Annexes
Hommes significatifs pour le Québec
- Asselin, Olivar
- Beaugrand, Honoré
- Belleau, Narcisse-Fortunat
- Berlinguet, François-Xavier
- Biron, Rodrigue
- Boisclair, André
- Bourassa, Henri
- Brown, George
- Bruchési, Paul
- Cardinal, Joseph-Narcisse
- Carrel, Frank
- Cartier, George-Étienne
- Cartier, Jacques
- Casgrain, Henri-Raymond
- Chaloult, René
- Chapais, Jean-Charles
- Chapais, Thomas
- Closse, Raphaël-Lambert
- Cousineau, Philémon
- Crémazie, Octave
- Du Gua de Monts, Pierre
- Ducharme, Réjean
- Duchesneau, Jacques
- Dumont, Mario
- Gérin-Lajoie, Paul
- Gouin, Paul
- Hébert, Guillaume
- Houde, Camillien
- Johnson, Daniel (fils)
- Khadir, Amir
- Kirke, Thomas
- La Rocque de Roberval, Jean-François de
- Lafrenière, Ian
- Lalement, Jérôme
- Lambton, Georges
- Langevin, Hector-Louis
- Laurendeau, André
- Laurier, Wilfrid
- Lavergne, Armand
- Le Jeune, Paul
- Le Royer de La Dauversière, Jérôme
- Leblanc, Évariste
- Letardif, Olivier
- Macdonald, John Alexander
- Marsolet de Saint-Aignan, Nicolas
- McGee, Thomas D'Arcy
- Morin, Augustin-Norbert
- Morin, Claude
- Péladeau, Pierre Karl
- Perrault, Joseph-François
- Picard, François-Xavier (Tahourenche)
- Plessis, Armand Jean (Cardinal de Richelieu)
- Rolland, Jean-Baptiste
- Ryan, Claude
- Samson, Camil
- Sauvé, Arthur
- Taché, Étienne-Paschal
- Tardivel, Jules-Paul
- Tellier, Joseph-Mathias
- Viger, Denis-Benjamin
- Vincent, Nicolas
Asselin, Olivar
Né(e) le 8 novembre 1874Décédé(e) le 18 avril 1937
Né à Saint-Hilarion-de-Settrington (Saint-Hilarion), le 8 novembre 1874, Olivar Asselin est le fils de Rieule Asselin, maître tanneur, cultivateur et maire, et de Cédulie Tremblay.
Asselin étudie à l'école de rang de Sainte-Flavie, puis entre au séminaire de Rimouski en 1886. En 1892, il s'installe avec ses parents à Fall River, dans le Maine, où il travaille dans des usines, puis pour des journaux de la région. En 1894, il devient rédacteur en chef du Protecteur canadien et, en 1896, secrétaire de rédaction à la Tribune de Woonsocket. En 1898, il s'enrôle dans l'armée américaine lors de la guerre hispano-américaine.
De retour au Québec en 1900, Asselin poursuit sa carrière en journalisme et devient secrétaire de Lomer Gouin, ministre de la Colonisation. En 1903, il participe à la fondation de la Ligue nationaliste canadienne, qui se donne pour but de propager les idées nationalistes d'Henri Bourassa. L'année suivante, il lance le journal Le Nationaliste pour assurer la diffusion des idées de la ligue. Polémiste redoutable, Asselin devient une inspiration pour une génération d'éditorialistes, mais il subit de nombreux procès en diffamation et doit séjourner à deux reprises en prison (1907 et 1909). Il contribue à la fondation du Devoir en 1910 et y collabore quelque temps. Il écrit aussi sur une base épisodique dans L'Action, à partir de 1911.
Asselin devient, par la suite, courtier en immeubles, emploi qu'il quitte temporairement en 1912 pour mener une enquête sur l'immigration pour le compte du gouvernement fédéral. En 1915, il s'enrôle dans l'armée et lève un bataillon d'infanterie au sein duquel il est major. Intégré au 22e Bataillon d'infanterie, il participe à l'offensive de Vimy à titre de lieutenant en 1917. Après sa démobilisation en 1919, il obtient un poste de publiciste pour une firme de courtiers en placements. À partir de 1925, il dirige le Refuge Notre-Dame-de-la-Merci, qui héberge les personnes âgées démunies.
En 1930, Asselin retourne au journalisme en devenant rédacteur en chef du Canada, l'organe du Parti libéral. En 1934 et 1935, il lance successivement deux journaux éphémères, L'Ordre et La Renaissance. Il est nommé à la présidence de la Commission des pensions de vieillesse en 1936, mais il doit démissionner l'année suivante pour des raisons de santé. Peu avant sa mort, il se retire chez les Frères hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu.
Il a publié de nombreux pamphlets et feuilles de combat. Plusieurs de ses discours ont également été publiés.
Il est décédé à Montréal, le 18 avril 1937.
Il avait épousé à L'Anse-au-Griffon (Gaspé), en 1902, Alice Le Boutillier.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Beaugrand, Honoré
Né(e) le 24 mars 1848Décédé(e) le 7 octobre 1906
Né à Lanoraie, le 24 mars 1848, Honoré Beaugrand est le fils de Louis Beaugrand dit Champagne, navigateur, et de Marie-Josephte (Joséphine) Marion.
Beaugrand étudie quelque temps au collège Joliette et au noviciat des Clercs de Saint-Viateur. Il reçoit également un entraînement militaire à l'école militaire de Montréal.
Beaugrand, encore jeune, part combattre à l'étranger, notamment au Mexique dans l'armée de l'empereur Maximilien. Pendant quelques années, il réside en France, au Mexique et aux États-Unis, où il exerce divers métiers. En 1871, il s'établit à Fall River, aux États-Unis, et se démarque au sein de la population franco-américaine. Il met sur pied des sociétés patriotiques et culturelles et fonde différents journaux. Il devient franc-maçon en 1873 et se déclare ouvertement anticlérical, déiste et républicain. C'est aussi à ce moment qu'il entreprend sa carrière littéraire.
De retour au Canada en 1878, Beaugrand lance de nouveaux journaux, notamment Le Fédéral, à Ottawa, et l'hebdomadaire satirique Le Farceur, à Montréal. En 1879, il fonde La Patrie, qui est une véritable réussite commerciale. Il demeure propriétaire de ce journal jusqu'en 1897.
Beaugrand est élu maire de Montréal en 1885 et 1887. Il sera un fervent défenseur de la vaccination obligatoire lors de l'épidémie de petite vérole en 1885. Vers 1890, principalement à cause de sa santé fragile, il se retire de la scène politique. Il passe les dernières années de sa vie à voyager, à s'adonner à l'écriture et à s'occuper de diverses sociétés culturelles.
Beaugrand a publié plusieurs mémoires, pamphlets, articles, récits et romans, notamment Jeanne la fileuse: épisode de l'émigration franco-canadienne aux États-Unis (1878), Lettres de voyage: France-Italie-Sicile-Malte-Tunisie-Algérie-Espagne (1889), Six mois dans les Montagnes-Rocheuses: Colorado, Utah, Nouveau-Mexique (1890), La Chasse galerie: légendes canadiennes (1900), La Chasse galerie and Other Canadian Stories (1900) et New Studies of Canadian Folklore (1904).
Il est décédé à Montréal, le 7 octobre 1906. Il est inhumé au cimetière juif de Montréal.
Il avait épousé à Fall River, au Massachusetts, en 1873, Eliza Walker.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Belleau, Narcisse-Fortunat
Né(e) le 20 octobre 1808Décédé(e) le 14 septembre 1894
Né à Sainte-Foy et baptisé le 20 octobre 1808, Narcisse-Fortunat Belleau est le fils de Gabriel Belleau, cultivateur, et de Marie-Renée Hamel.
Belleau fait l'apprentissage du droit auprès de Joseph-François Perrault. Admis à la pratique en 1832, il exerce la profession d'avocat et de conseiller juridique à Québec.
Belleau représente le quartier Saint-Jean au conseil municipal de Québec de 1846 à 1850. Il occupe ensuite la fonction de maire de 1850 à 1853. Membre du Conseil législatif de 1852 à 1867, il en est président de 1857 à 1862. Faisant partie des ministères Macdonald-Cartier et Cartier-Macdonald, il est conseiller exécutif de 1857 à 1862 et de 1865 à 1867 et ministre du département d'Agriculture et de Statistiques en 1862. Il forme par la suite un ministère avec John Alexander Macdonald et occupe la fonction de receveur général de 1865 à 1867. Il prête serment comme lieutenant-gouverneur de la province de Québec en 1867 et occupe cette charge jusqu'en 1873.
Belleau est aussi administrateur de la Banque de Québec de 1848 à 1893 et président de la Compagnie du chemin de fer de la rive nord à compter de 1850.
Il est décédé à Québec le 14 septembre 1894. Il est inhumé dans la chapelle des Ursulines.
Il avait épousé à Berthier (Berthier-sur-Mer), en 1835, Marie-Reine-Josephte Gauvreau, fille du marchand Louis Gauvreau et de sa seconde femme, Josette Vanfelson.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Berlinguet, François-Xavier
Né(e) le 4 décembre 1830Décédé(e) le 3 août 1916
Né à Québec le 4 décembre 1830, François-Xavier Berlinguet est le fils de Louis-Thomas Berlinguet, sculpteur, et de Marie-Charlotte Maillou.
Berlinguet fait l'apprentissage de la sculpture et de l'architecture ornementale auprès de son père. Il poursuit sa formation en architecture auprès de Thomas et de Charles-Philippe-Ferdinand Baillairgé.
Dès 1852, Berlinguet est à la tête d'un bureau d'architectes et d'entrepreneurs à Québec. Il conçoit la décoration intérieure de plusieurs églises des régions de Québec et du Bas-Saint-Laurent, dont celle de l'église de Saint-Georges à Cacouna (1852 à 1857). Il réalise aussi du mobilier religieux, comme le trône archiépiscopal de la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec et le maître-autel et les autels latéraux de l'église de Sainte-Marie-de-Beauce. En 1865, son atelier et les sculptures qui s'y trouvent sont détruits par un incendie. Il poursuit cependant son travail.
À titre d'architecte, Berlinguet dessine notamment les plans de l'église de Saint-Joseph-de-Beauce (1865-1868), de l'église de La Visitation-de-Notre-Dame à Château-Richer (1866), de l'église de Saint-Basile, près de Québec, en collaboration avec David Ouellet (1882-1888), de la chapelle Saint-Antoine-de-Padoue à Lac-Bouchette (1907), de la nouvelle façade de la chapelle des Sœurs-du-Bon-Pasteur à Québec (1909-1910) et du sanctuaire Notre-Dame-du-Sacré-Coeur à Québec (1910). En 1883, il conçoit la décoration intérieure du monastère et du pensionnat des Ursulines à Stanstead et dirige les travaux de l'ornementation intérieure de l'Hôtel du Parlement à Québec. Berlinguet réalise aussi les plans de certaines maisons privées. Il favorise un style éclectique, inspiré des mouvements gothique et baroque.
En 1869, Berlinguet est admis à la profession d'ingénieur civil. Il se rend dans les Maritimes en 1870 pour travailler à la construction du chemin de fer Intercolonial. En 1887, il s'occupe de l'installation du réseau d'égouts et d'aqueduc de la ville de Trois-Rivières.
En 1896, Berlinguet s'associe avec René-Pamphile Lemay, qu'il a formé. Les deux architectes réalisent ensemble une aile de l'édifice du Parlement de l'Île-du-Prince-Édouard, les cathédrales de Charlottetown et de Chatham, la restauration de la maison du juge Honoré-Cyrias Pelletier (1897) sur la rue du Parloir, à Québec, l'édifice de la Jacques Cartier Water and Power Company (1899) sur la rue Saint-Jean et la nouvelle façade du palais épiscopal de l'Évêché de Québec (1904).
En 1887, Berlinguet est nommé arbitre officiel des travaux publics du gouvernement de la province de Québec. Il est l'un des fondateurs et le président, en 1891 et 1892, de l'Association des architectes de la province de Québec.
Il est décédé à Trois-Rivières, le 3 août 1916.
Il avait épousé à Québec, en 1854, Marie-Flore Allard.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Biron, Rodrigue
Né(e) le 8 septembre 1934Date exacte du décès inconnue.
Né à Sainte-Croix en 1934, fils de Paul Biron, industriel, et de Germaine Boudreault.
Étudia à l'Institut La Mennais à Sainte-Croix, à l'Institut de technologie de Québec et à l'Université Laval, à Québec, où il se spécialisa en administration et en marketing.
Vice-président et directeur général de la Fonderie Sainte-Croix. Président des fonderies Monsarrat de Rivière-du-Loup. Président de Titan Supply de Calgary et vice-président de Wotherspoon Sale d'Oakville.
Directeur du Centre d'accueil de Sainte-Croix de 1968 à 1973. Fut membre du conseil d'administration de l'Institut canadien de plomberie et chauffage. Président de l'Association canadienne de la tuyauterie en fonte de 1972 à 1975. Membre des Chevaliers de Colomb, député d'État et président des Chevaliers de Colomb du Canada de 1974 à 1976.
Président de l'Association libérale fédérale de Lotbinière en 1962. Maire de Sainte-Croix de 1971 à 1973. Élu chef de l'Union nationale le 23 mai 1976. Élu député de l'Union nationale dans Lotbinière en 1976. Démissionna comme chef et député de l'Union nationale le 3 mars 1980 et siégea comme indépendant. Se joignit au caucus du Parti québécois le 11 novembre 1980. Élu député du Parti québécois dans Lotbinière en 1981. Ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme dans le cabinet Lévesque du 30 avril 1981 au 25 septembre 1984. Ministre de l'Industrie et Commerce du 25 septembre 1984 au 3 octobre 1985 et dans le cabinet Johnson du 3 octobre au 12 décembre 1985. Défait en 1985.
Actionnaire de la Société Biron, Lapierre et Associés de novembre 1986 à septembre 1997. Devint ensuite conseiller en transactions d'entreprises. Nommé membre du conseil d'administration de la Caisse de dépôt et placement le 18 janvier 1995. Nommé président de Technologies M4, filiale d'Hydro-Québec, le 5 octobre 1995. Nommé président du conseil d'administration de la Fondation de la faune du Québec en novembre 1996 et en septembre 1998. Fondateur et coprésident du Réseau solidarité pour l'économie du Québec.
Candidat défait au congrès à la chefferie du Bloc québécois, le 15 mars 1997. De 1998 à 2000, fut membre du comité directeur de l'Alternative unie dirigé par Preston Manning, chef du Parti réformiste du Canada.
Source : Assemblée nationale du Québec
Boisclair, André
Né(e) le 14 avril 1966Date exacte du décès inconnue.
Né à Montréal en 1966, fils de Marc-André Boisclair, financier, et d'Élaine Viau.
Étudia au Collège Jean-de-Brébeuf de 1983 à 1986 et en sciences économiques à l'Université de Montréal de 1986 à 1988.
Vice-président aux affaires externes de l'Association des étudiants du Collège Jean-de-Brébeuf en 1984. Président de la Fédération des associations étudiantes collégiales du Québec en 1984 et en 1985. Cofondateur du Forum international des jeunes en 1985.
Fondateur et président du Groupe Engage, spécialisé dans le démarrage de micro-entreprises, de 1985 à 1988.
Président du Comité national des jeunes du Parti québécois en 1988. Élu député du Parti québécois dans Gouin en 1989. Réélu en 1994, en 1998 et en 2003. Président du caucus des députés du Parti québécois de l'Île-de-Montréal de décembre 1989 à septembre 1994. Leader parlementaire adjoint du gouvernement du 26 septembre 1994 au 29 janvier 1996. Adjoint parlementaire à la ministre responsable de l'Immigration et des Communautés culturelles du 29 novembre 1995 au 29 janvier 1996. Ministre délégué aux Relations avec les citoyens dans le cabinet Bouchard du 29 janvier au 4 septembre 1996. Ministre délégué aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration du 4 septembre au 4 décembre 1996; puis ministre des Relations avec les citoyens et à l'Immigration du 4 décembre 1996 au 15 décembre 1998. Leader parlementaire adjoint du gouvernement du 9 décembre 1998 au 30 janvier 2002. Ministre de la Solidarité sociale du 15 décembre 1998 au 8 mars 2001. Ministre de l'Environnement dans le cabinet Landry du 8 mars 2001 au 29 avril 2003. Ministre d'État à l'Environnement et à l'Eau du 13 novembre 2001 au 30 janvier 2002. Ministre d'État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l'Environnement et à l'Eau du 30 janvier 2002 au 29 avril 2003. Leader parlementaire du gouvernement du 30 janvier 2002 au 14 avril 2003. Leader parlementaire de l'opposition officielle du 1er mai 2003 au 17 août 2004, date de sa démission.
Poursuivit des études de maîtrise en administration publique à la John F. Kennedy School of Government de l'Université Harvard en 2004 et en 2005. Titulaire d'une maîtrise en administration publique de cette université depuis 2005. Administrateur de société certifié.
Devint candidat à la course à la chefferie du Parti québécois le 17 juin 2005. Élu chef du Parti québécois le 15 novembre 2005. Élu député de ce parti dans Pointe-aux-Trembles lors de l'élection partielle du 14 août 2006. Réélu en 2007. Chef de l'opposition officielle du 21 août 2006 au 21 février 2007. Démissionna comme chef du Parti québécois le 8 mai 2007, puis comme député le 15 novembre suivant.
Enseigna les relations publiques à l'Université Concordia à partir de janvier 2008. Consultant en matière de développement durable et responsabilité d'entreprise. Nommé membre du conseil d'administration de la Régie des installations olympiques le 28 août 2008. Président depuis juillet 2010 du conseil d'administration du Regroupement des événements majeurs internationaux (R.E .M.I.), et président de celui de la Fondation l'Actuel. Membre du comité aviseur de la Fondation David Suzuki, Gouverneur des Amis de la montagne et membre du comité de développement durable de la Chambre de commerce de Montréal.
Devint conseiller auprès du conseil d'administration de Questerre le 16 septembre 2011. Nommé délégué général du Québec à New York le 7 novembre 2012, demanda d'être relevé temporairement de ses fonctions le 27 septembre 2013. Nommé le 4 décembre 2013 membre et président du Comité d'examen (qualité de l'environnement de la Baie James), fut en fonction du 16 décembre 2013 à février 2016. Nommé conseiller spécial à temps partiel du ministre de l'Environnement, David Heurtel, sur les questions climatiques en juin 2014, quitta cette fonction en février 2016.
Président-directeur général de l'Institut de développement urbain du Québec de juin 2016 au 28 mai 2020.
Source : Assemblée nationale du Québec
Bourassa, Henri
Né(e) le 1er septembre 1868Décédé(e) le 31 août 1952
Né dans la paroisse Notre-Dame de Montréal, le 1er septembre 1868, fils de Napoléon Bourassa, auteur et peintre, et de Marie-Julie-Azélie Papineau.
Étudia à l'École Archambault, à l'École du Plateau en 1881, à l'École polytechnique de Montréal en 1885 et au Collège Holy Cross en 1886, à Worcester, dans l'État du Massachusetts.
De 1892 à 1895, fut propriétaire et éditeur du journal L'Interprète, publié à Clarence Creek en Ontario. Participa à la fondation du Nationaliste en 1904, pour lequel il fut journaliste jusqu'en 1910. Fondateur et directeur du quotidien nationaliste Le Devoir de 1910 à 1932. Propriétaire d'une ferme puis d'une scierie.
Maire de Montebello de 1889 à 1894. Marguillier et syndic de la paroisse Notre-Dame-de-Bon-Secours. Maire de Papineauville en 1897. Élu député libéral à la Chambre des communes dans Labelle en 1896. Démissionna le 26 octobre 1899 pour protester contre l'envoi d'un contingent militaire canadien en Afrique du Sud sans consultation des représentants du peuple. Réélu sans opposition député libéral dans Labelle à l'élection partielle fédérale du 18 janvier 1900. Réélu en 1900 et en 1904. Participa, avec Olivar Asselin, à la fondation de la Ligue nationaliste en 1903. Démissionna, le 26 octobre 1907, comme député fédéral pour se présenter candidat indépendant, dans Bellechasse, à l'élection partielle provinciale du 4 novembre 1907; il fut défait. Élu député de la Ligue nationaliste à l'Assemblée législative dans Saint-Hyacinthe et dans Montréal no 2 en 1908. Démissionna du siège de Montréal no 2 le 11 mars 1909. Ne s'est pas représenté en 1912. Élu député indépendant à la Chambre des communes dans Labelle en 1925. Réélu en 1926 et sans opposition en 1930. Défait en 1935. Appuya le Bloc populaire lors de la crise de la conscription.
Auteur de plusieurs publications et brochures, dont: Grande-Bretagne et Canada, questions actuelles (1902), Le problème des races au Canada (1910), Que devons-nous à l'Angleterre? (1915), Hier, aujourd'hui et demain (1916) et Le Canada apostolique (1916).
Décédé à Outremont, le 31 août 1952, à l'âge de 83 ans et 11 mois. Inhumé à Montréal, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 4 septembre 1952.
Avait épousé à Sainte-Adèle, le 4 septembre 1905, Joséphine Papineau, fille de Godfroy Papineau, notaire, et de Marie-Alexina Beaudry.
Petit-fils de Louis-Joseph Papineau. Neveu de François Bourassa.
Source : Assemblée nationale du Québec
Brown, George
Né(e) le 29 novembre 1818Décédé(e) le 9 mai 1880
Né le 29 novembre 1818 à Alloa, en Écosse, George Brown est le fils de Peter Brown, commerçant, et de Marianne Mackenzie.
Avec sa famille, Brown s'établit à Édimbourg vers 1826. Il étudie à la Southern Academy avant de travailler dans le commerce paternel. En 1837, la famille part en Amérique du Nord et fonde un magasin de mercerie à New York, puis le journal British Chronicle en 1842. Les sujets politiques canadiens occupent rapidement un espace privilégié dans le journal. Pour alimenter ses articles, Brown voyage au Canada et entre en contact avec les principaux personnages issus des milieux politiques et journalistiques canadiens, principalement les réformistes.
À la demande des partisans de l'Église libre d'Écosse, George et Peter Brown s'établissent à Toronto en 1843 et fondent le journal religieux et politique Banner. Dès l'année suivante, privilégiant le contenu politique, ils lancent le journal The Globe qui devient l'organe officiel des réformistes du Haut-Canada. En 1845, ils implantent une filiale à London, afin de supporter les réformistes du sud-ouest du Haut-Canada, et publient le Western Globe. Les Brown connaissent un succès journalistique rapide et leur atelier d'imprimerie compte parmi les plus modernes et productifs de la ville de Toronto.
Au début des années 1850, Brown amorce sa carrière politique. De 1851 à 1857, il représente, à titre de député réformiste-indépendant, la circonscription de Kent, puis celle de Lambton, à l'Assemblée législative de la province du Canada. Il milite notamment pour une représentation politique basée sur la population. À compter de 1854, il se rapproche des réformistes radicaux, les clear grits, puis organise en 1857 un congrès en vue de l'unification des réformistes. Ayant pris la direction du Parti réformiste, il est élu dans les circonscriptions de Toronto et d'Oxford-Nord. Figure dominante de l'opposition, il tente, sans succès, de former un gouvernement avec Antoine-Aimé Dorion mais doit démissionner.
À compter de 1859, Brown milite activement pour l'union fédérale des deux Canadas, première étape d'une confédération des colonies britanniques d'Amérique du Nord. Absent du Parlement depuis 1861, il représente la circonscription d'Oxford-Sud de 1863 à 1867. Il préside, en 1864, une commission chargée d'enquêter sur les problèmes régionaux du Canada, puis se joint à la Grande Coalition, point de départ des négociations menant à la Confédération. Au cours des conférences durant lesquelles sont négociées les clauses de la Confédération canadienne, Brown figure parmi les principaux théoriciens. Il participe également aux négociations auprès de la couronne britannique. Ce père de la Confédération demeure un acteur de premier plan jusqu'à l'achèvement du projet, puis quitte presque entièrement la vie politique pour s'occuper de sa famille et de ses affaires commerciales.
Il est décédé à Toronto le 9 mai 1880.
Il avait épousé à Édimbourg, en 1862, Anne Nelson.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Bruchési, Paul
Né(e) le 29 octobre 1855Décédé(e) le 20 septembre 1939
Né le 29 octobre 1855 à Montréal, Paul Bruchési est le fils de Paul-Dominique Bruchési, marchand-épicier, et de Caroline Aubry.
Bruchési fait ses études classiques au collège de Montréal. Parti en Europe, il poursuit des études en philosophie au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, près de Paris. Il entreprend ensuite des cours en théologie et en droit canonique à Rome au Séminaire français, au Collège romain et à l'Apollinaire. Il est ordonné prêtre à Rome en 1878.
À partir de 1879, Bruchési, de retour au Québec, occupe le poste de secrétaire particulier de Mgr Édouard-Charles Fabre, évêque de Montréal. Il enseigne à l'Université Laval à Québec de 1880 à 1884, puis à l'Université Laval à Montréal de 1887 à 1891. Il est successivement vicaire des paroisses de Saint-Joseph et de Sainte-Brigide de 1885 à 1887. À partir de cette année-là, il dirige la revue diocésaine La semaine paroissiale. En 1891, il est nommé chanoine titulaire de la cathédrale de Montréal.
En 1897, Bruchési est choisi pour remplacer Mgr Fabre à la tête de l'archevêché de Montréal. Il contribue aux débuts de l'Oratoire-Saint-Joseph-du-Mont-Royal, fondé en 1904. En 1910, il organise le Congrès eucharistique international à Montréal, le premier à avoir lieu en Amérique. L'année suivante, il s'implique dans l'organisation d'un congrès interdiocésain visant à étudier la question de l'organisation ouvrière au Québec et au cours duquel est fondée l'École sociale populaire.
En 1919, Mgr Bruchési obtient de Rome que l'Université de Montréal devienne indépendante de l'Université Laval. À partir de 1921, des problèmes de santé l'empêchent de travailler et l'administration de l'archidiocèse de Montréal est confiée à Mgr Georges Gauthier, son auxiliaire depuis 1912, nommé archevêque coadjuteur. Mgr Bruchési passe les dernières années de sa vie isolé dans ses appartements. Au cours de son épiscopat, 63 paroisses sont fondées dans le diocèse de Montréal.
Il a publié Voeux de bonne année (1883) et Les catacombes de Rome (1898). Il est aussi l'auteur de L'École sociale populaire... (1911).
Il est décédé à Montréal le 20 septembre 1939.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Cardinal, Joseph-Narcisse
Né(e) le 8 février 1808Décédé(e) le 21 décembre 1838
Né à Saint-Constant, le 8 février 1808, Joseph-Narcisse Cardinal est le fils de Joseph et de Marguerite Cardinal, cultivateurs.
En 1817, Cardinal entre au petit séminaire de Montréal, puis retourne travailler sur la terre de son père, avant d'entreprendre des études notariales auprès de François-Georges Lepailleur. Il est reçu dans la profession en 1829.
Cardinal s'associe ensuite avec Lepailleur et s'installe à Châteauguay. Il participe à la vie de la paroisse et fait partie de plusieurs comités. Il est notamment syndic de l'école de la paroisse de Saint-Joachim de 1829 à 1832. Il fait ensuite le saut en politique et devient, en 1834, député de Laprairie (La Prairie) à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. Il appuie alors le Parti patriote. En tant que député, il s'intéresse à la question scolaire et fait partie, en 1835, du comité permanent d'éducation et des écoles et participe à la rédaction de rapports qui permettent, dès l'année suivante, l'élaboration du projet de loi sur les écoles.
La question nationale reste cependant au centre de ses préoccupations et, pendant les sessions de 1836 et de 1837, il refuse de voter les subsides demandés par le gouverneur Archibald Acheson, comte de Gosford. Après la dissolution de la Chambre d'assemblée, le 26 août, Cardinal retourne à Châteauguay pour exercer sa profession de notaire. Il continue toutefois de militer pour le Parti patriote et sa présence à la tête de d'une délégation à l'assemblée des Six Comtés, fait de lui un des chefs du mouvement dans la région de Laprairie.
Si Cardinal ne participe pas aux insurrections de 1837, son affiliation au Parti patriote, bien connue, l'oblige à s'exiler un temps aux États-Unis. Il rencontre Robert Nelson et à son retour au Canada, décide de préparer une nouvelle insurrection, sûr de l'appui des Américains. Au printemps, il s'associe aux frères-chasseurs et devient l'un des principaux lieutenants de Nelson et le chef des opérations pour le comté de Laprairie. Lorsque la deuxième insurrection éclate, Cardinal réussit à faire capturer certains notables de la paroisse et décide ensuite de se rendre à Caughnawaga (Kahnawake) pour obtenir des armes des Autochtones. Ses hommes et lui sont vite encerclés par les autochtones qui les mènent ensuite à la prison de Montréal. Après un procès houleux, il est condamné à mort par pendaison pour haute trahison.
Il est décédé à Montréal, le 21 décembre 1838.
Il avait épousé à Montréal, en 1831, Eugénie Saint-Germain, fille de Bernard Saint-Germain, interprète au département des Affaires indiennes.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Carrel, Frank
Né(e) le 7 septembre 1870Décédé(e) le 30 juillet 1940
Né à Québec, le 7 septembre 1870, Frank Carrel est le fils de James Carrel, propriétaire et éditeur de journaux, et de Josepha Butchard.
Il fait ses études à la Quebec High School, au Stanstead Wesleyan College et à l'Académie commerciale de Québec.
Carrel commence sa carrière dans le domaine de l'édition. Il est éditeur, propriétaire et imprimeur du Saturday Budget et du Quebec Daily Telegraph de 1891 à 1909, et de L'Automobile au Canada. En 1926, il est élu président de l'Association des quotidiens. Son intérêt pour les finances l'amène à occuper des postes de direction dans plusieurs groupes financiers, tels Mortgage Discount and Finance Ltd. de Toronto, Prudential Trust Co. de Montréal et Municipal Bankers Corp. de Toronto. L'homme d'affaires diversifie ses investissements et on le retrouve à la barre de compagnies oeuvrant dans divers domaines comme la Quebec Bridge Realty Co. et International Portland Cement Co.
Parallèlement à ses activités commerciales, Carrel est conseiller législatif de la division du Golfe de 1918 jusqu'à son décès.
Il a publié plusieurs ouvrages, dont Canada's West and Further West (1911), Tip on an Ocean Voyage, Around the World Cruise, Impressions of War et plusieurs éditions de Guide to the city of Quebec : descriptive and illustrated with map.
Il est décédé à Québec, le 30 juillet 1940. Il est inhumé dans le cimetière de l'église St. Andrew, à Québec.
Il avait épousé à Québec, en 1916, Annie Maude Spiller, fille de Robert et Elizabeth Spiller.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Cartier, George-Étienne
Né(e) le 6 septembre 1814Décédé(e) le 20 mai 1873
Né le 6 septembre 1814 à Saint-Antoine-sur-Richelieu, George-Étienne Cartier est le fils de Jacques Cartier, négociant, et de Marguerite Paradis.
Cartier fait l'apprentissage du droit chez Édouard-Étienne Rodier, avocat à Montréal. Il obtient sa commission d'avocat en 1835 et exerce la profession légale à Montréal.
Membre des Fils de la liberté, Cartier est mêlé à la rébellion de 1837. Ayant pris part à la bataille de Saint-Denis le 22 novembre, il se cache, puis s'enfuit aux États-Unis en mai 1838 et y demeure jusqu'à la proclamation de l'amnistie, le 9 octobre suivant.
Cartier est député réformiste dans Verchères à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1848 à 1861. Il fait partie des gouvernements dirigés par Allan Napier MacNab et Étienne-Paschal Taché, en 1855 et 1856, puis par Taché et John Alexander Macdonald, en 1856 et 1857. Il forme ensuite deux gouvernements avec Macdonald, le premier en 1857 et 1858 et le second de 1858 à 1862. Agissant en quelque sorte à titre de co-premier ministre de la province du Canada, il lui arrive de remplacer Macdonald comme chef du gouvernement. Élu député du Parti bleu dans Montréal-Est en 1861, il fait partie du ministère Taché-Macdonald, en 1864 et 1865, puis de celui dirigé par Narcisse-Fortunat Belleau et Macdonald, de 1865 à 1867. Parallèlement à ses occupations politiques, il est un avocat renommé et a comme client la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer du Canada et les Sulpiciens.
L'un des Pères de la Confédération, Cartier a participé aux conférences de Charlottetown et de Québec en 1864 et de Londres en 1866, qui ont mené à l'avènement de la fédération des provinces de l'Amérique du Nord britannique. Cartier est favorable à l'union fédérale de la province du Canada et des provinces maritimes depuis qu'Alexander Tilloch Galt est entré au gouvernement en 1858. Il considère que cette union est le meilleur moyen de résoudre les problèmes politiques de l'époque et de permettre la construction d'un chemin de fer reliant les différentes provinces. À Charlottetown, Cartier convainc ses collègues que le futur État doit être de type fédéral en raison des facteurs d'agrégation et de division qui animent les collectivités impliquées. À Québec, Cartier joue probablement le rôle politique le plus important de sa carrière en veillant, avec Chapais et Langevin, à ce que les Canadiens français puissent sauvegarder leur nationalité, leurs institutions et leurs droits dans le nouvel État. À Londres, Cartier contrecarre les tentatives de Macdonald d'affaiblir davantage le système fédéral. Cartier est ainsi le principal promoteur de la forme fédérale de gouvernement pendant les discussions qui mènent à l'Acte de l'Amérique du Nord britannique.
Cartier est élu, en vertu du double mandat, député conservateur de Montréal-Est à l'Assemblée législative et à la Chambre des communes en 1867. Plus tard, il devient député de Beauharnois aux élections provinciales de 1871 et député de Provencher, au Manitoba, aux élections fédérales de 1872. Principal lieutenant du premier ministre Macdonald, Cartier est ministre de la Milice et de la Défense. Il est l'artisan de la marche vers l'Ouest en contribuant à la création des provinces du Manitoba, en 1870, et de la Colombie-Britannique, en 1871, ainsi qu'à la mise en chantier du chemin de fer Canadien du Pacifique en 1872.
Il est l'auteur des chants patriotiques Ô Canada! mon pays! mes amours! (1834) et Avant tout je suis Canadien (1835).
Il est décédé à Londres le 20 mai 1873. Il est inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.
Il avait épousé à Montréal, en 1846, Hortense Fabre, fille d'Édouard-Raymond Fabre, marchand-libraire et maire de Montréal, et de Luce Perrault.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Cartier, Jacques
Date exacte de naissance inconnue.Décédé(e) le 1er septembre 1557
Jacques Cartier est né à Saint-Malo, en France, vers 1491.
Cartier participe probablement à des explorations maritimes avant 1532. Il dispose vraisemblablement d'une bonne connaissance des environs de Terre-neuve et il a probablement voyagé au Brésil.
Recommandé par l'évêque de Saint-Malo, Jean Le Veneur, Jacques Cartier est désigné par le roi François 1er pour diriger une expédition vers l'Amérique du Nord en 1534. La commande vise à trouver de l'or et un passage menant vers l'Asie. Il quitte Saint-Malo le 20 avril 1534 avec deux navires. Après avoir atteint le détroit de Belle Isle, il visite et nomme des lieux qui se situent sur la côte occidentale de Terre-Neuve. Il identifie ensuite les îles de la Madeleine et l'île du Prince-Édouard, puis il explore et nomme la baie des Chaleurs. Le 24 juillet 1534, il fait ériger une croix à Gaspé au nom de la France. À son retour en France, il est accompagné de deux des fils du chef iroquoïen Donnacona.
Cartier prend la tête d'une seconde expédition en 1535. Cette fois, trois navires et quelque 110 hommes l'accompagnent. Il explore la région de Natashquan et il donne à une baie le nom de Saint-Laurent. Ce même nom désignera plus tard le golfe et le fleuve. Guidé par les deux fils de Donnacona, Cartier accède à l'estuaire du Saint-Laurent, puis aperçoit l'embouchure du fjord du Saguenay. Il se rend jusqu'à Québec que l'on nomme Canada. Il atteint le village iroquois appelé Hochelaga, situé sur l'actuelle île de Montréal. Tout près du village se trouve une montagne qu'il désigne sous le nom de mont Royal. Lors de son passage, Cartier s'intéresse aux rapides de Lachine dont les Iroquois disent qu'ils mènent à une longue voie navigable. Demeurant à proximité de Stadaconé (Québec) au cours de l'hiver, il en profite pour explorer le territoire. Un climat de méfiance teinte les rapports entre Européens et Autochtones, et une épidémie de scorbut au sein de son équipage fait plusieurs morts. Au printemps, il repart en France avec le chef Donnacona. Les rapides de Lachine ainsi que le royaume de Saguenay restent à explorer et, aux dires des Iroquois, promettent notamment de riches minéraux.
À son arrivée en France, Cartier souhaite préparer une nouvelle expédition. Cependant, la guerre entre la France et l'Espagne l'oblige à repousser son départ de quelques années. En 1540, Cartier reçoit une nouvelle commission pour poursuivre les explorations en Amérique. Quelques mois plus tard, François 1er choisit plutôt le lieutenant général La Rocque de Roberval pour diriger une expédition dont l'objectif est d'établir une colonie française en Amérique du Nord. Cartier demeure maître pilote de l'expédition et, en mai 1541, le roi l'autorise à partir sans Roberval, qui subit quelques retards dans ses préparatifs. Arrivé à Stadaconé au mois d'août 1541, Cartier fixe l'établissement français à l'embouchure de la rivière du Cap-Rouge et le nomme Charlesbourg-Royal. Croyant y avoir découvert des diamants et de l'or, il envoie deux navires pour en faire rapport en France. Après avoir entrepris la construction de deux forts, il se rend à Hochelaga. Les relations avec les Autochtones se détériorent et, en juin 1542, il repart pour la France. À Terre-Neuve, il rencontre Roberval qui l'enjoint de l'accompagner sur le St-Laurent. Il repart plutôt vers la France avec un bateau chargé de minéraux. Après évaluation, ceux-ci ne s'avèrent d'aucune valeur. Cartier se retire dans son domaine de Limoilou près de Saint-Malo et ne participe plus aux expéditions royales.
Des relations des trois expéditions de Cartier ont été publiées à partir de 1545. Elles auraient été inspirées du journal de bord de Cartier. Cependant, l'identité des auteurs de ces récits n'est pas confirmée.
Cartier est décédé à Saint-Malo le 1er septembre 1557.
Il avait épousé, probablement à Saint-Malo, en 1520, Catherine Des Granches, fille de Jacques Des Granges, chevalier du roi et connétable de Saint-Malo.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Casgrain, Henri-Raymond
Né(e) le 16 septembre 1831Décédé(e) le 11 février 1904
Né à Rivière-Ouelle, le 16 septembre 1831, Henri-Raymond Casgrain est le fils de Charles-Eusèbe Casgrain et d'Eliza Anne Baby.
Casgrain entreprend ses études au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière en 1843. Il étudie la médecine durant quelques mois avant de s'inscrire en théologie au grand séminaire de Québec en 1853. Des problèmes de santé l'obligent à rentrer chez lui. Casgrain est autorisé à terminer ses études théologiques au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, où il enseigne la littérature, le catéchisme et le dessin. Il est ordonné prêtre à La Pocatière en 1856. Il devient vicaire à la paroisse de La Nativité-de-Notre-Dame à Beauport en 1859, puis vicaire à la paroisse de Notre-Dame-de-Québec l'année suivante.
Casgrain fréquente la librairie d'Octave Crémazie à Québec. Il y rencontre des auteurs importants dont François-Xavier Garneau, Antoine Gérin-Lajoie et Louis Fréchette. Il est membre fondateur des revues Les Soirées canadiennes en 1861 et Le Foyer canadien en 1863.
Casgrain est un auteur prolifique. En 1860, il publie ses premières légendes dans le périodique Le Courrier du Canada, sous le pseudonyme Mme E. B. Vers 1863, il corrige les épreuves du roman Les anciens Canadiens de Philippe Aubert de Gaspé. Il est l'auteur de La jongleuse en 1861, de l'Histoire de la mère Marie de l'Incarnation en 1864 et de plusieurs biographies de ses contemporains. En 1866, il publie Le mouvement littéraire en Canada dans Le Foyer canadien. Il édite également les Œuvres complètes d'Octave Crémazie en 1882.
À la suite de problèmes de santé, Casgrain abandonne le sacerdoce en 1872 et se retire quelques années à Rivière-Ouelle. Employé par le ministère de l'Instruction publique à partir de 1876, il est chargé de sélectionner des ouvrages représentant un attrait pour le public canadien. Au cours de sa vie, il effectue plusieurs voyages en Europe et aux États-Unis. Il publie Un pèlerinage au pays d'Évangéline en 1887 qui lui vaut un prix de l'Académie française. De 1887 à 1904, il enseigne l'histoire de la littérature, puis l'histoire, à l'Université Laval. Au début du XXe siècle, Casgrain doit cesser d'écrire à cause de sa cécité.
Il est décédé à Québec, le 11 février 1904.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Chaloult, René
Né(e) le 26 janvier 1901Décédé(e) le 20 décembre 1978
Né à Québec, le 26 janvier 1901, René Chaloult est le fils de B.-René Chaloult, marchand, et d'Eugénie Roy.
Chaloult étudie au petit séminaire de Québec, puis à l'Université Laval jusqu'en 1926. Il est admis à la pratique du droit en 1927 et exerce la profession d'avocat à Québec. Il est d'abord associé à Marie-Louis Beaulieu et Guy Hudon. Avec ce dernier, il fonde le cabinet Chaloult et Hudon. Il est créé conseil en loi du roi en 1941.
En 1936, Chaloult participe à la fondation d'un nouveau parti politique, l'Union nationale. Lors des élections tenues cette année-là, il est élu dans la circonscription de Kamouraska de l'Assemblée législative de la province de Québec. Il quitte cependant l'Union nationale pour fonder le Parti national en 1937. Il représente la circonscription de Lotbinière de 1939 à 1944, d'abord à titre de député indépendant, puis sous la bannière libérale. Il fait brièvement partie du gouvernement libéral d'Adélard Godbout durant la Seconde Guerre mondiale, mais son opposition marquée à la conscription l'amène à se dissocier de ce parti et à se rapprocher du Bloc populaire. Accusé d'être un ennemi de la nation, Chaloult subit un procès pour son opposition à la conscription en 1942 et il est acquitté. Il représente ensuite la circonscription de Québec à titre de député indépendant de 1944 à 1952.
Chaloult a contribué à l'adoption du drapeau fleurdelisé comme drapeau national par le gouvernement du Québec en 1948.
Il est l'auteur de l'essai De l'éducation (1941) et de la biographie Le docteur Philippe Hamel (1954). Il publie aussi ses mémoires sous le titre Mémoires politiques (1969).
Il est décédé à Québec, le 20 décembre 1978. Il est inhumé dans le cimetière de Kamouraska.
Il avait épousé à Québec, en 1932, Jeannette Beaubien, fille de J.-Isaïe Beaubien et d'Anna Marie Amyot.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Chapais, Jean-Charles
Né(e) le 2 décembre 1811Décédé(e) le 17 juillet 1885
Né à Rivière-Ouelle, le 2 décembre 1811, Jean-Charles Chapais est le fils de Jean-Charles Chapais, négociant, et de Julienne Ouellet.
Il étudie à Rivière-Ouelle, puis au séminaire de Nicolet de 1824 à 1830. Il s'installe ensuite à Québec, où il prend des leçons d'anglais auprès du révérend Daniel Wilkie de 1830 à 1832.
En 1833, Chapais s'établit comme marchand général, agriculteur et négociant dans le fief de Saint-Denis, près de Kamouraska. Il est associé dans les firmes Chapais et Fils et Chapais et Frères de 1840 à 1850. Il est actif dans plusieurs domaines et finit par exercer une influence considérable dans sa région. Il s'intéresse notamment à l'agriculture, à l'élevage et à la pêche. Il est également un des administrateurs de la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer du Canada. Intéressé par le développement régional, il s'engage aussi dans de nombreux projets. Après avoir travaillé à l'érection canonique et civile de la paroisse, il participe à la construction de l'église paroissiale de Saint-Denis, de 1840 à 1856. Il s'occupe de l'administration scolaire et fait construire une bibliothèque. Enfin, il est le premier maire de Saint-Denis en 1845 et le premier maître de poste en 1849.
Sous l'influence de son beau-père, Amable Dionne, Chapais se lance ensuite en politique et est député de Kamouraska de 1851 à 1867. Il fait partie du ministère dirigé par Étienne-Paschal Taché et John Alexander Macdonald, au sein duquel il est conseiller exécutif et commissaire des Travaux publics en 1864 et 1865. La même année, Chapais participe au gouvernement dirigé par Narcisse-Fortunat Belleau et par Macdonald. Il est alors conseiller exécutif et commissaire des Travaux publics de 1865 à 1867. Son mandat de député prend fin avec l'avènement de la Confédération, le 1er juillet 1867. L'un des Pères de la Confédération, Chapais prend part aux travaux préparatoires du nouvel État et participe à la conférence de Québec au cours de laquelle il œuvre avec George-Étienne Cartier et Hector-Louis Langevin à la sauvegarde de la nationalité, des institutions et des droits des Canadiens français.
Appelé au Conseil privé en 1867, il en est membre jusqu'à sa mort. Il siège au sein du cabinet Macdonald à titre de ministre de l'Agriculture de 1867 à 1869, puis de receveur général de 1869 à 1873. Chapais est également sénateur de la division de La Durantaye à compter de 1868. À la même époque, il est député de la circonscription de Champlain à l'Assemblée législative de la province de Québec en vertu du double mandat. En 1873, le gouvernement Macdonald traverse une crise importante à la suite du scandale du Pacifique. Pour se refaire une image, Macdonald décide d'opérer une refonte de son cabinet. Chapais, qui a déjà été rétrogradé du poste de ministre de l'Agriculture à celui de receveur général, doit donner sa démission du ministère fédéral.
Il est décédé à Ottawa, le 17 juillet 1885. Il est inhumé à Saint-Denis, dans l'église paroissiale.
Il avait épousé à Kamouraska, en 1846, Henriette-Georgina Dionne, fille du marchand Amable Dionne et de Catherine Perrault.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Chapais, Thomas
Né(e) le 23 mars 1858Décédé(e) le 15 juillet 1946
Né le 23 mars 1858 à Saint-Denis de Kamouraska, Thomas Chapais est le fils de Jean-Charles Chapais, marchand et homme politique, et d'Henriette-Georgina Dionne.
Chapais fait ses études de droit à l'Université Laval à Québec. Après son admission au barreau en 1879, il devient le secrétaire particulier du lieutenant-gouverneur Théodore Robitaille et occupe ce poste jusqu'en 1884.
Nommé conseiller législatif de la division des Laurentides en 1892, Chapais est assermenté ministre sans portefeuille dans le gouvernement de Louis-Olivier Taillon en 1893. Il est président du Conseil législatif du Québec de 1895 à 1897, président du Conseil exécutif dans le gouvernement d'Edmund James Flynn de 1896 à 1897 et commissaire de la Colonisation et des Mines en 1897. En 1919, il devient sénateur du Parti conservateur de la division de Grandville. Dans le gouvernement de Maurice Duplessis, Chapais est ministre sans portefeuille de 1936 à 1938 et en 1944. Au cours de sa carrière politique, il occupe aussi la fonction de leader du gouvernement au Conseil législatif de 1893 à 1894, de 1936 à 1939 et de 1944 à 1946.
Rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Courrier du Canada à compter de 1884, il en est le propriétaire de 1890 à 1901. Au cours de la même période, il est également propriétaire et rédacteur du Journal des campagnes. Il collabore aussi à plusieurs journaux et revues tels que La Presse (1897 à 1911), la Revue canadienne (1899 à 1922), le Bulletin des recherches historiques, le Vingt-quatre juin (1880), la Voix du patriotisme (1889), Le Drapeau et La Kermesse. Il utilise alors souvent les pseudonymes d'Ignotus ou d'Archiloque.
Chapais est professeur et titulaire de la chaire d'histoire rattachée à la Faculté des arts de l'Université Laval de 1907 à 1934.
Il a publié de nombreux ouvrages, dont Les congrégations enseignantes et le brevet de capacité (1893), Le serment du roi (1901), Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1904), Mélanges de polémique et d'études religieuses, politiques et littéraires (1905), Le marquis de Montcalm (1911) et Cours d'histoire du Canada, 1760-1867 (1919-1923).
Il est décédé à Saint-Denis de Kamouraska le 15 juillet 1946. Il est inhumé dans le cimetière de cette paroisse.
Il avait épousé à Québec, en 1884, Marie-Sophie-Justine-Hectorine Langevin, fille d'Hector-Louis Langevin, avocat et homme politique, et de Justine Têtu.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Closse, Raphaël-Lambert
Date exacte de naissance inconnue.Décédé(e) le 6 février 1662
Né vers 1618 à Saint-Denis de Mogues, en France, Raphaël-Lambert Closse est le fils de Jean Closse et de Cécile Delafosse.
Closse aurait étudié auprès des Jésuites en France. Il amorce probablement une carrière militaire en Europe.
La présence de Closse à Ville-Marie (Montréal) est attestée en 1648, mais il arrive possiblement plus tôt. Devenu notaire seigneurial en 1651, il participe également à la traite de fourrures.
Les nombreux récits, rédigés par des contemporains de Closse qui louangent son héroïsme, s'attardent d'abord à ses actions militaires face aux Iroquois. Elles lui valent le titre de sauveur de Montréal. Possédant le titre de sergent-major de la garnison du fort de Montréal de 1648 jusqu'à son décès, Closse participe à plusieurs batailles et à la libération de Français prisonniers des Iroquois, notamment en 1655.
De 1655 à 1657, Paul de Chomedey de Maisonneuve et Louis d'Ailleboust quittent Ville-Marie pour la France. Pendant leur absence, Closse occupe la fonction gouverneur intérimaire de Ville-Marie, signe de sa réputation enviable dans la colonie. Il est tué par une bande d'Iroquois alors qu'il se rend au secours d'habitants en danger.
Il est décédé le 6 février 1662.
Closse avait épousé, en 1657, Elisabeth Moyen, fille de Jean-Baptiste Moyen Des Granges et d'Élisabeth Le Bret. Il avait délivré sa future femme, captive des Iroquois, deux ans avant leur mariage.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Cousineau, Philémon
Né(e) le 25 octobre 1874Décédé(e) le 3 mars 1959
Né à Saint-Laurent (Montréal), le 25 octobre 1874, fils de Gervais Cousineau, cultivateur, et d'Angélique Groulx.
Fit ses études au Séminaire de Sainte-Thérèse-de-Blainville et à l'Université Laval à Montréal. Admis au Barreau de la province de Québec le 26 septembre 1896.
Mena une double carrière dans l'enseignement et dans la pratique du droit. Exerça d'abord seul sa profession à Montréal, puis s'associa avec Joseph-Gédéon-Horace Bergeron, député à la Chambre des communes. Fut aussi associé à François-de-Sales Bastien, Napoléon-Urgèle Lacasse et Aquila Jasmin. Créé conseil en loi du roi le 30 juin 1909. Docteur en droit de l'Université Laval en 1901. Sa thèse fut publiée en 1901 sous le titre Des corporations: thèse pour le doctorat présentée et soutenue le 8 avril 1901. Professeur agrégé de droit municipal à l'Université Laval à Montréal de 1902 à 1906, puis professeur titulaire de droit administratif en 1907 et en 1908 et de droit constitutionnel et municipal de 1908 à 1920. Doyen de la Faculté de droit de l'Université de Montréal de 1940 à 1945. Devint professeur émérite en 1946.
Maire de la ville de Saint-Laurent du 19 janvier 1905 au 11 février 1909. Élu député conservateur dans Jacques-Cartier en 1908. Réélu en 1912. Choisi chef de l'opposition officielle le 16 février 1915, le demeurera jusqu'en 1916. Défait en 1916. Nommé juge à la Cour supérieure du district de Terrebonne le 3 novembre 1920.
Président de la Mount Royal Telephone Co. et de la St. Lawrence Tobacco Co. Directeur de la Saraguay Light & Power Co. Membre du Club canadien et du Club Lafontaine de Montréal.
Décédé à Saint-Laurent, le 3 mars 1959, à l'âge de 84 ans et 4 mois. Inhumé dans le cimetière de Saint-Laurent, le 7 mars 1959.
Avait épousé à Montréal, dans la paroisse du Sacré-Cœur-de-Jésus, le 26 avril 1897, Helmina Gendron, fille de Louis-Stanislas Gendron et de Marie Lebel.
Bibliographie: Guilot Cousineau alias Philomène, aspirant-chef du gouvernement de Québec, s.l., mai 1916, 32 p.
Source : Assemblée nationale du Québec
Crémazie, Octave
Né(e) le 16 avril 1827Décédé(e) le 16 janvier 1879
Né à Québec, le 16 avril 1827, Octave Crémazie est le fils de Jacques Crémazie et de Marie-Anne Miville.
Crémazie étudie au séminaire de Québec de 1836 à 1844.
À la fin de ses études, il s'associe à son frère Joseph qui possède une librairie depuis 1833. Celle-ci prend le nom de J. et O. Crémazie et devient le rendez-vous des intellectuels intéressés par la culture française et la littérature. Dans les années 1860, l'arrière-boutique est fréquentée par plusieurs représentants de l'école de Québec tels que François-Xavier Garneau, Léon-Pamphile Le May et l'abbé Henri-Raymond Casgrain.
Crémazie acquiert également sa renommée en produisant des poèmes pour des journaux locaux de Québec dès 1849. Son poème Le drapeau de Carillon le fait couronner poète national en 1858.
À partir de 1850, Crémazie se rend souvent à Paris. Son penchant pour le luxe lui fait accumuler beaucoup de dettes. Pour payer ses créanciers, il produit de faux billets. L'affaire est révélée en 1862, ce qui le pousse à s'exiler en France. Des amis français, en particulier la famille Bossange, lui procurent de l'emploi. Le poète travaille notamment à la maison commerciale d'Hector Bossange, puis à l'agence maritime de Gustave Bossange. À compter de 1862, il ne publie plus de poèmes et ne revient jamais au Québec.
Par sa poésie, Crémazie exacerbe l'identité nationale en cultivant notamment une nostalgie pour le passé de la nation. Ses poèmes sont réunis par Henri-Raymond Casgrain dans le deuxième volume de La littérature canadienne de 1850 à 1860 (1863-1864) et dans Œuvres complètes de Octave Crémazie (1882), dans lesquelles figure le journal qu'il a tenu à Paris.
Crémazie est cofondateur de l'Institut canadien à Québec en 1847, puis président de cet organisme en 1857 et 1858.
Il est décédé au Havre, en France, le 16 janvier 1879.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Du Gua de Monts, Pierre
Date exacte de naissance inconnue.Date exacte du décès inconnue.
Né vers 1558 en Saintonge, en France, Pierre Du Gua de Monts est le fils de Guy Du Gua et de Claire Gourmand.
Du Gua de Monts combat auprès du futur roi Henri IV durant les guerres de religion et obtient en récompense le poste de gouverneur de Pons. Il semble avoir fait des voyages au Nouveau Monde à la fin du XVIe siècle. Nommé lieutenant-général des côtes, terres et confins de l'Acadie, du Canada et autres lieux en Nouvelle-France en 1603, il reçoit cette commission sous condition d'établir des colons en Nouvelle-France et d'évangéliser les autochtones.
Du Gua de Monts fonde une compagnie de traite en 1604. Il recrute des colons prêts à s'établir au Nouveau Monde et invite Samuel de Champlain à participer à son expédition. Il arrive au cap de La Hève (La Have, en Nouvelle-Écosse) au mois de mai 1604 et parcourt les côtes atlantiques avec Champlain. Il nomme Port-Rossignol, Port-au-Mouton et le fleuve Saint-Jean. Il établit une colonie sur l'île Sainte-Croix (Dochet Island) et y fait construire des maisons et une palissade. Du Gua de Monts est également celui qui implante la première culture du blé en Nouvelle-France.
Du Gua de Monts commerce avec les autochtones au printemps 1605 et envoie Samuel de Champlain explorer les côtes du continent à la recherche d'un nouveau lieu de colonisation. Il fait démolir les maisons de l'île Sainte-Croix et déménage sa colonie à Port-Royal. Il retourne en France en septembre 1605. Incapable de garder son monopole sur le commerce des fourrures, il liquide sa compagnie en 1607.
Ayant obtenu le monopole de la traite des fourrures pour l'année 1607 à 1608, Du Gua de Monts commandite l'expédition de Champlain en Nouvelle-France, au cours de laquelle ce dernier fonde Québec. Le monopole est officiellement aboli la même année. Toutefois, Du Gua de Monts continue à commercer avec le Nouveau Monde. Il importe la première cargaison de bois en 1611 et organise une nouvelle compagnie en 1612. Il participe activement au commerce avec le Canada jusqu'en 1617. Retiré dans son château des Ardennes à partir de 1622, il demeure cependant actionnaire de plusieurs compagnies de commerce.
Il est décédé en France en 1628.
Il avait épousé, probablement en France, Judith Chesnel.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Ducharme, Réjean
Né(e) le 12 août 1941Décédé(e) le 21 août 2017
Né le 12 août 1941 à Saint-Félix-de-Valois, Réjean Ducharme est le fils d'Omer Ducharme, journalier, et de Nina Lavallée.
Ducharme étudie chez les clercs de Saint-Viateur, à Berthierville, puis à l'École polytechnique de Montréal pendant une période de six mois.
En 1962, Ducharme s'enrôle dans l'aviation canadienne et se rend en Arctique. Il travaille ensuite comme vendeur, commis de bureau et chauffeur de taxi. De 1963 à 1965, il voyage au Canada, aux États-Unis et au Mexique. Il est par la suite correcteur d'épreuves.
Vers 1965, Ducharme soumet pour édition le manuscrit de L'Océantume au Cercle du livre de France, à Montréal. Il présente, par la suite, ce texte à la maison Gallimard, à Paris, en plus de L'avalée des avalés et de Le Nez qui voque. En 1966, Gallimard fait paraître l'un de ces manuscrits, L'avalée des avalés, dans la collection Blanche. Dès sa sortie, ce roman connaît un important succès en France et au Québec. La publication chez un prestigieux éditeur français d'un premier roman de cette qualité par un auteur québécois de 24 ans, inconnu du monde littéraire, donne naissance à « l'affaire Ducharme ». L'existence même de Réjean Ducharme est mise en cause et son oeuvre est attribuée à d'autres personnalités. L'affaire connaît un dénouement en 1968 lorsqu'un journaliste rencontre finalement Ducharme à sa résidence et le photographie.
En 1967 et en 1968, Gallimard fait paraître en roman les deux autres manuscrits reçus de Ducharme, soit Le Nez qui voque et L'Océantume. L'auteur écrit par la suite La Fille de Christophe Colomb (1969), L'hiver de force (1973), Les Enfantômes (1976), Dévadé (1990), Va savoir (1994) et Gros mots (1999). Il écrit également des poèmes, des scénarios de films, des pièces de théâtre et les paroles de quelques chansons de Robert Charlebois et de Pauline Julien. Il a obtenu plusieurs récompenses pour son oeuvre, dont le premier prix Gilles-Corbeil, trois prix littéraires du Gouverneur général du Canada et le Prix Athanase-David.
Tout au long de sa vie littéraire, Ducharme conserve l'anonymat et demeure un écrivain mystérieux refusant les activités médiatiques. Sous le pseudonyme de Roch Plante, il s'adonne également à la sculpture et au collage avec succès.
Il est décédé à Montréal, le 21 août 2017.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Duchesneau, Jacques
Né(e) le 7 février 1949Toujours en vie.
Né à Montréal en 1949, fils d'André Duchesneau, commerçant, et d'Henriette Lauzon.
À Montréal, fréquenta l'École Saint-François-Xavier de 1955 à 1962, le Collège Valéry en 1962 et en 1963, et l'École secondaire Le Plateau de 1963 à 1965. Obtint un baccalauréat en sciences de l'Université de Montréal en 1982 et une maîtrise en administration publique de l'École nationale d'administration publique du Québec (ENAP) en 1988. Compléta un programme de perfectionnement des administrateurs à l'Institut des administrateurs de sociétés de l'Université McGill en 2006. Entreprit un doctorat en philosophie au Collège militaire royal du Canada, à Kingston.
Policier, enquêteur et directeur du Service de police de la Ville de Montréal de 1968 à 1998. Cofondateur de l'escouade Carcajou en 1996. Finaliste pour le poste de secrétaire général d'Interpol en 1999. Vice-président de Datacom Wireless Corp. de 2000 à 2002. Président et chef de la direction de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien de 2002 à 2008. Professeur associé à l'ENAP de 2009 à 2012. Directeur de l'Unité anticollusion du ministère des Transports du Québec en 2010 et en 2011. Fut également professeur au Cégep de Maisonneuve, au Cégep Ahuntsic, à l'Université de Montréal, à l'UQAM, au Collège canadien de police d'Ottawa et aux académies du FBI de Quantico (États-Unis) et de Budapest (Hongrie).
Gouverneur du Centre Le Portage de 1989 à 2012. Vice-président du Comité permanent de lutte aux drogues du Québec de 1991 à 1994. De 1993 à 1997, fut président de l'Association des directeurs de police du Québec et vice-président de l'Association canadienne des chefs de police. De 1994 à 1998, fut membre du conseil d'administration de l'Institut de police du Québec et trésorier du Centre international pour la prévention de la criminalité. Président de l'International Forum for Security Screening in Aviation de 2004 à 2008. Gouverneur de la Chaire Raoul-Dandurand de l'UQAM de 2005 à 2012.
Fondateur du parti municipal Nouveau Montréal en 1998. Candidat de ce parti défait à la mairie en 1998. Élu député de la Coalition Avenir Québec dans Saint-Jérôme en 2012. Ne s'est pas représenté en 2014.
Membre de Transparency International of Canada en 2016. Devint conseiller stratégique chez Levesque Stratégies & Affaires publiques en octobre 2016. Nommé directeur du Bureau de l'intégrité professionnelle et administrative de la Ville de Saint-Jérôme en mars 2017.
Décoré de l'Ordre du Canada en 1996. En 1997, reçut le prix Archambault-Fauteux de la Société de criminologie du Québec, le prix Paul-Harris-Fellow du Rotary International et le prix Ovation de l'Association internationale des professionnels de la communication. Reçut la Médaille de la police pour services distingués en 1998. Colonel-commandant de la Police militaire des Forces canadiennes de 2000 à 2005. Fait chevalier de l'Ordre très vénérable de l'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem en 2001 et chevalier de l'Ordre national du mérite de la République française en 2006. En 2008, reçut une décoration des Forces canadiennes et fut fait chevalier de l'Ordre national du Québec et chevalier de l'Ordre de la Pléiade.
Source : Assemblée nationale du Québec
Dumont, Mario
Né(e) le 19 mai 1970Toujours en vie.
Né à Cacouna (Rivière-du-Loup) en 1970, fils de Paul-Aimé Dumont, producteur agricole, et de Marielle Roy, enseignante.
Obtint un baccalauréat en économie de l'Université Concordia à Montréal en 1993.
A été président de la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec en 1991 et en 1992 et coprésident du Réseau des Libéraux pour le Non sur l'entente de Charlottetown lors du référendum de 1992. Fut président fondateur du Forum Option-Jeunesse et membre du Groupe Réflexion-Québec en 1993, président fondateur et chef de l'Action démocratique du Québec de 1994 à 2009.
Élu député de l'Action démocratique du Québec dans Rivière-du-Loup en 1994. Réélu en 1998, en 2003, en 2007 et en 2008. Chef de l'opposition officielle du 4 avril 2007 au 5 novembre 2008. Démissionna de son poste de député le 6 mars 2009.
Devint par la suite conseiller en développement stratégique et animateur à TQS.
Source : Assemblée nationale du Québec
Gérin-Lajoie, Paul
Né(e) le 23 février 1920Décédé(e) le 25 juin 2018
Né le 23 février 1920 à Montréal, Paul Gérin-Lajoie est le fils d'Henri Gérin-Lajoie, avocat, et de Pauline Dorion.
Paul Gérin-Lajoie fait ses études secondaires au Collège Jean-de-Brébeuf. En 1938, il obtient la bourse Rhodes, qui lui permet d'étudier à l'Université d'Oxford, au Royaume-Uni. Ses projets sont retardés par la Seconde Guerre mondiale et Gérin-Lajoie doit attendre la fin du conflit pour bénéficier de sa bourse. Dans l'intervalle, il poursuit des études en droit à l'Université de Montréal et est admis au Barreau du Québec en 1943. Après la guerre, il se rend à Oxford et obtient en 1948 un doctorat en droit constitutionnel.
Pendant les années 1950, Paul Gérin-Lajoie travaille comme conseiller juridique, notamment pour des commissions d'enquête fédérales. Il fonde en 1957 l'hebdomadaire l'Écho de Vaudreuil-Soulanges et Jacques-Cartier. C'est durant cette décennie qu'il commence à militer au sein du Parti libéral du Québec, notamment comme secrétaire et président de la commission politique.
Après deux tentatives en 1956 et 1957, il est élu sous la bannière libérale en 1960 comme député de Vaudreuil-Soulanges. Membre influent de « l'équipe du tonnerre » de Jean Lesage, Gérin-Lajoie est nommé en 1960 ministre de la Jeunesse, fonction qu'il quitte en 1964 pour devenir le premier titulaire du ministère de l'Éducation récemment créé. À la tête du ministère de l'Éducation jusqu'en 1966, il met en chantier plusieurs recommandations du rapport Parent qui ont pour conséquences de démocratiser l'accès à l'éducation et de mettre fin au contrôle du clergé sur le système d'éducation québécois au profit d'une administration laïque et centralisée.
Les compétences de Paul Gérin-Lajoie en droit international et constitutionnel l'amènent à défendre les intérêts du Québec lors des querelles fédérales-provinciales et à formuler la première politique internationale du Québec. Dans un discours prononcé devant le corps consulaire de Montréal le 12 avril 1965, Paul Gérin-Lajoie énonce les fondements de la politique appelée la « doctrine Gérin-Lajoie », à savoir que les compétences internes du Québec se prolongent sur la scène internationale. Le Québec est ainsi en droit de négocier et de mettre en oeuvre des traités ou engagements internationaux dans ses champs de compétences définis par la Constitution canadienne comme la santé, l'éducation et la culture.
De 1966 à 1969, Paul Gérin-Lajoie préside le comité des affaires constitutionnelles du Parti libéral. Le 20 juin 1969, après trois ans à siéger dans l'opposition, Paul Gérin-Lajoie démissionne comme député, mettant un terme à sa carrière politique. En 1969 et 1970, Gérin-Lajoie est professeur invité à la Faculté des sciences sociales de l'Université d'Ottawa. Il enseigne à la Faculté de droit de l'Université de Montréal de 1970 à 1975. Sa carrière s'oriente ensuite vers le développement international avec sa nomination comme président de l'Agence canadienne de développement international, et il siège au Conseil des gouverneurs de la Banque mondiale et des grandes banques régionales de développement pour l'Afrique, l'Amérique latine, les Caraïbes et l'Asie.
En 1977, il met sur pied la Fondation Paul Gérin-Lajoie, un organisme de coopération internationale voué à l'éducation des enfants dans les pays en voie de développement. La fondation est bien connue des écoliers québécois en raison de son activité de financement annuelle : la Dictée PGL, qui permet d'amasser des fonds pour construire des écoles et concevoir des programmes éducatifs.
Paul Gérin-Lajoie est l'auteur de l'ouvrage Combats d'un révolutionnaire tranquille, publié en 1989. Récipiendaire de nombreux prix et distinctions, il est nommé grand officier de l'Ordre national du Québec en 1998 et reçoit le prix Georges-Émile-Lapalme en 2013.
Paul Gérin-Lajoie est décédé le 25 juin 2018 à Montréal. Il avait épousé, le 19 février 1944 à Montréal, Andrée Papineau, fille de Gustave Papineau et Gabrielle Pacaud.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Gouin, Paul
Né(e) le 20 mai 1898Décédé(e) le 4 décembre 1976
Né à Montréal, dans la paroisse Saint-Jacques, le 20 mai 1898, fils de Lomer Gouin, avocat, et d'Éliza Mercier.
Étudia au Jardin de l'enfance à Montréal, au Séminaire de Québec, à l'Université Laval à Québec et à l'Université de Montréal. Admis au Barreau de la province de Québec le 30 août 1920. Lieutenant d'un régiment de chars d'assaut en Angleterre durant la Première Guerre mondiale.
Membre du cabinet des avocats Beaulieu et Gouin, puis du cabinet Cormier, Gouin et Demers. Président et directeur gérant de la maison d'édition Louis Carrier et cie ltée.
Cofondateur de l'Action libérale nationale en juillet 1934, qui s'allia par la suite avec les conservateurs de Maurice Duplessis. Cofondateur et directeur de l'hebdomadaire La Province de 1935 à 1938. Élu député de l'Action libérale nationale dans L'Assomption en 1935. Retira son appui à Duplessis le 18 juin 1936 et ne se présenta pas aux élections tenues la même année. Choisi chef de l'Action libérale nationale le 24 juillet 1938. Candidat de ce parti défait dans Montréal-Mercier en 1939. Cofondateur du Bloc populaire en 1942. Candidat national indépendant défait dans L'Assomption en 1944.
Propriétaire du magasin d'artisanat Beaumanoir à Montréal en 1946. Conseiller technique en matière culturelle auprès du Conseil exécutif de la province de Québec. Président de la Commission des monuments historiques de la province de Québec de 1955 à 1968.
Reçut un doctorat honoris causa en lettres de l'Université Laval en 1951. Membre du Conseil de la vie française en Amérique de 1951 à 1975 et président de 1955 à 1961. Président du Festival de Montréal et de la Société des festivals de Montréal en 1952. Officier de l'Ordre académique. Reçut le mérite de la Société du bon parler français en 1953. Membre du Cercle universitaire et du Club de réforme.
Cofondateur de la revue Vie des arts. Publia notamment Médailles anciennes (1927), Manifeste de l'Action libérale nationale (1936), Servir (1938) et Que devons-nous attendre du Bloc ? (1943)4
Décédé à Montréal, le 4 décembre 1976, à l'âge de 78 ans et 7 mois. Inhumé à Montréal, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 8 décembre 1976.
Avait épousé à Princeville, dans la paroisse Saint-Eusèbe, le 12 octobre 1922, Gabrielle Garneau, fille de Pierre-Ulric Garneau, médecin, et de Dorilla Brunelle.
Petit-fils d'Honoré Mercier (père).
Source : Assemblée nationale du Québec
Hébert, Guillaume
Date exacte de naissance inconnue.Décédé(e) le 23 septembre 1639
Vraisemblablement né vers 1614 en France, Guillaume Hébert est le fils de Louis Hébert, apothicaire et agriculteur, et de Marie Rollet.
Hébert arrive avec sa famille à Québec au cours du printemps 1617. À la mort de son père, dix ans plus tard, il se partage, avec sa mère, la moitié des terres familiales. Lors de la prise de Québec par les frères Kirke en 1629, il fait partie des quelques Français qui demeurent à Québec. En plus de ses activités agricoles, il prête aussi main forte aux missionnaires dans leurs relations avec les Amérindiens.
Il est décédé à Québec le 23 septembre 1639.
Il avait épousé à Québec, en 1634, Hélène Desportes, fille de Pierre Desportes et de Françoise Langlois.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Houde, Camillien
Né(e) le 13 août 1889Décédé(e) le 11 septembre 1958
Né à Montréal, dans la paroisse Saint-Joseph, le 13 août 1889, fils d'Azade Houde, meunier, et de Joséphine Frenette.
Étudia aux écoles Saint-Joseph, Sarsfield, Le Plateau, Saint-Louis et au Collège de Longueuil.
Fut d'abord commis à la Banque d'Hochelaga en 1912, puis inspecteur adjoint et gérant de la succursale de 1916 à 1919. Représentant à Montréal pour la biscuiterie J. Dufresne de Joliette. Fit un stage à la compagnie La Sauvegarde et devint par la suite agent d'assurance.
Élu député conservateur dans Montréal–Sainte-Marie en 1923. Défait en 1927. Réélu à l'élection partielle du 24 octobre 1928. Élu chef du Parti conservateur le 10 juillet 1929. Chef de l'opposition conservatrice de 1929 à 1931. Défait dans Montréal–Saint-Jacques et dans Montréal–Sainte-Marie en 1931. Démissionna comme chef du Parti conservateur le 19 septembre 1932. Candidat conservateur défait dans la circonscription fédérale de Montréal–Saint-Henri à l'élection partielle du 17 janvier 1938. Élu député indépendant dans la circonscription provinciale de Montréal–Sainte-Marie en 1939. Ne s'est pas représenté en 1944. Candidat conservateur défait dans la circonscription fédérale de Montréal-Sainte-Marie en 1945. Élu député indépendant à la Chambre des communes dans Papineau en 1949. Ne s'est pas représenté en 1953.
Maire de Montréal de 1928 à 1932, de 1934 à 1936, de 1938 à 1940, de 1944 à 1954. Arrêté le 5 août 1940 en raison de son opposition à la conscription, fut interné dans un camp en Ontario jusqu'à sa libération le 16 août 1944. Président de la commission montréalaise de distribution du travail de janvier à avril 1932. Directeur du journal L'Illustration qui devint le Montréal-Matin en 1941.
Créé commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique et chevalier de la Légion d'honneur. Décoré de la Croix d'Italie.
Décédé à Montréal, le 11 septembre 1958, à l'âge de 69 ans. Inhumé à Montréal, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 15 septembre 1958.
Avait épousé à Montréal, dans la paroisse Sainte-Cunégonde, le 22 octobre 1913, Bertha-Andréa Bourgie, fille d'Urgel Bourgie, entrepreneur de pompes funèbres, et de Victoria Saint-Onge; puis, à Montréal, dans la paroisse Sainte-Catherine, le 26 juin 1919, Georgianna Falardeau, fille de Jean-Baptiste Falardeau, peintre, et d'Agnès Germain.
Source : Assemblée nationale du Québec
Johnson, Daniel (fils)
Né(e) le 24 décembre 1944Toujours en vie.
Né à Montréal en 1944, fils de Daniel Johnson (père), avocat, et de Reine Gagné.
Licencié en droit de l'Université de Montréal depuis 1966. Admis au Barreau du Québec en 1967. Titulaire d'une maîtrise en droit depuis 1968, d'un doctorat en droit depuis 1971 de l'Université de Londres, et d'un MBA à la Harvard Business School de Boston depuis 1973.
Secrétaire de Power Corporation du Canada de 1973 à 1981. Vice-président de cette entreprise de 1978 à 1981. Membre du conseil d'administration et du comité exécutif d'organismes communautaires, dont le CRSSS du Montréal métropolitain, le centre Marie-Vincent, l'Institut de cardiologie de Montréal, Les Grands Ballets canadiens et la Chambre de commerce du district de Montréal de 1974 à 1981.
Élu député libéral dans Vaudreuil-Soulanges en 1981 et en 1985, puis dans Vaudreuil en 1989 et en 1994. Candidat à la direction du Parti libéral le 15 octobre 1983. Vice-président de la Commission du budget et de l'administration du 15 mars 1984 au 23 octobre 1985. Ministre de l'Industrie et du Commerce dans le cabinet Bourassa du 12 décembre 1985 au 23 juin 1988. Leader adjoint du gouvernement du 16 décembre 1985 au 17 novembre 1993. Ministre délégué à l'Administration du 23 juin 1988 au 11 octobre 1989. Ministre délégué à l'Administration et à la Fonction publique du 11 octobre 1989 au 11 janvier 1994. Président du Conseil du trésor du 23 juin 1988 au 11 janvier 1994. Élu sans opposition chef du Parti libéral du Québec le 14 décembre 1993. Premier ministre et président du Conseil exécutif du 11 janvier au 26 septembre 1994. Chef de l'opposition officielle de 1994 à 1998. Annonça son intention de quitter la vie politique le 2 mars 1998. Démissionna comme chef de l'opposition officielle et député de Vaudreuil le 12 mai 1998.
Avocat-conseil au cabinet d'avocats McCarthy Tétrault de juillet 1998 à mars 2019, date de sa retraite.
Président des comités de retraite des employés de Bombardier et Avion C Series au Québec. Administrateur de sociétés publiques et privées de 1999 à 2018, telles Bombardier, Groupe Investors, Great-West Assurance-vie, Bell Mobilité, BCE Emergis, Ezeflow, Exp Global inc., et Avion C Series inc. Nommé coprésident de la Commission d'analyse des projets d'implantation des centres hospitaliers universitaires de Montréal (CHUM et CUSM) en novembre 2003. Membre et président du comité triennal de la rémunération des juges de 2007 à 2010. Administrateur de la Banque du Canada d'avril 2008 à octobre 2013. Négociateur pour le ministère des Transports du Québec de novembre 2011 à juin 2013. Membre de la Fondation du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) depuis 2015. Président du conseil d'administration de Gestion d'actifs mondiale Walter et président délégué du conseil de Groupe Walter depuis mars 2019.
Nommé grand officier de l'Ordre de la Pléiade le 28 janvier 2000, puis Grand Croix le 17 mars 2010. Consul honoraire de Suède, à Montréal, depuis avril 2002. Élevé au rang de grand officier de l'Ordre national du Québec pour sa contribution exceptionnelle à la vie québécoise le 19 juin 2008.
Frère de Pierre Marc Johnson. Neveu de Maurice Johnson, député à la Chambre des communes de 1958 à 1962.
Source : Assemblée nationale du Québec
Khadir, Amir
Né(e) le 12 juin 1961Toujours en vie.
Né à Téhéran (Iran) en 1961, fils de Jafar Khadir et de Farideh Harati, enseignants.
Arriva au Québec en 1971. Obtint un diplôme d'études collégiales au Cégep du Vieux-Montréal en 1979, un baccalauréat en physique en 1984 de l'Université de Montréal et une maîtrise en physique en
1987 de l'Université McGill. Obtint un doctorat en médecine à l'Université Laval en 1990 et se spécialisa en microbiologie-infectiologie à l'Université de Montréal en 1997.
Fut médecin spécialiste en microbiologie médicale et maladies infectieuses au Centre hospitalier Pierre-Le Gardeur de 1997 à 2008.
Membre fondateur du Centre culturel et communautaire des Iraniens en 1985 et président du conseil d'administration de 1989 à 1992. Stagiaire, puis coordonnateur du groupe Santé tiers monde à la Faculté de médecine de l'Université Laval de 1986 à 1989. Membre de l'exécutif de la Fédération des médecins résidents du Québec en 1993. OEuvre au sein de la Coalition des médecins pour la justice sociale depuis 1998. Participa à plusieurs missions d'assistance médicale d'urgence en Irak, en Afghanistan et en Palestine, de janvier 2000 à décembre 2002. Président du conseil d'administration de Solidarité-Union-Coopération jusqu'en 2004.
Milita au sein du Rassemblement pour une alternative progressiste dès sa fondation, puis au sein de l'Union des forces progressistes (UFP). Candidat défait du Bloc québécois dans Outremont aux élections fédérales de 2000. Porte-parole de l'UFP et candidat défait de ce parti dans Mercier en 2003. Porte-parole masculin de Québec solidaire de 2006 à 2012. Candidat de ce parti défait dans Mercier en 2007. Élu député de Québec solidaire dans Mercier en 2008. Réélu en 2012 et en 2014. Ne s'est pas représenté en 2018.
Corédacteur du Manifeste pour un Québec solidaire en 2005.
Source : Assemblée nationale du Québec
Kirke, Thomas
Date exacte de naissance inconnue.Date exacte du décès inconnue.
Né à Dieppe, en France, vers 1603, Thomas Kirke est le fils de Gervase (Jarvis) Kirke, marchand, et d'Elizabeth Gowding (Goudon).
Avec ses frères, il participe à une expédition contre Québec en 1628 et 1629. Il conduit Samuel de Champlain, alors prisonnier, à Tadoussac et capture un bateau commandé par Émery de Caën en chemin. Kirke est responsable du poste de traite des fourrures de Québec. Il est alors gouverneur pour les trafiquants anglais et écossais.
Kirke est en Angleterre en 1631, puis commande un navire de ravitaillement vers Québec et rentre en Angleterre l'année suivante. Plus tard, il se joint à la marine et est nommé capitaine et vice-amiral de la flotte anglaise. Il devient citoyen britannique en 1639. Il est probablement blessé lors de la prise du château de Knock, en Irlande, en 1642.
Kirke est décédé après 1641. Les circonstances de son décès demeurent inconnues.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
La Rocque de Roberval, Jean-François de
Date exacte de naissance inconnue.Date exacte du décès inconnue.
Né vers 1495, probablement à Carcassonne, en France, Jean-François de La Rocque de Roberval est le fils de Bernard de La Roque, dit Couillaud, seigneur de Châtelrein.
La Rocque de Roberval débute sa carrière militaire en tant qu'archer dans une compagnie de gens de guerre en 1513. Il sert par la suite à titre d'officier du maréchal Robert III de La Marck de Fleuranges et prend part à plusieurs campagnes contre le Royaume d'Espagne au cours des années 1520 et 1530. Il porte le grade de lieutenant sous les ordres de Robert IV de La Marck de Sedan en 1537 et 1538.
La Rocque de Roberval oeuvre comme ingénieur militaire. Il participe à la fortification de villes françaises et italiennes, dont Péronne (1536), Turin (1537-1538) et Paris (1557).
Issu de la noblesse, La Rocque, seigneur de Roberval, hérite des propriétés foncières de son père, situées dans le Languedoc, le Valois et le Rethélois (Champagne-Ardenne). Il se convertit à la religion réformée avant 1535 et vit à la cour, dans l'entourage du roi François 1er. Avec d'autres protestants, il est proscrit en 1535, mais rentre en France peu après.
Nommé lieutenant-général du Canada en 1540, La Rocque de Roberval est chargé par le roi d'y fonder la première colonie française en Amérique du Nord. Avec Jacques Cartier comme lieutenant, il a pour objectifs de trouver des métaux précieux ainsi qu'un passage maritime vers l'Asie. Le mandat confié à Roberval prévoit le recours à des condamnés afin de faciliter le recrutement et limiter les coûts. De fait, l'organisation d'une telle expédition est coûteuse et constitue un enjeu logistique, surtout dans un contexte où la contribution financière royale est limitée et impose la recherche de financement privé. Les préparatifs de La Rocque de Roberval sont complexes puisqu'il sélectionne les prisonniers en fonction de leur fortune et de leur métier et doit ensuite faire les représentations nécessaires auprès des tribunaux pour faire libérer les condamnés. À cela s'ajoutent le recrutement de militaires et colons, et l'approvisionnement en vivres et en équipements. Pour mener à bien ses préparatifs, Roberval a recours à ses richesses personnelles et doit faire appel à ses contacts dans les milieux militaires et chez les administrateurs civils.
La Rocque de Roberval quitte la France avec sa flotte au printemps 1542, un an après le départ de Jacques Cartier qui a déjà entamé la construction d'un établissement à l'embouchure de la rivière du Cap-Rouge, en amont de Stadaconé (Québec). Il rencontre ce dernier à Saint-Jean de Terre-Neuve, toutefois Cartier décide de retourner en France plutôt que de poursuivre la mission coloniale en compagnie de Roberval.
À l'été 1542, La Rocque de Roberval prend possession des infrastructures de la colonie telles que laissées par Jacques Cartier. Il renomme la colonie canadienne France-Roy et le fleuve France-Prime. Après avoir fait renforcer les deux forts érigés par les hommes de Cartier, il explore le territoire. Deux de ses navires sont retournés en France afin de permettre le ravitaillement pour l'année suivante. Le lieutenant-général remonte le fleuve Saint-Laurent jusqu'aux rapides de Lachine à la recherche de pierres et de métaux précieux, qu'il ne trouve pas. Au cours de l'hiver, il doit faire face à la famine, au froid, à la maladie. Il met fin à son projet de colonisation en 1543, après que le roi lui ait donné l'ordre de rentrer en France, alors menacée par la coalition anglo-espagnole.
De retour en Europe, La Rocque de Roberval participe à l'effort de guerre français. En 1555, le seigneur doit hypothéquer ses biens, et son château est menacé de saisie. Il occupe à cette époque la charge de superintendant des mines et minières de France. Dans la foulée des guerres de religion, il est attaqué à Paris, en 1560, au moment où il sort d'une réunion calviniste.
Il est décédé à Paris au printemps 1560.
Il s'était marié avant 1536.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Lafrenière, Ian
Date exacte de naissance inconnue.Toujours en vie.
Né à Granby en 1972
Conjoint de fait et père de deux enfants
Formation
Opérateur de véhicule d’élévation (2008), Appareil de désincarcération (2007), École nationale des pompiers du Québec (2005)
Microprogramme de premier cycle en enquête, Université du Québec à Trois-Rivières (2003)
Certificat en étude individualisée, concentration toxicomanie, Université de Montréal (2002)
Communication avec les médias, Collège canadien de police (1998)
Agent double (1996), Institut de police du Québec (1993)
Techniques policières, Cégep de Sherbrooke (1992)
Expérience professionnelle
Formateur, UNESCO – Spécialiste en droits de l’homme, en liberté d’expression et en égalité des genres (depuis 2013)
Déploiement pour les Nations unies dans une quinzaine de missions en Afrique, en Haïti et en Ukraine (depuis 1989)
Officier, Forces armées canadiennes – Infanterie et spécialiste en communication
Pompier temporaire à Mirabel, spécialisation en sauvetage en montagne, opérateur de pompe et d’échelle aérienne (2000-2017)
Cadre supérieur, Service de police de la Ville de Montréal – Services de renseignements, agent double, postes au sein de la Division des communications et responsable du renseignement et de la lutte au terrorisme (1994-2020)
Engagement communautaire et politique
Lauréat, Médaille de la police pour services distingués (2014)
Lauréat, Médaille du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II (2012)
Lauréat, Médaille du Grand Samaritain (2005)
Lauréat, Décoration des Forces armées canadiennes pour bonne conduite durant le service militaire (2001)
Source : Assemblée nationale du Québec
Lalement, Jérôme
Né(e) le 27 avril 1593Décédé(e) le 26 janvier 1673
Jérôme Lalemant est né à Paris, le 27 avril 1593.
En 1610, Lalemant étudie au noviciat des Jésuites à Paris, puis poursuit sa formation à Pont-à-Mousson de 1612 à 1615 et au collège de Clermont de 1619 à 1623, où il étudie la philosophie et la théologie.
Dès ses années d'étude, Lalemant occupe divers postes dans des établissements d'éducation en France. Il est préfet du pensionnat de Verdun en 1615 et 1616, professeur au collège d'Amiens de 1616 à 1619, professeur, ministre et principal du pensionnat du collège de Clermont de 1623 à 1632 et recteur du collège de Blois de 1632 à 1636. Il est également le père spirituel du collège de Clermont de 1636 à 1638.
En 1638, Lalemant s'établit au Canada et devient supérieur de la mission huronne. En 1639, il fonde Sainte-Marie-des-Hurons et, la même année, effectue le dénombrement de la Huronie. Pour assurer la croissance de la mission, il met en place l'institution des données, c'est-à-dire des gens dévoués à la mission qui peuvent aider aux travaux domestiques et assurer la sécurité. Appelé à Québec comme supérieur des Jésuites du Canada de 1644 à 1650, Lalemant doit faire face au martyr de plusieurs missionnaires et à la destruction, en 1649, de la mission de Sainte-Marie-des-Hurons. Après un séjour en France en 1651, Lalemant demeure au Canada de 1651 à 1656. Il retourne ensuite en Europe et devient recteur du collège royal de La Flèche en 1658. Lalemant revient de nouveau au Canada en 1659, à la demande de Mgr de Laval, et reprend son poste de supérieur des Jésuites du Canada.
Il a notamment rédigé les Relations des Hurons de 1639 à 1644 et les Constitutions des Ursulines de Québec en 1646.
Il est décédé à Québec, le 26 janvier 1673.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Lambton, Georges
Né(e) le 12 avril 1792Décédé(e) le 28 juillet 1840
Né le 12 avril 1792 à Londres, John George Lambton est le fils de William Henry Lambton, député à la Chambre des communes, et d'Anne Barbara Frances Villiers.
De 1805 à 1809, Lambton étudie à l'Eton College. Il joint ensuite les rangs de l'armée.
La carrière politique de Lambton débute en 1813, alors qu'il est élu député de Durham à la Chambre des communes. Il fait partie de l'aile libérale du Parti whig. Il conserve ce siège jusqu'à sa nomination à la Chambre des lords, en 1828. Lord du Sceau privé de 1830 à 1833, il participe de manière importante à la réforme parlementaire de 1832. Après la mise en place de cette réforme, Lambton devenu lord Durham oriente sa carrière vers les affaires extérieures et devient ambassadeur en Russie de 1835 à 1837.
En janvier 1838, Durham est nommé gouverneur en chef des colonies de l'Amérique du Nord britannique, avec le devoir d'enquêter sur la nature des rébellions survenues dans le Haut et le Bas-Canada en 1837. Arrivé à Québec en mai 1838, il rencontre des notables, voyage dans les Canadas et met sur pied des commissions chargées d'enquêter sur divers aspects de la vie coloniale. Pour régler le problème des prisonniers bas-canadiens, il rend public le 28 juin une ordonnance dans laquelle il annonce que huit patriotes seront exilés aux Bermudes et que seize autres, dont Louis-Joseph Papineau, sont bannis du pays sous peine de mort. Jugée illégale, cette action de Durham lui vaut des reproches du Parlement britannique ainsi que le désaveu du gouvernement, ce qui l'oblige à annoncer officiellement sa démission le 9 octobre suivant.
En 1839, Durham dépose au Parlement son fameux Rapport sur les affaires de l'Amérique du Nord britannique, qui établira durablement sa célébrité au Canada. Dans ce rapport, il propose la mise en place d'un gouvernement responsable dans la colonie. Il recommande également l'union législative du Haut et du Bas-Canada et l'assimilation des Canadiens français à la culture britannique.
Il est décédé à Cowes, en Angleterre, le 28 juillet 1840.
Il avait épousé, en 1812, Harriet Cholmondeley; puis, en 1816, Louisa Elizabeth Grey.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Langevin, Hector-Louis
Né(e) le 25 août 1826Décédé(e) le 11 juin 1906
Né le 25 août 1826 à Québec, Hector-Louis Langevin est le fils de Jean Langevin, marchand, et de Sophie-Scholastique La Force.
Il étudie au petit séminaire de Québec et fait l'apprentissage du droit, à partir de 1847, auprès d'Augustin-Norbert Morin puis de George-Étienne Cartier. En marge de sa cléricature, il est rédacteur en chef, de 1847 à 1849, des Mélanges religieux et en 1849, du Journal d'agriculture, tous deux publiés à Montréal. Il est admis à la pratique du droit en 1850.
Langevin consacre son existence à la politique québécoise et canadienne, dont il deviendra une figure importante. Il représente d'abord le quartier du Palais au conseil municipal de Québec, de 1856 à 1858, puis occupe la fonction de maire, de 1858 à 1861. Favorable aux conservateurs, il est député de Dorchester à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1858 à 1867. Il fait partie des ministères d'Étienne-Paschal Taché et de John A. Macdonald et de Narcisse-Fortunat Belleau et de Macdonald, à titre de solliciteur général du Canada-Est, de 1864 à 1866, puis de maître général des Postes jusqu'en 1867. L'un des Pères de la Confédération, Langevin participe activement aux conférences de Charlottetown et de Québec, en 1864, et à celle de Londres en 1866. Il soutient George-Étienne Cartier dans ses efforts pour assurer la sauvegarde de la nationalité, des institutions et des droits des Canadiens français, mais souhaite un pouvoir central fort pouvant protéger les minorités. Il se fait aussi l'interprète des souhaits du clergé catholique. Parallèlement à sa vie politique, il est président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec de 1861 à 1863, et de l'Institut canadien de 1863 à 1865.
À la suite de la Confédération, Langevin est député à la Chambre des communes pour les circonscriptions de Dorchester de 1867 à 1874, de Charlevoix de 1876 à 1878, et de Trois-Rivières de 1878 à 1896. En vertu du double mandat, il représente aussi les circonscriptions de Dorchester et de Québec-Centre à l'Assemblée législative de la province de Québec. Dans le gouvernement conservateur de John A. Macdonald, Langevin occupe plusieurs fonctions. Il est secrétaire d'État du Canada de 1867 à 1869, surintendant général des Affaires indiennes en 1868 et 1869, ministre des Travaux publics de 1869 à 1873, puis ministre de la Milice et de la Défense en 1873, poste qu'il conserve brièvement en raison de la chute du gouvernement Macdonald, compromis dans le scandale du Pacifique. À la même époque, il succède à Cartier à la tête des conservateurs du Québec et dirige le contenu politique du journal Le Canadien, de 1872 à 1875.
En 1878, les conservateurs reprennent le pouvoir à Ottawa et Langevin est ministre des Postes en 1878 et 1879, puis ministre des Travaux publics de 1879 à 1891. Il est toutefois forcé de quitter le cabinet en raison de son implication dans un scandale qui met en cause l'homme politique et entrepreneur Thomas McGreevy. Langevin se retire de la vie publique en 1896.
Il a publié Le Canada, ses institutions, ressources, produits, manufactures, etc. (1855) et Droit administratif ou Manuel des paroisses et des fabriques (1863).
Il est décédé à Québec le 11 juin 1906. Il est inhumé dans la chapelle des Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec.
Il avait épousé à Rivière-Ouelle, en 1854, Marie-Justine Têtu, fille de Charles-Hilaire Têtu et de Marie-Thérèse Paquet.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Laurendeau, André
Né(e) le 21 mars 1912Décédé(e) le 1er juin 1968
Né le 21 mars 1912 à Montréal, André Laurendeau est le fils d'Arthur Laurendeau, professeur de musique, maître de chapelle et directeur de la revue L'Action nationale, et de Blanche Hardy, pianiste.
Laurendeau fait son cours classique au collège Sainte-Marie de Montréal, puis étudie à l'Université de Montréal, à la Sorbonne et à l'Institut catholique de Paris.
En 1933, pendant ses études universitaires, Laurendeau participe à la fondation du mouvement nationaliste Jeune-Canada. Collaborateur à la revue L'Action nationale dès l'année suivante, il en est le directeur de 1937 à 1943. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, il participe, en 1942, à la fondation de la Ligue pour la défense du Canada, qui s'oppose au projet de conscription du gouvernement fédéral, et en devient le secrétaire. Il exerce ensuite cette fonction pour le Bloc populaire, nouveau parti politique créé à la suite du plébiscite du 27 avril 1942. Chef de la section provinciale de ce parti de 1944 à 1947, il représente la circonscription de Montréal-Laurier à l'Assemblée législative de la province de Québec de 1944 à 1948.
Laurendeau se consacre ensuite au journalisme. Il est éditorialiste et rédacteur en chef adjoint du journal Le Devoir de 1947 à 1957, puis rédacteur en chef jusqu'à sa mort. Son emploi au Devoir ne l'empêche pas de reprendre les rênes de L'Action nationale, qu'il dirige de 1948 à 1954. En plus d'être chroniqueur au Magazine Maclean de 1961 à 1966, le journaliste participe à plusieurs émissions de radio et de télévision. Il anime notamment l'émission télévisée Pays et merveilles de 1952 à 1961. Pendant ces années de grande activité, il s'élève au rang des principaux intellectuels de son époque et contribue, entre autres, à la redéfinition du nationalisme canadien-français et à la modernisation de la société québécoise.
En 1963, Laurendeau devient coprésident de la Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme. Il lutte alors pour que la Constitution canadienne soit modifiée et que les droits des Canadiens français soient reconnus. Il meurt toutefois avant le dépôt de la version définitive du rapport de cette commission.
Il a publié plusieurs pamphlets et ouvrages, dont Notre nationalisme (1935), L'abbé Lionel Groulx (1938), Actualité de Saint-François (1938), Alerte aux Canadiens français (1941), Nos écoles enseignent-elles la haine de l'anglais? (1942), Ce que nous sommes (1945), La centralisation et la guerre (1946), Voyages au pays de l'enfance (1960), La crise de la conscription 1942 (1962) et Une vie d'enfer (1965). Il est également l'auteur d'une pièce de théâtre, Deux femmes terribles, et de dramatiques pour la télévision, au nombre desquelles figurent La vertu des chattes et Marie-Emma.
Il est décédé à Ottawa le 1er juin 1968. Il est inhumé à Saint-Gabriel-de-Brandon.
Il avait épousé à Outremont (Montréal), en 1935, Ghislaine Perrault, fille d'Antonio Perrault, avocat, et de Marguerite Mousseau.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Laurier, Wilfrid
Né(e) le 20 novembre 1841Décédé(e) le 17 février 1919
Né le 20 novembre 1841 dans la paroisse de Saint-Lin, Wilfrid Laurier est le fils de Carolus Laurier, arpenteur provincial, et de Marcelle Martineau.
Laurier fait sa cléricature auprès de Rodolphe Laflamme, député à la Chambre des communes de 1872 à 1878, et est admis à la pratique du droit en 1865. Il exerce sa profession d'avocat à Montréal quelque temps avant de s'établir à L'Avenir en 1866, puis à Arthabaska (Victoriaville) en 1867. Il est l'associé de Joseph Lavergne de 1874 à 1897.
Laurier est élu député libéral à l'Assemblée législative de la province de Québec en 1871, puis à la Chambre des communes trois ans plus tard. Il est ministre du Revenu de l'intérieur dans le gouvernement de William Alexander Mackenzie de 1877 à 1878. Il représente la circonscription de Québec-Est à la Chambre des communes de 1877 à sa mort. À la tête du Parti libéral à partir de 1887, il est chef de l'opposition jusqu'en 1896.
De 1896 à 1911, Laurier est premier ministre du Canada. Premier Canadien français à remplir cette fonction, il est considéré comme le principal bâtisseur du Canada moderne. En qualité de premier ministre, il s'est consacré à la consolidation de la Confédération, au développement matériel du pays, de même qu'à la promotion de l'unité nationale et de l'autonomie canadienne au sein de l'Empire britannique. Il redevient chef de l'opposition de 1911 à 1919.
Il est décédé à Ottawa le 17 février 1919. Il est inhumé dans le cimetière de la paroisse de Notre-Dame-d'Ottawa.
Il avait épousé en 1868, Zoé Lafontaine, fille de Godefroy Napoléon Lafontaine, protonotaire, et de Zoé Lavigne.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Lavergne, Armand
Né(e) le 21 février 1880Décédé(e) le 5 mars 1935
Né à Arthabaska (Victoriaville), le 21 février 1880, Armand La Vergne est le fils de Joseph Lavergne, avocat, député à la Chambre des communes de 1887 à 1897 et juge, et d'Émilie Barthe.
Il étudie au collège du Sacré-Coeur à Arthabaska, au séminaire de Québec, à l'Université d'Ottawa et à l'Université Laval. Il fait des études postuniversitaires à Paris et sa cléricature auprès de Jules-Alfred Lane. Il est admis à la pratique du droit en 1903.
La Vergne exerce la profession d'avocat à Montmagny, puis à Québec. Il est associé à Alleyn Taschereau de 1903 à 1912 et membre du cabinet d'avocats Roy, Langlais, La Vergne et Godbout de 1916 à 1921. Il pratique seul jusqu'en 1927 et fait ensuite partie du cabinet Belleau, La Vergne et La Vergne. En 1930 et 1931, il est bâtonnier du Barreau de Québec.
La Vergne prend également une part active à la vie politique. En 1903, il participe à la fondation de la Ligue nationaliste, dont il devient le secrétaire avec Omer Héroux. En 1904, il est élu député libéral à la Chambre des communes dans Montmagny, mais se sépare des libéraux du premier ministre Wilfrid Laurier, dès l'année suivante, pour se joindre à Henri Bourassa. Il lutte alors sur tous les fronts pour l'autonomie du Canada et pour la défense de la langue française. De 1908 à 1916, il porte cette lutte à l'Assemblée législative de la province de Québec en tant que député nationaliste de la circonscription de Montmagny. En 1924, La Vergne prend ses distances de Bourassa et passe au Parti conservateur. Il est député de Montmagny et vice-président de la Chambre des communes de 1930 à son décès. Pendant sa vie, il aura été un représentant important du nationalisme pancanadien et un orateur fort populaire.
Il a publié plusieurs articles dans les journaux, dont Le Devoir, Le Droit, Le Nationaliste, Le Courrier de Montmagny et L'Action catholique. Il a également écrit une autobiographie, Trente ans de vie nationale (1935).
Il est décédé à Ottawa, le 5 mars 1935. Il est inhumé à Arthabaska, dans le cimetière de la paroisse de Saint-Christophe.
Il avait épousé à Montréal, en 1904, Georgette Roy, fille de Philippe-Honoré Roy, avocat, et d'Auglore Molleur.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Le Jeune, Paul
Date exacte de naissance inconnue.Décédé(e) le 7 août 1664
Paul Le Jeune est né à Vitry-le-François, en France, en 1591, de parents calvinistes.
Il se serait converti au catholicisme vers l'âge de 16 ans. En 1613, il entre au noviciat des Jésuites de Paris. Deux ans plus tard, il fait des études de philosophie au collège Henri IV à La Flèche. Le Jeune étudie ensuite la théologie au collège Clermont à Paris pendant quatre ans, puis fait une troisième année de noviciat à Rouen. Tout au long de ses études, il enseigne dans plusieurs villes françaises, dont Rennes, Bourges, Nevers et Dieppe.
Responsable de la résidence des Jésuites à Dieppe, le père Le Jeune est nommé supérieur général de la mission au Canada en 1631. Lorsqu'il arrive en Nouvelle-France en 1632, il retrouve la mission jésuite dans un état de quasi-abandon après trois ans d'occupation britannique. Quoiqu'il ait une charge importante au sein de la mission, il n'a aucune connaissance des Amérindiens. Afin de se familiariser avec leur langue et leur culture, le père Le Jeune décide d'en accompagner un groupe au cours de leur chasse d'hiver en 1634. C'est également lors de ce voyage qu'il définit les grandes lignes de son action missionnaire. Selon lui, pour que l'évangélisation porte ses fruits, il faut sédentariser les indigènes, ouvrir des hôpitaux, créer des maisons d'éducation pour la jeunesse et trouver de bons missionnaires pour prêcher dans les régions difficiles. Avec le père Jacques Buteux, il fonde une mission permanente à Trois-Rivières en septembre 1634.
En 1639, Le Jeune redevient un simple missionnaire, mais son projet est bien amorcé et suivi par ses successeurs. Deux ans plus tard, il est envoyé en France pour demander du secours contre les attaques des Iroquois. Au même moment, il rencontre les membres de la jeune Société Notre-Dame de Montréal qui souhaite fonder une mission sur l'île du même nom. Enthousiasmé par le projet, il le soutient de plusieurs façons. Il passe, entre autres, un hiver à Ville-Marie (Montréal) avec le père Isaac Jogues en 1645. Quatre ans plus tard, il reçoit une nouvelle assignation en France et devient procureur de la mission. Le jésuite ne retourne pas en Nouvelle-France, sauf, peut-être pour un voyage en 1660.
Paul Le Jeune est également le premier rédacteur des Relations des Jésuites, outil de propagande missionnaire et source importante d'informations pour les historiens contemporains. Cette aventure commence par un simple compte-rendu de ses premiers jours au Canada, adressé au provincial de Paris en 1632. Le texte plaît tellement à sa hiérarchie qu'elle décide de le publier. Les Relations sont nées. Avec les années, Le Jeune peaufine ses écrits. Ils permettent de toucher les lecteurs et d'attirer les sympathies envers la mission en Nouvelle-France.
Il est décédé à Paris, le 7 août 1664.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Le Royer de La Dauversière, Jérôme
Né(e) le 18 mars 1597Décédé(e) le 6 novembre 1659
Né à La Flèche, en France, le 18 mars 1597, Jérôme Le Royer de La Dauversière est le fils de Jérôme Le Royer, premier seigneur de La Dauversière et receveur des tailles, et de Rénée (ou Marie) Oudin.
Vers l'âge de 10 ans, Le Royer de La Dauversière amorce ses études classiques au Collège des Jésuites de La Flèche. Il songe à entrer dans les ordres, mais la mort de son père, en 1619, l'amène à lui succéder comme receveur des tailles.
Son travail ne diminue pas son attachement pour l'Église. En 1630, Le Royer de La Dauversière se consacre, avec sa femme et ses enfants, à la Saint-Famille. Il élabore également le projet de fonder une congrégation de filles hospitalières à La Flèche, pour aider les malades pauvres. Après une grave maladie en 1633, il décide de concrétiser son projet et, en 1636, jette les bases de la confrérie de Saint-Joseph, à l'origine de l'Institut des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph. Il rénove l'aumônerie de Sainte-Marguerite, à La Flèche, et la transforme en Hôtel-Dieu.
Le Royer de La Dauversière souhaite également établir une mission en Nouvelle-France pour évangéliser les Autochtones. En 1639, il se rend à Paris et présente son projet au père Charles Lalemant, procureur des missions des jésuites au Canada. Il demande ensuite une audience auprès de Pierre Séguier, chancelier de France, et le rencontre en compagnie de Jean-Jacques Olier, fondateur du Séminaire de Saint-Sulpice, qui partage son rêve d'établir une mission dans la colonie. Ensemble, ils fondent une société missionnaire qui prend le nom de société Notre-Dame de Montréal.
En 1640, la société acquiert l'île de Montréal avec l'aide de Pierre Chevrier, baron de Fancamp. Le Royer de La Dauversière s'occupe du ravitaillement et du recrutement des colons pour réaliser le projet. Il choisit notamment Paul de Chomedey de Maisonneuve pour gouverner la nouvelle mission de Ville-Marie et Jeanne Mance pour fonder un hôpital, l'Hôtel-Dieu de Montréal. Les premiers colons partent de La Rochelle le 9 mai 1641 et fondent Ville-Marie en 1642. Malgré les revers, Le Royer de la Dauversière, resté en France, travaille avec acharnement pour réunir les fonds nécessaires au fonctionnement de la mission et recruter les colons qui partent par petits groupes à chaque année. En 1659, il conduit au port de La Rochelle, trois religieuses hospitalières de La Flèche pour prêter main forte à Jeanne Mance à l'Hôtel-Dieu de Montréal.
Il est décédé à La Flèche, le 6 novembre 1659.
Il avait épousé, en 1621, Jeanne de Baugé.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Leblanc, Évariste
Né(e) le 10 août 1853Décédé(e) le 18 octobre 1918
Né à Saint-Martin (Laval), le 10 août 1853, fils de Joseph Leblanc, forgeron, et de Marie-Adèle Bélanger.
Fit ses études à l'Académie de Saint-Martin, à l'École normale Jacques-Cartier à Montréal, où il reçut le prix Prince-de-Galles, et aux universités Laval et McGill à Montréal. Fit sa cléricature auprès de Me Pagnuelo et de Me Joseph-Aldéric Ouimet, député à la Chambre des communes de 1873 à 1896. Admis au Barreau de la province de Québec le 14 juillet 1876. Créé conseil en loi de la reine le 9 juin 1899.
Enseigna de 1872 à 1876, puis exerça sa profession d'avocat à Montréal au cabinet Leblanc et Brossard. Membre du Club Cartier, du Mount Royal Club, du St. James Club, du Club de la garnison et de l'Union Club.
Fondateur de l'Association conservatrice de Montréal en 1898. Élu député conservateur dans Laval à l'élection partielle du 30 octobre 1882. Cette élection fut annulée le 25 mai 1883, et il fut défait à l'élection partielle du 13 juin 1883. Élu à l'élection partielle du 14 juillet 1884. Réélu en 1886, mais son élection fut annulée le 7 avril 1888. Réélu à l'élection partielle du 8 mai 1888, puis en 1890 et sans opposition en 1892. Orateur de l'Assemblée législative du 26 avril 1892 au 23 novembre 1897. De nouveau élu en 1897, en 1900 et en 1904. Chef de l'opposition de 1905 à 1908. Défait aux élections générales de 1908 et à l'élection partielle du 28 décembre 1908. Lieutenant-gouverneur de la province de Québec du 12 février 1915 au 18 octobre 1918. Créé commandeur de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-George en 1916. Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Décédé à Spencer Wood, à Sillery, le 18 octobre 1918, à l'âge de 65 ans et 2 mois. Inhumé à Montréal, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 21 octobre 1918.
Avait épousé à Montréal, dans la paroisse Saint-Jacques, le 12 janvier 1886, Marie-Joséphine-Hermine Beaudry, fille de Théodore Beaudry et de Marie-Catherine Vallée.
Source : Assemblée nationale du Québec
Letardif, Olivier
Date exacte de naissance inconnue.Date exacte du décès inconnue.
Né vers 1604 à Étables (Étables-sur-Mer), en France, Olivier Letardif est le fils de Jean Tardif, officier de marine, et de Clémence Houart.
Letardif suit une formation générale à domicile auprès d'un instituteur.
Résidant en Bretagne jusqu'en 1612, Letardif s'établit ensuite avec sa famille à Honfleur. Il arrive à Tadoussac sur un navire marchand vers 1618. Le jeune homme apprend plusieurs langues amérindiennes et agit comme interprète chez les Hurons, les Algonquins et les Montagnais. À Québec en 1621, il travaille en tant que sous-commis pour Émery et Guillaume de Caën, ainsi qu'à titre de traducteur. En 1629, suppléant François Gravé Du Pont, il remet les clefs de l'Habitation à Lewis Kirke lors de la prise de Québec, avant de retourner en France.
Letardif revient à Québec en 1633 avec Samuel de Champlain. Il est nommé commis général de la Compagnie des Cent-Associés en 1633 et a la charge de leur navire amiral, Le Notre-Dame. L'interprète appuie les missions jésuites et administre des baptêmes.
En 1637, Letardif reçoit, avec Jean Nicollet de Belleborne, la terre de Belleborne, située à proximité de la seigneurie de Sillery. Neuf ans plus tard, il acquiert une part de la seigneurie de Beaupré, et devient procureur général et spécial de la Compagnie de Beaupré. Entre 1650 et 1651, il développe la seigneurie en accordant une vingtaine de concessions. En 1653, il cède sa part à Nicollet de Belleborne et obtient une terre à Château-Richer, où il s'établit. Il exerce la charge de juge seigneurial de Beaupré jusqu'en 1659. Il vend son fief trois ans plus tard.
Il est décédé à Château-Richer en janvier 1665. Il est inhumé dans la même ville, au cimetière de la paroisse de La Visitation de Notre-Dame.
Il avait épousé à Québec, en 1637, Louise Couillard, fille de Guillaume Couillard de Lespinay, charpentier, cultivateur et matelot, et de Guillemette Hébert; puis à La Rochelle, en 1648, Barbe Esmard (Émard ou Aymard), fille de Jean Esmard, marchand et maître-tailleur, et de Marie Bineau.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Macdonald, John Alexander
Né(e) le 10 janvier 1815Décédé(e) le 6 juin 1891
Né le 10 janvier 1815 à Glasgow, en Écosse, John Alexander Macdonald est le fils de Hugh Macdonald, marchand, et d'Helen Shaw.
À l'âge de 5 ans, Macdonald arrive au Haut-Canada avec ses parents et s'installe à Kingston. Il fréquente la Midland District Grammar School en 1827 et 1828, puis une école mixte privée. En 1830, il entre à titre de stagiaire au cabinet de l'avocat George Mackenzie.
En 1835, Macdonald ouvre son propre cabinet à Kingston et est admis au barreau du Haut-Canada six mois plus tard. À partir des années 1840, il se lance dans la spéculation immobilière et foncière. Il fait partie du conseil d'administration de plusieurs sociétés canadiennes, telles que la Compagnie d'entrepôt, de bassins et de quais du Saint-Laurent, qu'il préside de 1864 à 1889. Il s'installe à Toronto en 1874 et se consacre principalement au droit commercial.
De 1843 à 1846, Macdonald est conseiller municipal à Kingston. En 1844, il est élu député conservateur de Kingston à l'Assemblée législative de la province du Canada. Trois ans plus tard, il accède au poste de receveur général dans le gouvernement de William Henry Draper et Denis-Benjamin Papineau. En 1854, il participe à la création du Parti libéral-conservateur et devient procureur général du Canada-Ouest au sein du gouvernement de Allan Napier MacNab et Augustin-Norbert Morin. Deux ans plus tard, il succède à MacNab au poste de co-premier ministre de la province du Canada, tout en demeurant procureur général. Il reste au pouvoir jusqu'en 1862, à l'exception de quelques jours en 1858, puis de 1864 à 1867. Il est ministre de la Milice de 1861 à 1862, puis de 1865 à 1867. Pendant les années qui précèdent la Confédération, il dirige l'élaboration du projet d'union de la province du Canada avec les colonies britanniques des Maritimes.
Macdonald devient premier ministre du Canada le 1er juillet 1867. Il détient également le portefeuille de la Justice. Impliqués dans le scandale du Pacifique, le premier ministre et son gouvernement démissionnent en 1873. Le politicien redevient premier ministre en 1878 et le demeure jusqu'à sa mort. Défait dans Kingston aux élections de 1878, il se fait néanmoins élire dans Victoria lors de ces mêmes élections. Par la suite, il est élu dans Carleton en 1882, puis à nouveau dans Kingston à partir de 1887. Il occupe les fonctions de surintendant des Affaires indiennes de 1878 à 1888, puis de ministre des Chemins de fer et Canaux de 1889 à 1891.
L'un des Pères de la Confédération canadienne et le principal artisan de sa création, Macdonald œuvre à maintenir l'indépendance économique et politique du Canada vis-à-vis de son voisin américain et à unifier la nouvelle fédération par l'établissement d'un réseau ferroviaire transcontinental. Sa décision de ne pas gracier Louis Riel en 1885 divise toutefois le pays et entraîne, pour sa formation, la perte de nombreux appuis politiques dans la province de Québec.
Il est décédé à Ottawa le 6 juin 1891. Il est inhumé au Cataraqui Cemetery à Kingston.
Il avait épousé à Kingston, en 1843, Isabella Clark; puis à Londres, en 1867, Susan Agnes Bernard.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Marsolet de Saint-Aignan, Nicolas
Date exacte de naissance inconnue.Décédé(e) le 15 mai 1677
Nicolas Marsolet de Saint-Aignan est né en France, en 1587 ou 1601.
Marsolet de Saint-Aignan est probablement arrivé en Nouvelle-France en 1608 ou en 1613, en compagnie de Samuel de Champlain. Marchand de fourrures et interprète, il séjourne dans plusieurs postes de traite, dont celui de Québec, de Tadoussac, de Trois-Rivières et dans ceux des villages algonquins de la vallée de l'Outaouais. Il habite alors avec les Amérindiens. Après avoir demeuré à Tadoussac en 1623 et 1624, il quitte la colonie pour la France en 1627. La même année, il est de retour en Nouvelle-France et se consacre au commerce des fourrures au Cap-de-Victoire (Sorel-Tracy).
Lors de la prise de Québec par les frères Kirke en 1629, Marsolet de Saint-Aignan reste dans la colonie et travaille comme interprète pour les Anglais. Trois ans plus tard, lorsque les Français reprennent Québec, il retourne auprès d'eux et poursuit le commerce des fourrures et son métier d'interprète. En 1637, il obtient de la Compagnie des Cent Associés la seigneurie de Bellechasse et s'y établit. Il devient commis pour la Compagnie en 1642, mais reprend rapidement le commerce à son compte jusqu'en 1660, année où il décide de se consacrer à son commerce de Québec. Il abandonne alors les courses vers Tadoussac.
Important propriétaire foncier des premières années de Québec, Marsolet de Saint-Aignan obtient de nombreuses concessions. En 1644, il reçoit les prairies Marsolet, un arrière-fief, dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine. Trois ans plus tard, il perçoit une partie de la future seigneurie de Gentilly et, en 1672, le fief Marsolet, dans la future seigneurie de Lotbinière. Le commerçant possède également deux autres terres, une de 71 arpents au coteau Sainte-Geneviève, concédée par la Compagnie des Cent Associés en 1649, et une de 16 arpents sur la rivière Saint-Charles, qu'il acquiert en 1651. La seule parcelle qu'il met en culture est celle du coteau Sainte-Geneviève.
Il est décédé à Québec le 15 mai 1677.
Il avait épousé, en 1637, Marie Le Barbier, fille d'Henry Le Barbier et de Marie Le Villain.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
McGee, Thomas D'Arcy
Né(e) le 13 avril 1825Décédé(e) le 7 avril 1868
Né le 13 avril 1825 à Carlingford, en Irlande, Thomas D'Arcy McGee est le fils de James McGee, employé du Coast Guard Service, et de Dorcas Catherine Morgan.
McGee fréquente une école primaire catholique à Wexford, en Irlande, puis le McGill College de Montréal. Il est admis au barreau en 1861.
McGee s'embarque en 1842 à destination de Providence, dans le Rhode Island, puis s'installe à Boston. Il travaille pendant deux ans comme agent itinérant du journal catholique The Boston Pilot, dans lequel il fait paraître 40 articles sur l'histoire de la littérature irlandaise. En 1844, il devient rédacteur en chef du journal, mais il retourne en Irlande l'année suivante pour occuper un poste au sein du Freeman's Journal de Dublin. Il collabore également au journal The Nation, du groupe nationaliste Young Ireland, en 1846. L'année suivante, il devient secrétaire de l'Irish Confederation, un mouvement mis sur pied en 1846 dans le but de séparer l'Irlande de la Grande-Bretagne.
Devant l'échec de la rébellion organisée par l'Irish Confederation, McGee s'enfuit aux États-Unis en 1848. Il fonde le journal New York Nation, puis, à Boston, en 1850, l'American Celt and Adopted Citizen, journal qu'il déménage à Buffalo, en 1852, et à New York, l'année suivante. Invité par des membres de la communauté irlandaise de Montréal en 1857, il s'installe dans cette ville et publie, pendant un an, le journal New Era. Il met alors de l'avant un programme politique visant la création d'une nouvelle nationalité par l'union des provinces de l'Amérique du Nord britannique. Il préconise aussi le développement du chemin de fer et l'accroissement de l'immigration.
McGee se lance ensuite en politique. Représentant de la St. Patrick's Society de Montréal, il est député de la circonscription de la Cité de Montréal à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1858 à 1861, puis député de la circonscription de Montréal-Ouest de 1861 jusqu'à sa mort. D'abord favorable au groupe réformiste, il devient président du Conseil exécutif dans le ministère John Alexander Macdonald et de Louis-Victor Sicotte en 1862. Il appuie par la suite le Parti libéral-conservateur et fait partie, à compter de 1864, du gouvernement d'Étienne-Paschal Taché et de Macdonald, puis de celui de Narcisse-Fortunat Belleau et de Macdonald en tant que conseiller exécutif et ministre de l'Agriculture, de l'Immigration et des Statistiques. En 1862, il préside aussi à Québec une conférence sur le chemin de fer Intercolonial.
L'un des Pères de la Confédération, McGee participe aux conférences de Charlottetown et de Québec en 1864. Il s'intéresse notamment au principe fédéral et à la protection des droits scolaires des minorités religieuses. Il est également délégué du Canada à l'Exposition internationale de Dublin en 1865. Sa critique du mouvement d'indépendance de l'Irlande et des Féniens lors d'un discours a pour effet de lui aliéner une grande partie de la communauté irlandaise. Ainsi, en 1867, il est expulsé de la St. Patrick's Society de Montréal. Il meurt assassiné l'année suivante. Des doutes subsistent quant à la culpabilité de celui qui est condamné pour son meurtre, Patrick James Whelan.
Outre des articles de journaux et des poèmes, McGee a écrit bon nombre d'ouvrages, surtout historiques, dont Eva MacDonald, a Tale of the United Irishmen (1844) et A Popular History of Ireland (1863). Il est aussi l'auteur d'une œuvre de fiction, Sebastian, or the Roman Martyr (1861).
Il est décédé le 7 avril 1868 à Ottawa. Il est inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.
Il avait épousé à Dublin, en 1847, Mary Theresa Caffrey.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Morin, Augustin-Norbert
Né(e) le 13 octobre 1803Décédé(e) le 27 juillet 1865
Né le 13 octobre 1803 à Saint-Michel (Saint-Michel-de-Bellechasse), Augustin-Norbert Morin est le fils d'Augustin Morin, cultivateur, et de Marianne Cottin dit Dugal.
Morin commence son apprentissage du droit auprès de Denis-Benjamin Viger, à Montréal, en 1823. Pour payer ses études, il travaille comme journaliste au Canadien. En 1826, il fonde le journal La Minerve, qu'il vend à Ludger Duvernay l'année suivante. Il continue cependant de collaborer au journal pendant une dizaine d'années. Il est aussi cofondateur du Law Reporter de Montréal.
Ayant obtenu sa commission d'avocat en 1828, il exerce la profession légale à Montréal jusqu'en 1836, puis à Québec. Il est nommé juge des districts de Kamouraska, Rimouski et Saint-Thomas en 1842, puis juge de la Cour supérieure en 1855.
Député de Bellechasse de 1830 à 1838, Morin appuie le Parti patriote. En 1834, il se distingue en rédigeant les 92 Résolutions qui contiennent les griefs de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. À la demande de la Chambre, il rejoint Denis-Benjamin Viger en Angleterre pour les présenter et les défendre. Jusqu'alors considéré comme modéré, il se radicalise à partir de 1836. Chef de la rébellion de 1837 à Québec, il conserve son siège jusqu'à la suspension de la Constitution le 27 mars 1838. En 1839, il est emprisonné pour haute trahison, mais libéré peu après.
Député de Nicolet de 1841 à 1842, il fait partie du groupe canadien-français et est antiunioniste. De 1842 à 1843, il représente la circonscription de Saguenay. Au cours de cette période, il est membre du ministère Baldwin-La Fontaine, où il occupe les fonctions de commissaire des Terres de la Couronne. À nouveau député de Bellechasse de 1844 à 1851, il fait toujours partie du groupe canadien-français. De 1848 à 1851, il est orateur de la Chambre d'assemblée.
Député réformiste de Terrebonne de 1851 à 1854, il forme un ministère avec Francis Hincks et occupe les fonctions de secrétaire provincial, puis de commissaire des Terres de la Couronne. Élu député réformiste dans les circonscriptions unies de Chicoutimi et Tadoussac en 1854, il constitue un ministère avec Allan Napier MacNab. Il poursuit également son travail de commissaire des Terres de la couronne et contribue à l'abolition du régime seigneurial. En 1855, il démissionne pour des raisons de santé. Nommé membre de la Commission de codification des lois du Bas-Canada en 1859, il a participé à la rédaction du Code civil du Bas-Canada.
Il est décédé à Sainte-Adèle de Terrebonne le 27 juillet 1865. Il est inhumé dans l'église Notre-Dame-du-Rosaire, à Saint-Hyacinthe.
Il avait épousé à Québec, en 1843, Adèle Raymond, fille du marchand Joseph Raymond et de Louise Cartier.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Morin, Claude
Né(e) le 16 mai 1929Toujours en vie.
Né à Montmorency (Québec) en 1929, fils d'Émile Morin, médecin, et d'Aline Dupont.
Étudia au Collège Saint-Grégoire à Montmorency, au Petit Séminaire de Québec et à l'Université Laval, où il obtint un baccalauréat en sciences sociales et une maîtrise en sciences économiques. Poursuivit ses études à l'Université Columbia, New York, où il fut reçu Master of Social Welfare en 1956.
Professeur et secrétaire de l'École de service social à Québec de 1956 à 1959. Professeur à la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval de 1961 à 1963. Auteur d'articles et de rapports de recherche parus notamment dans les revues Service social et Relations industrielles. Commentateur régulier de l'émission La vie économique à Radio-Canada d'octobre 1958 à juin 1961. De 1956 à 1963, fut consultant auprès de diverses organisations socioéconomiques privées et, à partir de 1960, consultant auprès du Conseil d'orientation économique et de différents ministères. Membre d'un comité gouvernemental sur l'assistance publique en 1962 et en 1963. Conseiller économique du Conseil exécutif du gouvernement du Québec de 1961 à 1965. Sous-ministre des Affaires fédérales-provinciales de 1963 à 1967 et sous-ministre des Affaires intergouvernementales de 1967 à 1971. Professeur en relations intergouvernementales à l'École nationale d'administration publique (ENAP) et chargé de cours à l'Université de Montréal, à l'Université Laval et à l'Université du Québec à Montréal de 1971 à 1976.
Membre de l'Association canadienne des travailleurs sociaux, de l'Association des économistes canadiens, de l'Institut canadien d'administration publique, du Conseil canadien de bien-être, du National Council for Religion in Higher Education (New Haven, Connecticut) et du conseil d'administration du Conseil central des Œuvres du Québec.
Membre de l'exécutif national du Parti québécois de 1973 à 1977. Candidat du Parti québécois défait dans Louis-Hébert en 1973. Élu député de ce parti dans Louis-Hébert en 1976. Réélu en 1981. Ministre des Affaires intergouvernementales dans le cabinet Lévesque du 26 novembre 1976 au 8 janvier 1982. Démissionna comme député le 29 décembre 1981.
Retourna à l'enseignement universitaire à l'ENAP en janvier 1982. Donna également des cours dans d'autres universités au Québec, au Canada et aux États-Unis. Membre du conseil d'administration de la Société générale de financement de 1983 à 1986. Retraité de l'enseignement depuis 1998.
Outre de nombreux articles, publia plusieurs livres: Le pouvoir québécois (1972), Le combat québécois (1973), L'art de l'impossible : la diplomatie québécoise depuis 1960 (1987), Lendemains piégés : du référendum à la nuit des longs couteaux (1988), Mes premiers ministres (1991), Les choses comme elles étaient : autobiographie politique (1994), La dérive d'Ottawa : catalogue commenté des stratégies, tactiques et manoeuvres fédérales (1998), Les prophètes désarmés : que faire si un référendum gagnant sur la souveraineté n'était pas possible? (2001), L'affaire Morin : légendes, sottises et calomnies (2006) et Je le dis comme je le pense (2014).
Neveu de Joseph-Octave Morin.
Source : Assemblée nationale du Québec
Péladeau, Pierre Karl
Né(e) le 16 octobre 1961Toujours en vie.
Né en 1961, à Montréal, fils de Pierre Péladeau, entrepreneur, et de Raymonde Chopin.
À Montréal, étudia au Collège Sainte-Marcelline et au Collège Stanislas. Compléta un baccalauréat en philosophie en 1983 à l'Université du Québec à Montréal. Obtint un baccalauréat en droit en 1987 à l'Université de Montréal. Membre du Barreau du Québec de 1988 à 2001.
Président et chef de la direction de Québecor de 1999 à 2013. Président et chef de la direction Corporation Sun Media de 2008 à 2013. Président du conseil de Groupe TVA inc. en 2013-2014. Vice-président du conseil de Québecor en 2013 et en 2014.
Président de plusieurs conseils d'administration : LA LA LA Human Steps (1994-2004), Fondation de l'entrepreneurship (2011-2014), Hydro-Québec (2013-2014) et Québecor Média (2013-2014). Membre du conseil d'administration du Conseil du patronat du Québec de 2007 à 2010 et de la Fondation Lionel-Groulx de 2012 à 2014.
Élu dans Saint-Jérôme en 2014. Élu chef du Parti québécois le 15 mai 2015, chef de l'opposition officielle de cette date jusqu'au 2 mai 2016, date de sa démission comme député et chef du Parti québécois.
Président et chef de la direction de Québecor depuis février 2017.
Décoré de la médaille d'honneur de l'Assemblée nationale du Québec en 2005. Fait chevalier de l'Ordre de la Pléiade en 2013.
Source : Assemblée nationale du Québec
Perrault, Joseph-François
Né(e) le 2 juin 1753Décédé(e) le 5 avril 1844
Né le 2 juin 1753 à Québec, Joseph-François Perrault est le fils de Louis Perrault, trafiquant de fourrures, et de Josephte Baby.
Perrault fait ses études au petit séminaire de Québec de 1765 à 1772. Avant de les avoir terminées, il rejoint, en 1773, son père établi en Louisiane. La même année, il se rend à Saint-Louis, dans la région du Missouri, y diriger les affaires en l'absence de son père. En 1779, il se dirige vers la Virginie afin de recouvrer de l'argent prêté à un officier, alors qu'il est fait prisonnier par des Amérindiens au service de la Grande-Bretagne et est emmené à Detroit. Il y est accueilli par son oncle Jacques Baby dit Dupéront et y travaille notamment comme précepteur. En 1780, il séjourne quelques semaines à Montréal et à Québec, puis retourne à Detroit chez son oncle. Devenu agent de ce dernier, il est envoyé à Montréal en 1781. Il fait aussi des affaires à son propre compte. En 1787, il abandonne le commerce au détail et se met alors à l'enseignement, à la traduction et au droit. Il s'occupe également de théâtre avec Louis Dulongpré et Pierre-Amable De Bonne.
En 1795, Perrault est nommé greffier de la paix, gardien des archives de l'état civil du district de Québec et protonotaire à la Cour du banc du roi à Québec. Il exerce cette fonction à cinq reprises entre 1795 et 1830. Il est député de Huntingdon à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada de 1796 à 1804 et appuie d'abord le Parti canadien, puis le parti des bureaucrates. En 1806, il participe à la création du journal Le Courrier de Québec avec De Bonne et Jacques Labrie. Il collabore aussi au Vrai Canadien dans les années 1810.
À partir de 1801, Perrault s'occupe de nombreux projets dans le domaine de l'enseignement et prend notamment position en faveur de l'éducation laïque. En 1801, il dépose un projet de loi sur l'éducation pour faire opposition à celui qui visait la création de l'Institution royale pour l'avancement des sciences, mais son projet est rejeté. Il prend ensuite part à sept comités, dont un qui prépare un premier plan de maisons de correction pour les différents districts. De 1821 à 1825, il préside la Société d'éducation du district de Québec, et de 1823 à 1828, la Société de l'école britannique et canadienne du district de Québec pour les enfants pauvres. Philanthrope, il fait construire quatre écoles à Québec, dont une école d'agriculture sur les bords de la rivière Saint-Charles en 1832. Il fait paraître son projet d'organisation scolaire pour le Bas-Canada dans la Gazette de Québec du 3 octobre 1833.
Il a notamment publié une traduction française du traité anglais Lex Parlementaria (1803), ainsi que le Dictionnaire portatif et abrégé des loix [sic] et règles du parlement provincial du Bas Canada (1806), le Manuel des huissiers de la Cour du Banc du Roi du district de Québec (1813) et Questions et réponses sur le droit criminel du Bas-Canada (1814). Il est aussi l'auteur de l'Abrégé de l'histoire du Canada, en quatre parties, à l'usage des écoles élémentaires (1832) et de Moyens de conserver nos institutions, notre langue et nos lois (1832).
Il est décédé à Québec le 5 avril 1844. Il est inhumé dans la cathédrale de Notre-Dame-de-Québec.
Il avait épousé à Montréal, en 1783, sa cousine Ursule Macarty, fille de Richard Macarty et d'Ursule Benoist.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Picard, François-Xavier (Tahourenche)
Né(e) le 28 octobre 1810Décédé(e) le 1er avril 1883
François-Xavier Picard est né à la Jeune-Lorette, le 28 octobre 1810. Il est grand chef de la Nation huronne-wendat de 1870 à 1883. Picard est décédé à la Jeune-Lorette le 1er avril 1883. Il est inhumé le 5 avril 1883 dans la chapelle de la mission de Notre-Dame-de-Lorette.
Tahourenché veut dire « le point du jour ».
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Plessis, Armand Jean (Cardinal de Richelieu)
Né(e) le 9 septembre 1585Décédé(e) le 4 décembre 1642
Né à Paris, le 9 septembre 1585, Armand Jean du Plessis est le fils de François du Plessis, capitaine des gardes d'Henri IV, et de Suzanne de La Porte.
Du Plessis étudie au collège de Navarre et à l'académie Pluvinel à Paris. Il consacre également deux ans à la théologie puis est sacré évêque de Luçon en 1607, à l'âge de 22 ans.
Après avoir conclu quelques traités d'importance, Du Plessis est rapidement reconnu comme un fin négociateur. Il reçoit le chapeau de cardinal en 1622 et l'année suivante, il entre au Conseil du roi grâce à la protection de la reine mère Marie de Médicis. Il est ensuite le principal ministre de Louis XIII avec lequel il gouverne la France en accord parfait pendant 18 ans. Il réforme les finances, l'armée, la législation, en plus de s'ingérer dans tous les secteurs de l'activité politique, économique et culturelle. Il participe au développement de la flotte marchande, soutient les manufactures royales et la constitution de compagnies à monopole qui posent les bases du premier empire colonial français. Il joue un rôle primordial dans la politique française et la restauration de l'autorité royale. Durant toute sa vie, il poursuivra trois principaux objectifs : enrayer le pouvoir politique des protestants, abattre l'orgueil et l'esprit factieux de la noblesse française et abaisser la maison d'Autriche.
En 1627, Richelieu fonde la Compagnie de la Nouvelle-France ou Compagnie des Cent Associés, qui bénéficie du monopole du commerce des fourrures et du peuplement de la colonie. L'objectif est d'établir un empire français en Amérique du Nord. Le projet est suspendu lorsque les frères Kirke s'emparent de Québec en 1629. En 1632, Richelieu entérine le traité de Saint-Germain-en-Laye qui rend la Nouvelle-France aux autorités françaises. Après cette éclipse de trois ans, la compagnie ne se remet jamais vraiment sur pied et est forcée de sous-louer au Canada et à la Communauté des Habitants ses droits et obligations en 1645. Elle est finalement dissoute en 1663. Richelieu favorise également l'établissement de l'Hôtel-Dieu de Québec en 1637, interdit aux protestants l'immigration permanente au Canada et est également responsable de l'instauration de la charge d'intendant. Sa politique économique et colonialiste sera poursuivie par Jules Mazarin et Jean-Baptiste Colbert.
Richelieu écrit quelques ouvrages théologiques et mémoires qui sont publiés à titre posthume, tels que Testament politique (1764) et Mémoires relatifs à l'histoire de France (1823).
Il est décédé à Paris, le 4 décembre 1642.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Rolland, Jean-Baptiste
Né(e) le 2 janvier 1815Décédé(e) le 22 mars 1888
Né le 2 janvier 1815 à Verchères, Jean-Baptiste Rolland est le fils de Pierre Roland, agriculteur, et d'Euphrasine Donay.
Rolland fait ses études à Saint-Hyacinthe. En 1832, il s'installe à Montréal et devient apprenti typographe au journal La Minerve, puis, en 1836, compagnon au Morning Courier. En 1840, il s'associe avec John Thompson et forme la société d'imprimerie Rolland et Thompson. Deux ans plus tard, il diversifie ses activités avec son partenaire et fonde une librairie, sur la rue Saint-Vincent à Montréal, sous la raison sociale de Librairie canadienne Rolland et Thompson. En 1847, il se dissocie de Thompson et l'entreprise prend le nom de Librairie catholique J. B. Rolland. Plus tard, elle devient simplement la Librairie J. B. Rolland.
Dans les années 1850, Rolland vend et édite des livres en plus de posséder des ateliers d'imprimerie et de reliure. En 1859, sous la raison sociale de Librairie J. B. Rolland et Fils, il s'associe avec son fils aîné Jean-Damien. Progressivement, il intègre ses trois autres fils à ses affaires. En 1881, il fonde une nouvelle entreprise à Saint-Jérôme, les Papiers Rolland, afin de diminuer sa dépendance aux produits européens. À la suite de la mise en place de la nouvelle manufacture, la librairie des Rolland devient principalement un grossiste en papeterie et l'édition est presque abandonnée.
En plus de ses activités commerciales et industrielles, Rolland s'intéresse à la promotion immobilière et à la construction domiciliaire, principalement à Montréal et dans la municipalité d'Hochelaga (Montréal). Il siège au conseil d'administration de la Compagnie d'assurance et de placement des citoyens, est l'un des fondateurs de la Banque d'Hochelaga en 1874 et détient des actions de la Banque Jacques-Cartier.
L'homme d'affaires fait également carrière en politique. Il est conseiller municipal du Quartier-Est à Montréal de 1861 à 1867, puis de 1871 à 1875. Il est nommé à la Commission du havre de Montréal en 1879 et sénateur en 1887.
Il est décédé à Montréal le 22 mars 1888.
Il avait épousé à Saint-Laurent (Montréal), en 1839, Esther Boin.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Ryan, Claude
Né(e) le 26 janvier 1925Décédé(e) le 9 février 2004
Né à Montréal, le 26 janvier 1925, fils d'Henri-Albert Ryan et de Blandine Dorion.
Étudia à l'École Saint-Jean-de-Matha à Ville-Émard, au Collège de Sainte-Croix à Montréal et à l'École de service social de l'Université de Montréal de 1944 à 1946. Fit un stage d'études en histoire de l'Église et en histoire universelle à l'Université pontificale grégorienne de Rome en 1951 et en 1952.
Secrétaire national de la section de langue française de l'Action catholique canadienne de 1945 à 1962. Président de l'Institut canadien d'éducation des adultes de 1955 à 1961. Président du comité d'étude sur l'éducation des adultes au ministère de l'Éducation du Québec en 1962 et en 1963. Éditorialiste au quotidien Le Devoir de 1962 à 1978. Directeur du Devoir et gérant général de l'Imprimerie populaire (société éditrice du Devoir) de mai 1964 à janvier 1978. Membre du conseil d'administration de la Presse canadienne de 1964 à 1971.
Élu chef du Parti libéral du Québec le 15 avril 1978. Élu député libéral dans Argenteuil à l'élection partielle du 30 avril 1979. Réélu en 1981, en 1985 et en 1989. Chef de l'opposition officielle du 9 mai 1979 au 10 août 1982, date de sa démission comme chef de l'opposition officielle et chef du Parti libéral du Québec. Vice-président de la Commission de l'éducation et de la main-d'œuvre du 15 mars 1984 au 23 octobre 1985. Ministre de l'Éducation et ministre de l'Enseignement supérieur et Science dans le cabinet Bourassa du 12 décembre 1985 au 5 octobre 1990. Ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française du 3 mars 1989 au 11 janvier 1994. Ministre de la Sécurité publique du 5 octobre 1990 au 11 janvier 1994. Ministre des Affaires municipales dans les cabinets Bourassa et Johnson (Daniel fils) du 5 octobre 1990 au 26 septembre 1994. Ne s'est pas représenté en 1994.
Fut professeur à l'Université McGill en études catholiques en 2002.
Membre du conseil d'administration de la Caisse populaire Saint-Louis-de-France à Montréal du 23 octobre 1956 au 13 mai 1968 et vice-président du 18 septembre 1963 au 3 mai 1968. Membre de la section canadienne du Canadian-American Committee.
Lauréat de plusieurs prix dont plusieurs en journalisme: prix de l'éditorial du National Newspaper Award (1964), prix du National Press Club (1965), prix du Conseil canadien des chrétiens et des juifs, ou Human Relations Award (1966), prix du Comité ouvrier juif du Canada pour sa défense des droits de l'homme (1969), prix Quill du Windsor Press Club (1971), Prix de carrière du Conseil du patronat du Québec (1996), médaille du mérite de l'Office des communications sociales (1997). Nommé au Canadian News Hall of Fame en 1968. Créé compagnon de l'Ordre du Canada le 16 novembre 1995. Devint associé de la Compagnie des Cent-Associés francophones le 9 août 1997. Reçut un doctorat honoris causa en théologie du Collège dominicain de philosophie et de théologie le 12 novembre 2000. Reçut à titre posthume l'insigne de commandeur de l'Ordre de la Pléiade le 17 mars 2004 et fait grand officier de l'Ordre national du Québec le 1er juin 2006.
Publia notamment Les classes moyennes au Canada français (1950), L'éducation des adultes, réalité moderne (1957), Le contact dans l'apostolat (1959), Esprits durs, cœurs doux; la vie intellectuelle des militants chrétiens (1959), Les comités: esprit et méthodes (1962), Un type nouveau de laïc (1966), Le Devoir et la crise d'octobre 70 (1971), Le Québec qui se fait (1971), Une société stable (1978), Regards sur le fédéralisme (1995),et Mon testament spirituel (2004).
Décédé à Montréal, le 9 février 2004, à l'âge de 79 ans. Inhumé au cimetière de Saint-Philippe d'Argenteuil.
Avait épousé à Montréal, dans la paroisse Saint-Louis-de-France, le 21 juillet 1958, Madeleine Guay, secrétaire, fille de Joseph Louis Guay et de Valentine Petit.
Source : Assemblée nationale du Québec
Samson, Camil
Né(e) le 3 janvier 1935Décédé(e) le 18 décembre 2012
Né à Shawinigan, le 3 janvier 1935, fils de Wilbray Samson, journalier et cultivateur, et d'Irène Carle.
Étudia à Shawinigan, à Cléricy et à la station forestière Duchesnay.
Dès 1952, exerça le métier de mesureur de bois. De 1956 à 1970, travailla comme gérant de service, gérant des ventes et vendeur dans le domaine de l'automobile. Fut également prospecteur et agent d'assurance.
Président de la Jeunesse créditiste du Canada en 1963 et en 1964. Secrétaire et vice-président du Ralliement créditiste du Canada. Candidat du Ralliement créditiste défait dans Pontiac-Témiscamingue aux élections fédérales de 1965. Candidat du Ralliement national défait dans Témiscamingue aux élections provinciales de 1966. Fondateur du Ralliement créditiste du Québec, puis nommé président de ce parti le 24 janvier 1970. Élu député du Ralliement créditiste à l'Assemblée nationale dans Rouyn-Noranda en 1970. Chef de ce parti du 22 mars 1970 au 13 février 1972, en fut expulsé le 17 mars 1972, puis le réintégra le 11 août 1972. Candidat défait au congrès de direction du Ralliement créditiste du Québec, le 4 février 1973. Chef parlementaire du Parti créditiste du 15 mars au 25 septembre 1973. Élu député de cette formation politique dans Rouyn-Noranda en 1973. Expulsé de ce parti le 25 novembre 1973. Élu chef du Ralliement créditiste du Québec le 11 mai 1975. De nouveau élu sous la bannière du Ralliement créditiste dans Rouyn-Noranda en 1976. Le 12 novembre 1978, fonda avec Pierre Sévigny, député conservateur de Longueuil à la Chambre des communes de 1958 à 1963, le parti Les Démocrates. Ce parti changea de nom, le 1er janvier 1980, pour celui de Parti démocrate créditiste. Joignit les rangs du Parti libéral le 15 octobre 1980. Candidat libéral défait dans Rouyn-Noranda–Témiscamingue aux élections provinciales de 1981. Annonça sa retraite de la vie politique en août 1981.
Animateur à la radio de CKCV de 1981 à 1984 et de CHRC à Québec par la suite. Participa également à plusieurs émissions de télévision à TQS de 1989 à 1991.
Candidat libéral défait dans Québec-Est aux élections fédérales de 1993. Nommé adjoint spécial du ministre responsable de la région de Québec au cabinet fédéral en 1994.
Président de la Chambre de commerce de Rouyn-Noranda en 1969, vice-président du Conseil des arts de la Cité de Rouyn et membre des Chevaliers de Colomb. Membre de l'Association professionnelle des mesureurs de bois.
En 1976, publia Vivre au centre, ou crever aux extrêmes et fut coauteur de La planche de salut.
Décédé à Québec, le 18 décembre 2012, à l'âge de 77 ans et 11 mois.
Avait épousé dans la paroisse Saint-Joseph-de-Cléricy, le 4 août 1956, Gisèle Tardif, fille de Georges Tardif, commerçant, et d'Édith Gagnon.
Source : Assemblée nationale du Québec
Sauvé, Arthur
Né(e) le 1er octobre 1874Décédé(e) le 6 février 1944
Né le 1er octobre 1874 à Saint-Hermas (Mirabel), Arthur Sauvé est le fils de Joseph Sauvé, cultivateur, et de Cléophie Charette.
Sauvé étudie au séminaire de Sainte-Thérèse-de-Blainville, à l'Université Laval à Montréal et à l'école d'agriculture d'Oka.
Journaliste au Monde canadien et rédacteur agricole à La Presse, Sauvé fonde, avec Aegidius Fauteux, le journal de combat Le Rappel. Il oeuvre également comme secrétaire de rédaction à La Patrie en 1902, éditeur en chef à La Nation, puis directeur du journal Le Canadien en 1907. Il met sur pied La Minerve en 1918 et la dirige jusqu'en 1920. Il est aussi directeur de la Société d'agriculture du comté de Deux-Montagnes et président de l'Union des journalistes.
Sauvé est maire de Saint-Benoît (Mirabel) de 1906 à 1923. Député conservateur de Deux-Montagnes à l'Assemblée législative de la province de Québec de 1908 à 1930, il est chef de sa formation politique et chef de l'opposition de 1916 à 1929. Il se fait élire à la Chambre des communes dans la circonscription fédérale de Laval-Deux-Montagnes en 1930 et il obtient, la même année, le ministère des Postes dans le gouvernement de Richard Bedford Bennett. Il est nommé sénateur de la division de Rigaud en 1935.
Il a publié La Saint-Jean-Baptiste à la campagne : comment la célébrer... (1904) et Le Parti libéral-conservateur, ses origines et son histoire... (1926).
Il est décédé à Montréal le 6 février 1944. Il est inhumé à Mirabel, dans le cimetière de Saint-Benoît.
Il avait épousé à Saint-Benoît, en 1899, Marie-Louise Lachaîne, fille de Louis de Gonzague Lachaîne, notaire, et de Marie Mignault. Il est le père de Paul Sauvé, homme politique.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Taché, Étienne-Paschal
Né(e) le 5 septembre 1795Décédé(e) le 30 juillet 1865
Né le 5 septembre 1795 à Saint-Thomas (Montmagny), Étienne-Paschal Taché est le fils de Charles Taché, coseigneur de Mingan et détenteur de la ferme du poste du roi de Chicoutimi, et de Geneviève Michon.
Taché entreprend des études au petit séminaire de Québec, qu'il interrompt pour servir dans la milice pendant la guerre de 1812. Il prend part aux batailles de la Châteauguay en 1813 et de Plattsburgh en 1814. Il étudie par la suite la médecine à Québec, puis à Philadelphie (Pennsylvanie). Il est admis à la pratique de sa profession au Bas-Canada en 1819.
Taché s'établit à Saint-Thomas, où il exerce la médecine jusqu'en 1841. Il est élu au Bureau d'examinateurs en médecine du district de Québec en 1831. Très impliqué dans le mouvement nationaliste de sa région, il organise l'assemblée des patriotes tenue à Montmagny en 1837. Ses sympathies à l'égard des dirigeants patriotes le rendent suspect aux yeux des autorités anglaises, qui lancent un mandat de perquisition contre lui, lequel s'avère infructueux.
Taché délaisse ensuite la médecine et, croyant possible que les Canadiens français puissent tirer profit de l'union des Canadas, il s'engage dans la vie publique. Député de L'Islet de 1841 à 1846, il embrasse les principes des réformistes, désavoue le régime de l'Union et le pouvoir absolu du gouverneur, et s'affirme comme un défenseur du gouvernement responsable. Il dénonce la politique du gouvernement, qui, selon lui, néglige les intérêts du Canada-Est au profit du Canada-Ouest. Il doit abandonner son siège en 1846 lorsqu'il est nommé adjudant général adjoint de la milice du Canada-Est. Deux ans plus tard, il est nommé conseiller exécutif, commissaire des Travaux publics, puis conseiller législatif.
De 1848 à 1855, Taché fait partie de tous les gouvernements de la province du Canada, celui de Louis-Hippolyte La Fontaine et de Robert Baldwin, et ceux qu'Augustin-Norbert Morin dirige successivement avec Francis Hincks et Allan Napier MacNab. En 1855, il remplace Morin comme chef de la majorité parlementaire du Canada-Est et forme un ministère avec MacNab, puis un autre avec John Alexander Macdonald l'année suivante. Il démissionne de son poste de chef du gouvernement en 1857. Au cours de son mandat comme premier ministre, les principales réformes adoptées concernant le Canada-Est touchent les municipalités, les écoles, la milice, et le Code civil.
En 1860, Taché accepte de présider le Conseil de l'instruction publique et est aussi aide de camp du prince de Galles pendant son séjour au Canada. En 1864, au milieu d'une crise politique, il forme un ministère avec Macdonald qui ne survit qu'un mois. Il demeure toutefois en poste dans un ministère de coalition mis en place dans le but d'arriver à une réforme du système politique. En sa qualité de premier ministre, il veille à ce que les orientations du projet confédératif sauvegardent la nationalité, les institutions et les droits des Canadiens français. Il préside la Conférence de Québec, où les délégués des colonies adoptent les 72 résolutions qu'il fait par la suite adopter par le Conseil législatif. Il est ainsi l'un des Pères de la Confédération.
Il a publié Quelques réflexions sur l'organisation des volontaires et de la milice de cette province (1863).
Il est décédé à Montmagny le 30 juillet 1865. Il est inhumé dans le cimetière paroissial.
Il avait épousé à Québec, en 1820, Sophie Baucher dit Morency, fille de Joseph Baucher dit Morency, navigateur, et de Marie-Angélique Fraser.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Tardivel, Jules-Paul
Né(e) le 2 septembre 1851Décédé(e) le 24 avril 1905
Né à Covington, dans l'État du Kentucky, le 2 septembre 1851, Jules-Paul Tardivel est le fils de Claude Tardivel, menuisier, et d'Isabella Brent.
Avec sa sœur, Tardivel est élevé par ses tantes, Emma et Frances-Isabella Brent, et par son oncle, l'abbé Julius Brent, à Saint-Luc-de-Danville dans l'État de l'Ohio. Il séjourne quelque temps à Mount Vernon, dans l'État de New York. Il étudie ensuite au séminaire de Saint-Hyacinthe avant 1873. Après un bref séjour aux États-Unis en 1873, il choisit de s'établir définitivement au Québec.
Conservateur et ultramontain, Tardivel collabore au Courrier de Saint-Hyacinthe, puis à La Minerve dès 1873. Il devient chroniqueur politique et critique littéraire pour le journal Le Canadien, à Québec, en 1874. Il fonde le journal La Vérité en 1881, un hebdomadaire indépendant, ultramontain et nationaliste qu'il dirige jusqu'en 1905. Dans ses articles, le journaliste prend position contre les rouges et contre l'émigration des Canadiens français vers les États-Unis. Il dénonce également la politique du gouvernement canadien dans sa gestion de la rébellion du Nord-Ouest, ce qui a pour effet de radicaliser sa position nationaliste.
Il est l'auteur de la biographie Vie du pape Pie IX [...] (1878) et de L'anglicisme voilà l'ennemi [...] (1880). Il publie Mélanges, ou recueil d'études religieuses, sociales, politiques et littéraires (1887) et une série d'articles intitulés Notes de voyage, dans le journal La Vérité, de 1888 à 1889. Son écrit le plus célèbre est toutefois le roman nationaliste Pour la patrie (1895) dans lequel il prône la séparation du Canada français.
Il est décédé à Québec, le 24 avril 1905.
Il avait épousé à Saint-Hyacinthe, en 1874, Henriette Brunelle, fille d'Antoine-Ambroise Brunelle.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Tellier, Joseph-Mathias
Né(e) le 15 janvier 1861Décédé(e) le 18 octobre 1952
Né à Sainte-Mélanie, le 15 janvier 1861, fils de Zéphirin Tellier, cultivateur, et de Luce Ferland.
Étudia au Collège de Joliette et à l'Université Laval à Québec. Récipiendaire de la médaille d'or du gouverneur général. Admis au Barreau de la province de Québec le 31 juillet 1884. Créé conseil en loi de la reine le 9 juin 1889.
Exerça sa profession à Joliette où il pratiqua seul jusqu'en 1904. S'associa par la suite à Mes J. Émery Ladouceur et Robert Tellier.
Maire de Joliette de 1903 à 1910. Élu député conservateur dans Joliette en 1892. Réélu en 1897, en 1900, en 1904, en 1908 et en 1912. Chef de l'opposition du 2 mars 1909 au 16 février 1915. Ne s'est pas représenté en 1916.
Nommé juge à la Cour supérieure dans le district de Montréal le 9 septembre 1916. Nommé juge à la Cour du banc du roi en 1920. Juge en chef de la province de Québec de 1932 à 1942. Conseiller spécial du gouvernement sur les questions constitutionnelles en 1950.
Président de l'Institut canadien de Joliette de 1897 à 1902. Nommé membre du Conseil de l'instruction publique le 7 juillet 1905. Récipiendaire de doctorats honorifiques en lettres de l'Université Laval en 1904, en droit de l'Université de Montréal en 1906 et du Collège Bishop's en 1937. Fondateur de la Société historique de Joliette en 1929. Créé chevalier de l'Ordre de Pie IX en 1906 et de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-George (sir) en 1934.
Décédé à Joliette, le 18 octobre 1952, à l'âge de 91 ans et 9 mois. Inhumé à Joliette, le 21 octobre 1952.
Avait épousé à Joliette, le 1er septembre 1885, Maria Désilets, fille de Joseph-Octave Désilets, protonotaire, et de Marie-Angélique Désilets.
Père de Maurice Tellier. Frère de Louis Tellier, député à la Chambre des communes de 1878 à 1882.
Source : Assemblée nationale du Québec
Viger, Denis-Benjamin
Né(e) le 19 août 1774Décédé(e) le 13 février 1861
Né à Montréal le 19 août 1774 et baptisé dans la paroisse de Notre-Dame, Denis-Benjamin Viger est le fils de Denis Viger, homme d'affaires et député, et de Périne-Charles (Charlotte) Cherrier.
Viger fait l'apprentissage du droit à compter de 1794, d'abord auprès de Louis-Charles Foucher, puis de Joseph Bédard et, enfin, de Jean-Antoine Panet. Il obtient sa commission d'avocat en 1799. Avocat et journaliste influent, tant par ses écrits que par son engagement patriotique, il est aussi un important propriétaire immobilier de la région de Montréal.
Député de Montréal-Ouest à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada, de 1808 à 1810, puis de Leinster de 1810 à 1816 et de Kent de 1816 à 1829, Viger est l'un des concepteurs de l'idéologie du Parti canadien. En 1822, il s'oppose avec vigueur au projet d'union du Bas et du Haut-Canada. Il est d'ailleurs l'un des trois délégués du Parti patriote envoyés en Angleterre en 1828 pour porter des demandes de réformes. Il est conseiller législatif de 1829 à 1831, agent de la Chambre d'assemblée en Angleterre de 1831 à 1834 et à nouveau conseiller législatif de 1834 jusqu'à la suspension de la Constitution, le 27 mars 1838. Étant l'un des chefs du Parti patriote au moment de la rébellion de 1837, Viger est emprisonné de novembre 1838 au à mai 1840.
Élu député de Richelieu à l'Assemblée législative de la province du Canada en 1841, il prend figure de chef antiunioniste et fait partie du groupe canadien-français. En décembre 1843, il forme un ministère avec William Henry Draper. Il préside le Conseil exécutif de 1843 ou 1844 à 1846. Élu député tory dans Trois-Rivières en 1845, il démissionne le 6 décembre 1847. Il fait à nouveau partie du Conseil législatif de 1848 à 1858.
Décédé à Montréal le 13 février 1861, Denis-Benjamin Viger est inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges.
Il avait épousé dans l'église de Notre-Dame de Montréal, en 1808, Marie-Amable Foretier, fille du seigneur Pierre Foretier et de Thérèse Legrand.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Vincent, Nicolas
Né(e) le 11 avril 1769Décédé(e) le 31 octobre 1844
Né à Jeune-Lorette (Wendake), le 11 avril 1769, Nicolas Vincent est le fils de Louis Vincent Sawantanan et de Louise Martin Thodatowan.
Vincent est le grand chef des Hurons de Lorette de 1810 à 1844. Tout au long de son mandat, il poursuit les démarches judiciaires, entamées en 1791, pour que les Hurons retrouvent la propriété de la seigneurie de Sillery, dont ils ne reçoivent plus les redevances depuis la suppression de la Compagnie de Jésus par le pape Clément XIV en 1773. Des pétitions sont envoyées à répétition aux gouverneurs qui se succèdent sans que le gouvernement donne suite à la requête des Hurons. En désespoir de cause, Vincent, accompagné des chefs du conseil Stanislas Koska et André Romain et du chef de guerre Michel Tsiewei, se rend en Angleterre en 1824 pour rencontrer le roi George IV. Les parlementaires, le secrétaire d'État aux Colonies, lord Bathurst, et le roi portent une oreille courtoise et attentive à leur réclamation.
En 1819, Vincent est le premier Huron à s'adresser officiellement à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. Il y retourne ensuite à plusieurs reprises pour exposer les réclamations des Hurons à propos des terres de Sillery et les problèmes que rencontre sa nation au sujet des territoires de chasse. En 1829, à la demande du gouvernement de la colonie, il produit une carte, le plan Vincent, qui donne les limites territoriales des territoires de chasse des sept nations du Bas-Canada.
Tsa8enhohi veut dire «le vautour» ou «celui qui voit clair».
Il est décédé à Jeune-Lorette, le 31 octobre 1844. Il est inhumé dans le cimetière des Hurons.
Il avait épousé à Jeune-Lorette, en 1794, Véronique Petit-Étienne; puis, toujours à Jeune-Lorette, en 1821, une prénommée Madeleine, veuve de Pierre-Jacques Thomas.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec