épousé à Outremont, en 1963, Lorraine Laporte; puis à Verchères, en 2004, Chantal Renaud, chanteuse et actrice.
Source : Assemblée nationale du Québec
Lesage, Jean
Né(e) le 10 juin 1912Décédé(e) le 12 décembre 1980
Considéré comme « le père de la Révolution tranquille », Jean Lesage s’entoure d’une équipe qui a pour but de moderniser les institutions québécoises. Sous son administration, le ministère de l’Éducation, le ministère des Affaires culturelles, le ministère des Affaires fédérales-provinciales et le ministère du Revenu voient le jour. Des sociétés d’État sont aussi mises sur pied – dont la Société générale de financement, la Caisse de dépôt et placement, la Régie des rentes, Sidérurgie du Québec (SIDBEC), la Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM) – et plusieurs compagnies d’électricité sont nationalisées. Cette période coïncide, enfin, avec des changements sociaux fondamentaux liés à la sécularisation des institutions soumises jusque-là au contrôle religieux. C’est le gouvernement de Jean Lesage qui reconnaît l’égalité juridique des femmes.
L’équipe libérale est vaincue aux élections de 1966. Jean Lesage devient alors chef de l’opposition et il assumera cette fonction jusqu’en 1970. Il est décédé à Québec en 1980 et a été inhumé dans le cimetière Notre-Dame-de-Belmont.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né le 10 juin 1912 à Montréal, Jean Lesage est le fils de Xavéri Lesage, enseignant et fonctionnaire, et de Cécile Côté.
Lesage fait des études de droit à l'Université Laval. Admis à la pratique en 1934, il exerce la profession d'avocat à Québec. De 1939 à 1944, il est procureur de la couronne et procureur de la Commission des prix et du commerce en temps de guerre.
Député libéral de Montmagny-L'Islet à la Chambre des communes de 1945 à 1958, Lesage occupe les fonctions d'adjoint parlementaire du secrétaire d'État aux Affaires extérieures de 1951 à 1952, d'adjoint parlementaire du ministre des Finances en 1953, de ministre des Ressources et du Développement économique dans le gouvernement de Louis-Stephen St-Laurent en 1953, puis de ministre du Nord canadien et des Ressources nationales de 1953 à 1957. Il démissionne du gouvernement fédéral à la suite de son élection à la direction du Parti libéral du Québec en 1958.
Député libéral de Québec-Ouest à l'Assemblée législative de 1960 à 1966, Lesage est premier ministre du Québec et ministre des Finances. Il occupe aussi les postes de ministre des Affaires fédérales-provinciales de 1961 à 1966 et de ministre du Revenu en 1963. Il est considéré comme le père de la Révolution tranquille. Sous son administration, le ministère de l'Éducation, le ministère des Affaires culturelles, la Société générale de financement, la Caisse de dépôt et placement et la Régie de rentes du Québec sont créés et plusieurs compagnies d'électricité sont nationalisées. Élu dans Louis-Hébert en 1966, il est chef de l'opposition jusqu'en 1970.
Lesage est membre de plusieurs conseils d'administration, notamment des compagnies Lever Brothers Ltd., Montreal Trust Co., Mondev Corporation Ltd., Campbell Chibougamau Mines Ltd., J. J. Baker Ltd. et Canadian Reynolds Metals Co. Il est président du conseil d'administration des Nordiques de Québec à partir de 1972.
Il est décédé à Sillery (Québec) le 12 décembre 1980. Il est inhumé dans le cimetière Notre-Dame-de-Belmont à Sainte-Foy (Québec).
Il avait épousé à Saint-Raymond, en 1938, Corinne Lagarde, cantatrice, fille d'Alexandre Lagarde, gérant de commerce, et de Valéria Matte.
Source : Assemblée nationale du Québec
Lévesque, René
Né(e) le 24 août 1922Décédé(e) le 1er novembre 1987
Candidat défait aux élections de 1970 et de 1973, René Lévesque, qui est redevenu journaliste, est élu dans la circonscription de Taillon et le Parti québécois accède au pouvoir en 1976. Le gouvernement péquiste adopte plusieurs réformes : la Loi sur le financement des partis politiques, le régime public d’assurance automobile, la Charte de la langue française (loi 101), la Loi sur la protection du territoire. Le Parti québécois ne parvient pas à obtenir le mandat de négocier la souveraineté-association avec le reste du Canada lors du référendum de 1980. Par contre, il est reporté au pouvoir à l’élection de 1981. Pendant son second mandat, René Lévesque assure l’intérim comme ministre des Affaires intergouvernementales en 1982 et ministre délégué à la Condition féminine en 1984-1985. Il remet sa démission en 1985. Il renoue ensuite avec le journalisme, qu’il pratique jusqu’à son décès à Montréal en 1987. René Lévesque a été inhumé au cimetière Saint-Michel à Québec.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né le 24 août 1922 à Campbellton, au Nouveau-Brunswick, René Lévesque est le fils de Dominique Lévesque, avocat, et de Diane Dionne-Pineault.
Lévesque entreprend sa vie professionnelle à la radio comme annonceur et rédacteur de nouvelles à la station CHNC de New Carlisle. Il travaille ensuite aux stations CHRC et CBV. En 1944 et 1945, il est agent de liaison et correspondant de guerre pour les forces armées américaines. De retour au pays, il travaille pour le service international de Radio-Canada de 1946 à 1951. Il est correspondant en Corée en 1952, chef du service des reportages radiotélévisés de 1952 à 1956 et animateur de l'émission télévisée « Point de mire » de 1956 à 1959.
Lévesque est député libéral de Montréal-Laurier à l'Assemblée législative de 1960 à 1966. Dans le gouvernement de Jean Lesage, il est ministre des Ressources hydrauliques et des Travaux publics en 1960 et 1961, ministre des Richesses naturelles de 1961 à 1966, puis ministre de la Famille et du Bien-être social en 1965 et 1966. Il est un moteur de la Révolution tranquille, en raison notamment de son rôle clé dans l'assainissement des moeurs politiques et la nationalisation des compagnies d'électricité.
Réélu dans Laurier en 1966, Lévesque quitte toutefois les libéraux l'année suivante pour fonder le Mouvement souveraineté-association, qui devient le Parti québécois en 1968. Pendant 17 années, il dirige ce parti dont le principal objectif est la réalisation de la souveraineté du Québec et l'établissement d'une nouvelle forme d'association avec le Canada.
Lévesque devient premier ministre du Québec en 1976 et le demeure jusqu'en 1985. Pendant cette période, le gouvernement québécois adopte, entre autres, la Charte de la langue française et la Loi sur le financement des partis politiques, en plus de tenir un référendum afin de se voir confier le mandat de négocier la souveraineté-association avec le reste du Canada, ce qu'il n'obtient pas. Après sa vie politique, l'ancien premier ministre retourne au journalisme.
Il a publié Option Québec (1968), La passion du Québec (1978), Oui (1980) et Attendez que je me rappelle... (1986).
Il est décédé à Montréal le 1er novembre 1987. Il est inhumé à Sillery (Québec) dans le cimetière Saint-Michel.
Il avait épousé à Québec, en 1947, Louise L'Heureux, fille d'Eugène L'Heureux, directeur de l'Action catholique de Québec, et de Jeannette Magnan; puis à Montréal, en 1979, Corinne Côté, fille de Roméo Côté et d'Irma Tremblay.
Source : Assemblée nationale du Québec
Marchand, Félix-Gabriel
Né(e) le 9 janvier 1832Décédé(e) le 25 septembre 1900
À la suite de l’élection de 1892, Marchand devient chef de l’opposition. Il est porté au pouvoir en 1897. En plus d’être premier ministre, il est trésorier de la province. Profitant d’une conjoncture économique favorable, Marchand parvient à assainir les finances publiques et il favorise la mise en valeur des ressources naturelles. Décédé en fonction à Québec en 1900, il est le premier homme politique à qui sont organisées des funérailles d’État. Il a été inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont à Québec.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né le 9 janvier 1832 à Saint-Jean-sur-Richelieu, Félix-Gabriel Marchand est le fils de Gabriel Marchand, propriétaire terrien, négociant et officier supérieur dans la milice, et de Mary Macnider.
Marchand fait sa cléricature auprès de Thomas-Robert Jobson en 1850 et est reçu notaire en 1855. Il ouvre une étude à Saint-Jean-sur-Richelieu, où il a hérité des terres de son père.
Marchand est conseiller municipal de Saint-Jean-sur-Richelieu en 1858 et en 1859. En 1862, aidé de Charles-Joseph Laberge, Marchand forme un corps de volontaires et participe aux opérations contre les féniens. Il est président de la commission scolaire de Saint-Jean de 1863 à 1896. En 1866, il obtient le poste de lieutenant-colonel du 21e bataillon d'infanterie légère de Richelieu et demeure en service actif jusqu'en 1880. En 1873, avec Louis Molleur, il fonde la Banque de Saint-Jean. Président de la Chambre des notaires en 1894, il occupe aussi les postes de vice-président de l'Association d'agriculture du Bas-Canada et de président de la Société royale du Canada en 1898.
Marchand est élu député libéral de Saint-Jean à l'Assemblée législative de la province de Québec en 1867, et le demeure jusqu'à son décès en 1900. Secrétaire et registraire de la province dans le gouvernement de Henri-Gustave Joly de Lotbinière de 1878 à 1879, il occupe aussi la fonction de commissaire des Terres de la Couronne en 1879. En 1887, Honoré Mercier (père) le choisit comme orateur de l'Assemblée législative. À la suite de l'élection de 1892, Marchand occupe la fonction de chef de l'opposition. En 1897, il devient premier ministre du Québec. Il est en même temps trésorier de la province.
Il a collaboré à plusieurs journaux et en a fondé quelques-uns, dont le Franco-Canadien de Saint-Jean et le quotidien Le Temps de Montréal. Il est aussi l'auteur d'oeuvres littéraires telles que Erreur n'est pas compte ou Les inconvénients d'une ressemblance (1872), Un bonheur en attire un autre (1883) et Les faux brillants (1885).
Il est décédé en fonction à Québec le 25 septembre 1900. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont à Sainte-Foy (Québec). C'est en son honneur que, pour la première fois au Québec, ont eu lieu des funérailles d'État.
Il avait épousé à Terrebonne, en 1854, Hersélie Turgeon, fille de Louis Turgeon et de Pélagie Marchand.
Source : Assemblée nationale du Québec
Mercier, Honoré
Né(e) le 15 octobre 1840Décédé(e) le 30 octobre 1894
Nommé solliciteur général dans le cabinet de Henri-Gustave Joly de Lotbinière en 1878, il se fait élire ensuite dans le comté de Saint-Hyacinthe. Il représente les électeurs de cette circonscription jusqu’en 1890, puis se fait élire dans Bonaventure. Chef de l’opposition de 1883 à 1887, il fonde le Parti national, coalition de libéraux et de conservateurs dissidents, indignés par la pendaison du chef métis Louis Riel en 1885. Dans ce climat politique agité, Mercier concrétise alors un objectif qu’il poursuit depuis plusieurs années.
L’élection de 1887 laisse les deux partis à égalité, mais le ralliement des députés dissidents permet à Honoré Mercier de former le gouvernement. Il occupe aussi la fonction de procureur général de 1887 à 1888, puis il assume la responsabilité de l’Agriculture et de la Colonisation en 1888 et en 1890-1891. Mercier s’attaque à la question de l’indemnisation des Jésuites – les biens de cette communauté avaient été repris par le gouvernement, en 1800, en vertu de son droit d’aubaine (droit féodal) –, convoque la toute première conférence interprovinciale, établit les écoles du soir pour les ouvriers, amorce la modernisation du réseau routier, soutient la construction ferroviaire, nomme des inspecteurs des manufactures, crée le Conseil d’hygiène et confie le soin des patients internés dans les asiles à des médecins employés et payés par l’État.
À la suite du scandale du chemin de fer de la baie des Chaleurs, Honoré Mercier est renvoyé d’office par le lieutenant-gouverneur en 1891. Bien qu’il soit ensuite innocenté, le premier ministre déchu ne sera pas au bout de ses peines, puisqu’il est acculé à la faillite et affligé par la maladie. Il continuera néanmoins de siéger comme député jusqu’à la fin de sa vie. Il est décédé à Montréal en 1894 et sa dépouille a été escortée par une foule comptant plusieurs dizaines de milliers de personnes jusqu’au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né le 15 octobre 1840 à Saint-Athanase, près d'Iberville, Honoré Mercier est le fils de Jean-Baptiste Mercier, cultivateur, et de Marie-Catherine Timineur (Kemeneur).
Mercier fait l'apprentissage du droit auprès de Maurice Laframboise et d'Augustin-Cyrille Papineau à Saint-Hyacinthe, et auprès de Joseph-Adolphe Chapleau à Montréal. Il est admis à la pratique en 1865. Il exerce d'abord sa profession d'avocat à Saint-Hyacinthe de 1865 à 1881, puis s'établit à Montréal. Au cours des années 1860, il est rédacteur au Courrier de Saint-Hyacinthe.
En 1871, Mercier participe à la fondation de la section montréalaise du Parti national. Il est député libéral de Rouville à la Chambre des communes de 1872 à 1874. Cinq ans plus tard, il est élu député libéral de Saint-Hyacinthe à l'Assemblée législative et assermenté solliciteur général dans le gouvernement de Henri-Gustave Joly de Lotbinière. Chef de l'opposition libérale de 1883 à 1887, il fonde le nouveau Parti national, regroupant les libéraux et les conservateurs dissidents, indignés par la pendaison du chef métis Louis Riel en 1885.
Premier ministre du Québec de 1887 à 1891, Mercier occupe les fonctions de procureur général de 1887 à 1888 et de commissaire de l'Agriculture et de la Colonisation en 1888, 1890 et 1891. À la suite du scandale du chemin de fer de la baie des Chaleurs, il est renvoyé d'office par le lieutenant-gouverneur, Auguste-Réal Angers, en 1891. Traduit en justice sous une accusation de fraude, il est acquitté, mais ruiné et affligé par la maladie. Pendant son passage au pouvoir, il soutient la colonisation et la construction ferroviaire, procède au règlement de la question des biens des Jésuites et convoque la première conférence des premiers ministres provinciaux de l'histoire de la Confédération canadienne.
Il est décédé à Montréal le 30 octobre 1894. Il est inhumé dans la même ville dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Il avait épousé à Saint-Hyacinthe, en 1866, Léopoldine Boivin, fille de Narcisse Boivin, marchand, et d'Élisabeth Maillette; puis au même endroit, en 1871, Virginie Saint-Denis, fille de Jean-Baptiste Saint-Denis, marchand, et d'Hermine Boivin.
Source : Assemblée nationale du Québec
Mousseau, Joseph-Alfred
Né(e) le 17 juillet 1837Décédé(e) le 30 mars 1886
C’est durant le règne de Mousseau que les travaux de construction de l’hôtel du Parlement débutent. Mousseau est décédé prématurément à Montréal en 1886 et a été inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né le 18 juillet 1838 à Sainte-Geneviève-de-Berthier (Berthierville), Joseph-Alfred Mousseau est le fils de Louis Mousseau, cultivateur, et de Sophie Duteau, dit Grandpré.
Mousseau entreprend ses études de droit auprès de Louis-Auguste Olivier, Thomas Kennedy Ramsay, Lewis Thomas Drummond et Louis Bélanger. Admis à la pratique en 1860, il exerce sa profession à Montréal dans le cabinet Mousseau, Chapleau et Archambault, qui devient plus tard Mousseau et Archambault.
De 1862 à 1863, Mousseau est l'un des propriétaires du journal Le Colonisateur. En 1870, il fonde, avec George-Édouard Desbarats et Laurent-Olivier David, l'hebdomadaire L'Opinion publique.
Député conservateur de Bagot à la Chambre des communes de 1874 à 1882, Mousseau est président du Conseil privé de 1880 à 1881, puis secrétaire d'État en 1881. Il poursuit sa carrière politique sur la scène provinciale comme député conservateur de Jacques-Cartier à l'Assemblée législative de 1882 à 1884. Il est premier ministre du Québec et procureur général de 1882 jusqu'à sa nomination comme juge à la Cour supérieure du district de Rimouski, en 1884.
Mousseau est l'auteur de deux oeuvres littéraires, Lecture publique [...] sur Cardinal et Duquet victimes de 1837-1838 (1860) et Contre-poison: la Confédération, c'est le salut du Bas-Canada: il faut se méfier des ennemis de la Confédération (1867).
Il est décédé à Montréal le 30 mars 1886. Il est inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges.
Il avait épousé à Sainte-Geneviève-de-Berthier, en 1862, Hersélie Desrosiers, fille de Léopold Desrosiers, notaire, et de Louise Douaire Bondy.
Source : Assemblée nationale du Québec
Ouimet, Gédéon
Né(e) le 2 juin 1823Décédé(e) le 23 avril 1905
Il poursuit les politiques de son prédécesseur, mais est forcé de remettre sa démission en 1874 à la suite de l’affaire des Tanneries, qui divise son cabinet. Il continue néanmoins à siéger comme député et est réélu en 1875. Il abandonne son siège en 1876 après avoir été nommé surintendant de l’Instruction publique. Il est décédé à Saint-Hilaire en 1905 et a été inhumé au cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Sainte-Rose (Laval), le 2 juin 1823, Gédéon Ouimet est le fils de Jean Ouimet, cultivateur, et de Marie Beautron dit Major.
Ouimet fait l'apprentissage du droit auprès de son frère André, avocat et ancien Fils de la liberté. Admis à la pratique en 1844, il exerce d'abord sa profession à Vaudreuil. Il est maire de cette municipalité de 1852 à 1854. Il s'établit à Montréal en 1853 et compte parmi ses associés Joseph-Adolphe Chapleau et Louis-Siméon Morin.
Ouimet est député de Beauharnois à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1858 à 1861. Il appuie le Parti bleu. De 1867 à 1876, il est élu député conservateur de Deux-Montagnes à l'Assemblée législative de la province de Québec. Il est procureur général dans le gouvernement de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, de 1867 à 1873. Premier ministre du Québec de 1873 à 1874, il occupe aussi les fonctions de ministre de l'Instruction publique et de secrétaire et registraire provincial. En 1876, il est nommé surintendant de l'Instruction publique. Il garde ce poste jusqu'en 1895, alors qu'il est nommé conseiller législatif de la division de Rougemont.
Ouimet est aussi bâtonnier du Barreau de Montréal en 1869 et bâtonnier du Barreau de la province de Québec en 1869 et en 1870. Il est momentanément président du Conseil général du Barreau de la province et substitut du procureur général à Sainte-Scholastique. Président de l'Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1869 et en 1870, Ouimet préside l'Institut canadien-français de Montréal en 1872.
Il est décédé en fonction à Saint-Hilaire, le 23 avril 1905. Il est inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.
Il avait épousé à Montréal, en 1850, Marie-Jeanne Pellant, fille du cultivateur Alexis Pellant et d'Élizabeth Lionais.
Source : Assemblée nationale du Québec
Parent, Simon-Napoléon
Né(e) le 12 septembre 1855Décédé(e) le 7 septembre 1920
En misant sur les ressources forestières et hydrauliques, Parent accélère l’industrialisation tout en augmentant les revenus du trésor public. Son style de gestion suscite cependant du mécontentement au sein de son cabinet, ce qui mène à sa démission en 1905. Il poursuit sa carrière dans le service public comme président de la Commission (fédérale) du chemin de fer Transcontinental, de 1905 à 1911, puis président de la Commission des eaux courantes de Québec, de 1911 à 1920. Il est décédé à Montréal en 1920 et a été inhumé à Québec, dans le cimetière Saint-Charles.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Beauport (Québec), le 12 septembre 1855, Simon-Napoléon Parent est le fils de Simon-Polycarpe Parent, cultivateur et commerçant, et de Luce Bélanger.
Après des études en droit à l'Université Laval, Parent fait sa cléricature auprès des avocats Thomas Chase Casgrain et Guillaume Amyot. Admis à la pratique en 1881, il ouvre son cabinet d'avocat dans la paroisse de Saint-Sauveur, à Québec, et s'associe notamment à Charles Fitzpatrick, Louis-Alexandre Taschereau et Lawrence Arthur Cannon.
Conseiller municipal du quartier Saint-Vallier au conseil municipal de Québec de 1890 à 1894, Parent est maire suppléant en 1892, puis maire de 1894 à 1906. Député libéral de Saint-Sauveur à l'Assemblée législative de 1890 à 1905, il occupe le poste de commissaire des Terres, Forêts et Pêcheries dans le gouvernement de Félix-Gabriel Marchand de 1897 à 1900. Premier ministre du Québec de 1900 à 1905, il exerce aussi les fonctions de commissaire des Terres, Forêts et Pêcheries de 1900 à 1901, de commissaire des Terres, Mines et Pêcheries de 1901 à 1905 et de trésorier intérimaire en 1903. Trois de ses ministres, Lomer Gouin, Adélard Turgeon et William Alexander Weir, prennent la tête d'un mouvement qui aboutit à sa démission en 1905.
Parent a aussi été président de la Compagnie du pont de Québec en 1897, de la Commission du chemin de fer Transcontinental de 1905 à 1911 et de la Commission du régime des eaux courantes de Québec de 1911 à 1920.
Il a publié la Loi de la cession des biens (1892) et Discours sur la question des droits de coupe sur le bois de pulpe (1903).
Il est décédé à Montréal le 7 septembre 1920. Il est inhumé dans le cimetière Saint-Charles à Québec.
Il avait épousé à Beauport, en 1877, Clara Gendron, fille d'Ambroise Gendron, inspecteur de bois et arpenteur, et d'Esther Chamberland.
Source : Assemblée nationale du Québec
Parizeau, Jacques
Né(e) le 9 août 1930Décédé(e) le 1er juin 2015
Il amorce ensuite sa carrière comme professeur à son alma mater tout en étant consultant pour divers ministères du gouvernement du Québec. Il joue ainsi un rôle de premier plan dans la Révolution tranquille, contribuant notamment à la nationalisation de l’électricité ainsi qu’à la mise sur pied de la Société générale de financement et de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Il est également membre du conseil d’administration de la Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM) et de la Régie de l’assurance-dépôts dès leur création.
Ayant adhéré au Parti québécois en 1969, Jacques Parizeau est élu député de L’Assomption en 1976 et il représente cette circonscription jusqu’à sa démission, en 1984. Durant cette période, il est ministre des Finances dans le cabinet de René Lévesque et assume d’autres responsabilités ministérielles.
Après un retour à l’enseignement, il est élu chef du Parti québécois en 1988. Il devient le premier ministre du Québec en 1994 et il est également le ministre de la Culture et des Communications en 1995. En octobre de la même année, il tient un référendum sur la souveraineté du Québec. À la suite de la victoire des forces fédéralistes, il annonce sa démission, qui prend effet le 29 janvier 1996.
Malgré son retrait de la politique active, il demeure très engagé dans la cause de la souveraineté du Québec. Il est décédé le 1er juin 2015 à Montréal.
La ministre de la Culture et des Communications est responsable en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel de la commémoration des premiers ministres décédés du Québec.
Jacques Parizeau a été le 26e premier ministre du Québec. Il a occupé cette fonction du 26 septembre 1994 au 29 janvier 1996.
Auparavant, il a été professeur en économie à l'École des hautes études commerciales de 1955 à 1976 et de 1985 à 1989, et haut fonctionnaire de 1961 à 1969. Il a été l'un des principaux artisans de la Révolution tranquille en raison de sa contribution à la nationalisation de l'électricité, à la création de la Société générale de financement et de la Caisse de dépôt et placement du Québec, et à la mise en place de la Régie des rentes du Québec.
De 1976 à 1984, il a été ministre des Finances dans le gouvernement de René Lévesque. Il a instauré le régime d'épargne-actions et a joué un rôle clé dans la création du Fonds de solidarité de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec.
Né le 9 août 1930 à Montréal, Jacques Parizeau est le fils de Gérard Parizeau, courtier d'assurances, et de Germaine Biron.
Parizeau entame son parcours scolaire au Collège Stanislas de Montréal, puis de 1947 à 1950, fréquente l'École des hautes études commerciales. Il se rend ensuite en Europe pour compléter sa formation. Il étudie à l'Institut d'études politiques et à la Faculté de droit de Paris et il obtient en 1955 un doctorat en économie de la London School of Economics.
Commençant sa carrière dans le milieu de l'éducation, Parizeau est professeur en économie à l'École des hautes études commerciales de 1955 à 1976. Il y est directeur de l'Institut d'économie appliquée de 1973 à 1975. Il est aussi directeur du journal L'Actualité économique de 1955 à 1961. Il enseigne de nouveau à l'École des hautes études commerciales de 1985 à 1989.
Parizeau oeuvre également au sein de plusieurs institutions et organismes publics. Consultant pour plusieurs ministères du gouvernement du Québec, il est conseiller économique et financier du premier ministre et du Conseil des ministres de 1961 à 1969. Il préside le comité d'étude sur les institutions financières de 1966 à 1969. En tant que conseiller économique, Parizeau pend une part active aux grands chantiers de la Révolution tranquille. Il contribue au projet de nationalisation de l'électricité, à la création de la Société générale de financement et est l'un des instigateurs de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Il est aussi membre des conseils d'administration de la Société d'exploitation minière et de la Régie de l'assurance-dépôts dès leur création, et ce, jusqu'en 1969.
En 1969, Parizeau adhère au Parti québécois où il préside le conseil exécutif du parti de 1970 à 1973. Il est député de la circonscription de L'Assomption de 1976 à 1984. Sous le gouvernement de René Lévesque, il est ministre des Finances de 1976 à 1984, président du Conseil du trésor de 1976 à 1981 et ministre du Revenu de 1976 à 1979. Il occupe également le poste de ministre des Institutions financières et Coopératives en 1981 et 1982. Parizeau démissionne de ses postes de ministre et de député en 1984 après que René Lévesque, chef du Parti québécois, adopte une nouvelle orientation pour les prochaines élections qui ne situe pas la souveraineté au premier plan.
Succédant à Pierre Marc Johnson, Parizeau est élu chef du Parti Québécois en 1988. L'année suivante, il est réélu député de la circonscription de L'Assomption. Chef de l'opposition officielle jusqu'en 1994, il préside le comité du Non pour le référendum de 1992 sur l'Accord de Charlottetown qui vise une nouvelle proposition constitutionnelle canadienne.
Parizeau devient premier ministre du Québec en 1994. Il occupe également le poste de ministre de la Culture et des Communications en 1995. En octobre de la même année, il tient un référendum sur la souveraineté du Québec. Le résultat du référendum concède la victoire au camp du non. Parizeau démissionne le 29 janvier 1996. Après sa vie politique, il demeure un observateur et critique de la scène politique québécoise.
Il a publié Pour un Québec souverain (1997). Il est également l'auteur de Le Québec et la mondialisation : une bouteille à la mer? (1998) et de La souveraineté du Québec hier, aujourd'hui et demain (2009).
Il est décédé à Montréal le 1er juin 2015.
Il avait épousé à Montréal, en 1956, Alicya Poznanski, fille de Stanislas Poznanski, industriel, et de Bronislawa Ostrowska; puis à Sainte-Agathe-des-Monts, en 1992, Lisette Lapointe, fille de Philippe Lapointe, enseignant et cadre scolaire, et de Laurette Picard, enseignante.
Source : Assemblée nationale du Québec
Ross, John Jones
Né(e) le 16 août 1831Décédé(e) le 4 mai 1901
On fait appel à lui pour succéder à Joseph-Alfred Mousseau comme premier ministre en 1884. Ross accepte et, à l’instar de la majorité de ses prédécesseurs, il se réserve le portefeuille de l’Agriculture et des Travaux publics. Comme il n’est pas député, Louis-Olivier Taillon représente le gouvernement en chambre. Ross veille à équilibrer le budget de la province, en réduisant les dépenses et en s’assurant de nouvelles sources de revenus. Au début de 1887, peu avant le début de la session, Ross remet sa démission à la faveur de Louis-Olivier Taillon. Il sera ensuite nommé sénateur. Après 40 ans de vie publique, il s’est éteint à Sainte-Anne-de-la-Pérade en 1901 et a été inhumé dans la crypte de l’église paroissiale.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Québec le 16 août 1831, John Jones Ross est le fils de George McIntosh Ross, marchand, et de Sophie-Éloïse Gouin.
Ross fait l'apprentissage de la médecine dans la région de Trois-Rivières. Admis à la pratique de sa profession en 1853, il exerce à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Il occupe aussi le poste de médecin dans le 1er bataillon de la milice du comté de Champlain.
Député de Champlain à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1861 à 1867, Ross appuie le Parti bleu. Après la Confédération, il devient député conservateur de Champlain à l'Assemblée législative et à la Chambre des communes. Au Québec, il est conseiller législatif de la division de Shawinigan de 1867 jusqu'à son décès en 1901. Il préside le Conseil législatif en 1873 et 1874, de 1876 à 1878 et de 1879 à 1882. Il occupe aussi les fonctions de ministre sans portefeuille en 1876, de commissaire des Chemins de fer par intérim et de commissaire de l'Agriculture et des Travaux publics de 1881 à 1882, puis de 1884 à 1887. Il est premier ministre du Québec de 1884 à 1887. Il est nommé sénateur de la division de La Durantaye en 1887 et préside le Sénat de 1891 à 1896. Membre du Conseil privé à partir de 1896, il est ministre sans portefeuille dans le gouvernement de Charles Tupper en 1896.
Ross est aussi membre du Conseil d'agriculture de Québec de 1862 à 1890. En 1870, il est élu membre du conseil d'administration de la Compagnie du chemin de fer de la rive nord, puis vice-président à partir de 1875. Enfin, il représente le district de Trois-Rivières au conseil du Collège des médecins et chirurgiens à partir de 1865 et est président de ce conseil de 1889 à 1895.
Il est décédé en fonction à Sainte-Anne-de-la-Pérade, le 4 mai 1901. Il est inhumé dans l'église paroissiale.
Il avait épousé à Champlain, en 1854, Arline Lanouette, fille de Joseph-Édouard Lanouette, lieutenant-colonel dans la milice, et d'Antoinette-Adélaïde Pezard de Champlain.
Source : Assemblée nationale du Québec
Sauvé, Paul
Né(e) le 24 mars 1907Décédé(e) le 2 janvier 1960
Orateur de l’Assemblée de 1936 à 1940, Sauvé est nommé ministre du Bien-être social et de la Jeunesse à son retour de la guerre, poste qu’il occupe de 1946 à 1959. Il succède à Maurice Duplessis en septembre 1959, tout en conservant les portefeuilles de la Jeunesse et du Bien-être social. Il annonce des changements dans l’orientation des politiques, mais il s’éteint avant d’avoir pu les amorcer. Il est décédé à Saint-Eustache le 2 janvier 1960 et a été inhumé dans le cimetière paroissial.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Saint-Benoît (Mirabel) le 24 mars 1907, Joseph-Mignault-Paul Sauvé est le fils d'Arthur Sauvé, journaliste et homme politique, et de Marie-Louise Lachaîne.
Après ses études à l'Université de Montréal, Sauvé fait sa cléricature auprès de l'avocat Aldéric Blain, puis au cabinet Chauvin, Walker, Stewart et Martineau. Il est admis à la pratique du droit en 1930.
Sauvé est député conservateur de Deux-Montagnes à l'Assemblée législative de la province de Québec de 1930 à 1935, puis député de l'Union nationale dans la même circonscription de 1936 à 1960. Il exerce la fonction d'orateur de l'Assemblée législative de 1936 à 1940. Mobilisé en 1939, il devient capitaine et commandant de compagnie au Centre de Sorel en 1940. Il est l'un des organisateurs de l'école d'officiers et de sous-officiers de Saint-Hyacinthe en 1941 et du Centre d'instruction avancée de Farnham en 1942. Il sert en Europe avec les Fusiliers du Mont-Royal en 1943 et 1944 en tant que commandant en second, lieutenant-colonel et commandant.
À son retour de la guerre, Sauvé est ministre du Bien-être social et de la Jeunesse, de 1946 à 1959. Le 11 septembre 1959, il succède à Maurice Duplessis comme chef de l'Union nationale et premier ministre du Québec. Son mandat est toutefois de courte durée.
Il est décédé en fonction à Saint-Eustache, le 2 janvier 1960. Il est inhumé dans le cimetière de cette paroisse.
Il avait épousé à Montréal, en 1936, Luce Pelland, fille de Zéphirin Pelland, cultivateur, et d'Armina Laferrière.
Source : Assemblée nationale du Québec
Taillon, Louis-Olivier
Né(e) le 26 septembre 1840Décédé(e) le 25 avril 1923
Ministre sans portefeuille dans le deuxième cabinet de Charles-Eugène Boucher de Boucherville en 1891, Taillon le remplace lorsque ce dernier remet sa démission, en 1892. Il assume cette responsabilité jusqu’en 1896, qu’il cumule avec la charge de trésorier de la province à compter de 1894. Il fait le saut sur la scène fédérale en 1896, mais il ne parviendra pas à se faire élire. Au terme de sa vie parlementaire, il continue d’être un homme politique engagé et respecté. Il est décédé à Montréal en 1923 et a été inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Terrebonne, le 26 septembre 1840, Louis-Olivier Taillon est le fils d'Aimé Taillon, cultivateur, et de Josephte Donet.
Taillon fait l'apprentissage du droit auprès des avocats Hector Fabre, Siméon Lesage, Louis-Amable Jetté et Désiré Girouard. Admis à la pratique en 1865, il exerce sa profession à Terrebonne, puis à Montréal, où il s'associe notamment à François-Xavier-Anselme Trudel. Il sera élu bâtonnier et conseiller du Barreau de Montréal en 1892, puis bâtonnier du Barreau de la province de Québec en 1892 et 1893.
Taillon est député conservateur de Montréal-Est, à l'Assemblée législative de la province de Québec, de 1875 à 1886, député de Montcalm de 1886 à 1890 et député de Chambly de 1892 à 1896. Il est commissaire chargé d'examiner les montants dus au Fonds consolidé d'emprunt municipal du Bas-Canada de 1880 à 1882, orateur de l'Assemblée législative de 1882 à 1884, puis procureur général de 1884 à 1887. En 1887, il est premier ministre pendant quatre jours, avant de devenir chef de l'opposition de 1887 à 1890. En 1891, il est assermenté ministre sans portefeuille. Taillon est de nouveau premier ministre de 1892 à 1896 et trésorier provincial. Par la suite, il est membre du Conseil privé et ministre des Postes au gouvernement fédéral en 1896. En 1911, il est nommé maître des Postes à Montréal, fonction qu'il exerce jusqu'en 1915.
Il est décédé à Montréal le 25 avril 1923. Il est inhumé à Montréal, dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges.
Il avait épousé à L'Assomption, en 1875, Louise-Georgiana Archambault, fille de Pierre-Urgel Archambault, marchand, et de Joséphine Beaupré..
Source : Assemblée nationale du Québec
Taschereau, Louis-Alexandre
Né(e) le 5 mars 1867Décédé(e) le 6 juillet 1952
Au début de son mandat, le premier ministre Taschereau instaure la Commission des liqueurs (l’ancêtre de la Société des alcools du Québec). Son gouvernement fait figure de pionnier en matière de développement culturel par l’institution de la Commission des monuments historiques (actuel Conseil du patrimoine culturel du Québec), l’organisation de l’enseignement des beaux-arts, le soutien aux auteurs d’œuvres littéraires et scientifiques ainsi que l’établissement du Musée de la province de Québec. On lui doit en outre des mesures sociales importantes, dont la Loi de l’assistance publique et la Loi sur les accidents de travail. Après le krach de 1929, dans le but de venir en aide aux nombreux chômeurs, le gouvernement Taschereau investit dans les travaux publics et il adopte un programme de colonisation.
À la suite d’accusations de corruption lancées par le chef de l’opposition, Louis-Alexandre Taschereau démissionne en 1936. Il retourne ensuite à sa profession d’avocat. Il écoule les dernières années de sa vie à Québec, où il décède en 1952. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont.
Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en œuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.
Né à Québec le 5 mars 1867, Louis-Alexandre Taschereau est le fils de Jean-Thomas Taschereau, avocat et juge à la Cour suprême, et de Marie-Louise-Joséphine Caron.
Taschereau fait sa cléricature auprès de François Langelier. Il est admis à la pratique du droit en 1889 et commence sa carrière dans le cabinet de Charles Fitzpatrick et de Simon-Napoléon Parent, puis exerce sa profession avec Lawrence Arthur Cannon et Georges Parent. Il s'associe également à Léon Casgrain et à ses deux fils, Paul et Robert Taschereau. Il est syndic du Barreau de Québec en 1908, puis bâtonnier du Barreau du Québec en 1912 et en 1913.
Taschereau représente le quartier Saint-Pierre au conseil municipal de Québec en 1906 et en 1907. Député libéral de Montmorency à l'Assemblée législative de 1900 à 1936, il est ministre des Travaux publics et du Travail de 1907 à 1919 et procureur général de 1919 à 1920 dans le gouvernement de Lomer Gouin. Premier ministre du Québec de 1920 jusqu'à sa démission, le 11 juin 1936, il occupe également les fonctions de procureur général (1920 à 1936), de ministre des Affaires municipales (1924 à 1935) et de trésorier de la province (1930 à 1932).
Taschereau aura aussi été directeur et vice-président de la Banque d'économie de Québec et siégé aussi aux conseils d'administration de plusieurs autres banques et entreprises. Il a été journaliste à l'Action libérale, président du comité exécutif de l'hôpital Laval et membre de la Commission des champs de bataille nationaux.
Il est décédé à Québec le 6 juillet 1952. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont à Sainte-Foy (Québec).
Il avait épousé à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, en 1891, Adine Dionne, fille d'Élisée Dionne, avocat, et de Clara Têtu.
Source : Assemblée nationale du Québec